mardi 22 mai 2012

Hommage à un élève modèle, Mohamed El Ghali Bâ, décédé à Boghé en Avril dernier dans une noyade !

Il était un élève studieux, poli et calme. Bâ Mohamed El Ghali, fréquentait la Mahadra dite des Imarat située dans le quartier de Niloy, en face des magasins du CSA. Son maître coranique, Thièrno Mamalamine Sokho de Touldé le décrivait comme un garçon modèle parmi d’autres. Un autre de ses maîtres à la Mahadra, Yacoub correspondant du site Essaha au Brakna a fait des témoignages poignants sur les qualités morales et intellectuelles du défunt jeune garçon. Agé d’une vingtaine d’années, Bâ Mohamed Ghali voulait se rendre à Demett, village Sénégalais frontalier de la ville de Boghé pour assister à un match de football qui opposait une équipe de Boghé à un équipe de Demett dans le cadre du tournoi de l’Intégration organisé par la municipalité de Demett. Après avoir hésité plusieurs fois à embarquer dans une pirogue, Ghali qui dissuadait même ceux qui voulait traverser à bord de la pirogue, décida finalement d’embarquer à bord de pirogue avec un groupe de jeunes venus du village Mauritanien de Thiènel pour regagner l’autre rive du fleuve. Une fois embarqués à bord de la pirogue, les jeunes garçons commencèrent à la ramer avec leurs propres mains à défaut d’une pagaie. Au fur et à mesure que l’embarcation légère et étroite avançait dans sa traversée nous rapportaient des témoins oculaires, la pirogue agitée par le mouvement des jeunes qui la pagayaient dans le désordre se mit à balancer dans les deux sens (à droite et à gauche). Agitation qui provoqua la panique chez ses occupants. Brusquement, l’un des adolescents sursauta dans l’eau du fleuve. Ghali, qui ne sait pas nager, suit immédiatement le jeune garçon qui sait quant à lui nager. Un troisième, les suit pour tenter de sauver de la noyade Ghali qui tenait de toutes ses forces le second par sa culotte. Le jeune que Ghali tenait par la culotte pour se sauver de la noyade réussi à ôter sa culotte selon les témoins rescapés. Celui qui tentait de sauver Ghali criait de toutes ses forces en vain « au secours », au secours ». Il y’avait que des femmes affolées sur les berges du fleuve. Le corps du jeune homme ne sera repêché que le lendemain tôt dans la matinée. Une foule immense avait assisté à l’inhumation du jeune Ghali. Son marabout qui l’a élevé, l’Imam Thièrno Mamalamine Sokho lui rendra un vibrant hommage en louant toutes les qualités du jeune Ghali que le père, Bâ Amadou Tidjane (cadre à la Banque centrale) avait décidé de lui confier pour lui fournir l’enseignement coranique et la Charia Islamique. Pieux, studieux, poli et agréable sont des qualités citées en lui par son maître avant son enterrement. Devant l’assistance, lors de la prière mortuaire au cimetière de Boghé, Thièrno Mamalamine Sokho dira « je m’apprêtais à lui attribuer le titre de Alpha ces jours-ci, ce n’était qu’une question de date mais Allah en a décidé ainsi ». Le titre de Alpha (terme de la langue Pulaar) est attribué aux élèves de l’école coranique qui ont maîtrisé tous les versets du livre de coran. Et le marabout d’ajouter « le père de Ghali, (Bâ Amadou Tidjane en l’occurrence) a atteint son objectif. » il voulait faire de son fils Ghali, qu’il m’avait confié un Hafith du coran (un élève qui mémorise le saint coran), Ghali a réussi cela ». A la Mahadra dite Imaratt, Ghali étudiait aussi l’Anglais et le Français. Sa mort a profondément bouleversé son marabout, sa famille et ses amis ainsi que tous les jeunes qui l’ont connu. Un jeune d’une vingtaine d’années fauché à l’affection de son père et de sa mère à la fleur de l’âge, c’est difficile à supporter. Mais, la vie est ainsi faite. A cette douloureuse circonstance qui affecte ses parents et tous ses proches, nous saisissons l’occasion pour adresser nos sincères condoléances à son père, sa mère, Ami Kane, son marabout, Thièrno Mamalamine Sokho et tous ceux qui l’ont perdu. Nous profitons de cette occasion pour adresser nos remerciements à son marabout pour l’éducation exemplaire qu’il a inculqué au défunt garçon qui doit servir d’exemple aux jeunes générations de Boghé et de la Mauritanie en général. Inna Lillahi Wo Inna Ileyhi Rajihounes. Paix à son âme. Jules Diop Cp Brakna de L’Eveil Hebdo Cridem

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