mercredi 25 décembre 2013

Maghama: «On ne nous impose pas, on s’impose» ou comment le PRDR a battu l’UPR


Maghama: «On ne nous impose pas, on s’impose» ou comment le PRDR a battu l’UPR Le parti Républicain Démocrate et du Renouveau (PRDR) a battu, au 2e tour des municipales l’Union pour la République (UPR) dans son bastion, Maghama. C’est une grande surprise pour certains et peut-être même pour la formation de Mintata Mint Hadeid, réélue au passage députée à l’Assemblée nationale.

Le score est, semble-t-il, à la mesure de la détermination de la majorité des populations de Maghama, visiblement déterminées à se séparer de leur maire sortant. 55% contre le parti au pouvoir dont les barons n’auraient ménagé, selon les jeunes du village aucun effort pour maintenir dans son poste le maire sortant.

Avec ce résultat, Mamadou Basse, inspecteur forestier à Maghama conquiert l’hôtel de ville qu’occupait, depuis bientôt 7 ans, Ifra Wadel.

« On ne peut rien nous imposer, c’est nous qui nous imposons » était la devise du groupe de jeunes de Mahghama dont Sao Moussa, mandataire de la liste du PRDR, Kébé Ibrahima et Abdoulaye Bâ dit Lidel, soutenus activement, affirme Kébé par l’ensemble des populations de la commune.

Nous devions, par l’engagement des jeunes répondre à l’appel des populations de la commune désireuse de changement mais surtout inviter nos aînés à mettre fin à leurs querelles de chapelles pour se consacrer enfin au développement de la circonscription, ajoute-t-il.

Comme on le sait en effet, les querelles de tendances ont toujours miné les partis au pouvoir. A Maghama, celle de feu Bâ M’Baré, ancien président du Sénat disputait le leadership à celle animée par le colonel Sogo de Toulel soutenu par Niang Mamoudou, député réélu au premier tour, parce qu’il est apprécié à Maghama et Diallo Daouda, Dg adjoint de l’ENER

Toute la République se rappelle que suite justement à leur querelles, la campagne d’implantation de l’UPR a été suspendue. Et c’est justement les survivances de ces querelles qui ont réapparu lors des investitures du parti au pouvoir.

L’actuel maire élu était de la tendance du président du Sénat et c’est parce qu’il s’est senti marginalisé par ses adversaires alors que la majorité des structures de base, portées par l’opinion l’avaient proposé comme candidat à la mairie qu’il a décidé de prendre le large.

Une occasion saisie, avoue, indique Sao par les jeunes de la ville opposés au choix de l’UPR de reconduire le maire sortant, pour lui proposer de se porter candidat sous d’autres couleurs. Des discussions se nouent et aboutissent rapidement à la veille du dépôt des candidatures.

Le PRDR est alors sollicité, il ne pouvait rater pareille occasion, il désigne Sao Moussa mandataire de la liste pour la composition de laquelle, une discrétion totale est laissée au candidat. Il fallait tout simplement prendre en compte tous les équilibres nécessaires pour réussir.

Choisi par les jeunes et la majorité de la population de Maghama, Basse Mamadou engage la campagne avec les jeunes et leur mot de ralliement: ensemble, on va s'imposer. Et comme on s’y attendait, parce que nous avions à faire à des barons, avoue Sao, nous avons vu de toutes les couleurs. Nos concurrents à la mairie ont usé de tout : chantage, pressions, menaces, achats de conscience ; ils ont même propagé de fausses rumeurs de détournements et de corruption à l’endroit de l’un de soutiens pour avoir refusé de les rejoindre.

Mais, avec la détermination de l’ensemble des jeunes et des populations, nous avons gagné le pari, se réjouit Sao. Et Kébé d’ajouter: « cette victoire collective vient prouver qu’ensemble nous pouvons imposer notre choix pour la gestion de notre commune afin d’impulser son développement. Ce à quoi s’est engagé le nouveau maire élu joint au téléphone depuis Maghama.

Basse qui remercie et félicite les populations de la commune, toutes obédiences politiques confondues, les invite tous à se mobiliser derrière leur maire pour relever les nombreux défis de la commune. Nous nous attellerons à mettre en place un conseil municipal de Maghama où chacun a sa place, non un conseil municipal d’un parti politique, annonce le maire élu.



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