vendredi 24 avril 2015

Prochaine visite de son Excellence le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz au Gorgol

Prochaine visite de son Excellence le Président de la République Mohamed Ould Abdel Aziz au Gorgol   Si l'indépendance économique de la Mauritanie doit passer inéluctablement par le développement agro-sylvo-halio-pastoral (qui fait des Etats-Unis la 1ère puissance économique mondiale), cet objectif ne peut se réaliser sans le Gorgol.

L'introduction de la culture sucrière à Foum Gleïta vient à point nommé d'autant plus que la mise en jachère de ces centaines d'ha ne profite à personne. Le prix de revient de ce projet est d'avance amorti par l'écoulement gravitaire des eaux alors que partout ailleurs la plus-value est limitée par le prix de revient manométrique au niveau des stations de pompage.

Et à quand la révolution verte? Pour ce faire, outre les plaines qui jouxtent le fleuve, l'agriculture doit être intensifiée le long de l'oued Ketchi, le long des deux Gorgol (Gorgol noir et Gorgol blanc) et en aval des monts Wa-Wa. La consolidation des activités de pêche en aval des monts Wa-Wa et l'introduction de la pisciculture à grande échelle au niveau de tous les marigots adducteurs permettront de lutter contre la pauvreté.

Le caractère hydro-électrique du barrage de Foum-Gleïta mérite d'être mis en exergue. L'énergie électrique produite in-situ permettra le fonctionnement de toutes les unités de production et servira d'éclairage domestique.

La réhabilitation des PPG1 et PPG2 est nécessaire et non suffisant si les volets de renforcement des capacités des agriculteurs et éleveurs et la formation des cadres n'est pas prise en compte ainsi que l'utilisation des expertises institutionnelles, à savoir l'ENFVA et le CNRADA.

La sauvegarde des grands pâturages du Gorgol s'impose (Haddad). Il y va de la survie du cheptel national. D'ailleurs, la politique de l'élevage mérite d'être revue. En 2002, le cheptel a été décimé par milliers alors que le thermomètre n'avait affiché que 13°C; cette année, il y récidive de cette situation.

Le manque à gagner dans ce secteur est criard alors que l'on pourrait exporter notre viande en Afrique centrale où la mouche tsé-tsé empêche la prolifération de la mammofaune dans le cadre du marché Sud-Sud et pourquoi pas en Europe où la consommation bio est d’actualité.

Dans ce cadre la société d’exportation de la viande qui faisait la fierté de Kaedi pourrait être réactualisée L'activité sylvicole doit être de mise d'autant plus que la Mauritanie a déjà mangé par le fer, le feu et la dent son capital naturel. Et pourtant l'exploitation des tourbes de Keur-Macène pourrait se substituer à la coupe de bois.

L'aura du Gorgol peut être liée d'une part au futur train minéralier (projet de l'exploitation des phosphates de Bofal) qui peut être multifonctionnel, voire le transport de la production sucrière; et d'autre part à la route tant attendue, la route Kaédi-Maghama qui permettra le véritable désenclavement du sud.

Le village de Djéol est grand demandeur d’un nouveau statut ; l'érection de cette commune en chef-lieu d'arrondissement s'impose à défaut d'une Moughataa (sa population avoisine celle de la wilaya de l’Inchiri.

En 2008, cette localité a investi 17 000 000 UM dans le secteur éducatif pour la construction et l'équipement de 3 salles de classe ; ce qui lui a valu les félicitations du MEN (Ministère de l'Education Nationale).

En 2013 cet etablissement a connu une extension avec 9 nouvelles salles de classe financées par les ressortissants de Djéol et le jumelage-coopération Djéol-Noisy-le-Sec a hauteur de 70 000 Euro. Ce complexe a été inauguré au mois d’Octobre passe.

Ne meriteraient-ils pas la construction du bloc scientifique (laboratoire, salle informatique avec accès a l’internet, bibliothèque avec salle de lecture)

Un appui multidimensionnel aux deux grandes Universités d’enseignement originelles de Kaédi s'impose; célèbres universités de feu Elhadj Mouhammadou Bocar Kane et de feu Thierno Amadou Néné Bâ qui ont eu à former des sommités et des milliers d'étudiants en Afrique Occidentale sur le Coran, les Hadith, la jurisprudence, la grammaire, la rhétorique, l'exégèse, en un mot, l'exotérique et l'ésotérique.

La rencontre avec la diaspora s'impose pour juguler la fuite des cerveaux. L'investissement des capitaux des émigrés est non négligeable dans l'œuvre de construction régionale voire nationale.

L'éducation de la jeunesse, la recherche d'emploi pour les diplômés chômeurs, la sensibilisation contre les fléaux de la mondialisation s'imposent (drogue, SIDA, émigration clandestine, etc.) pour un DHD (Développement Humain Durable).

De l'agriculture de subsistance, nous devrons tendre vers une politique d'autosuffisance alimentaire en passant par la sécurité alimentaire ; puis d'une agriculture tournée vers l'exportation ce qui sous entendra une industrialisation et l'agro-business.

Et sans le Gorgol cet objectif ne peut être atteint./.

Sy Alhouseynou professeur
Directeur du lycée de Bababé

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