samedi 10 décembre 2011

UPR à Nouadhibou : une équation à la PRDS.




A l’occasion du tout dernier meeting UPR, les mauritaniens ont découvert que leur capitale économique compte plus de 3 200 000 habitants, si l’on se réfère bien entendu aux 32 000 adhérents UPR avancés par la commission d’implantation du parti au pouvoir et aux statistiques qui veulent qu’au maximum seul 1% de toute population urbaine présente des prédispositions à l’embrigadement.

Cependant et comme par hasard, l’ordre alphabétique des 32 000 adhérents UPR de Nouadhibou présente une étrange similitude avec celui de la liste électorale disponible sur Internet.

En effet, selon certains esprits maléfiques qui semblent résister aux vertus maraboutiques du président du parti, la commission d’implantation se serait inspiré de la liste électorale pour trouver les 32 000 adhérents UPR que compte Nouadhibou et qui étaient nécessaire pour lui mettre en main la destinée de cette ville stratégique à plus d’un titre.

Sans chercher à départager ces deux versions, l’on peut constater à priori que le boycott du meeting semble apporter un démenti cinglant à la thèse selon laquelle 32 000 Stéphanois porteraient des cartes UPR.

Mieux encore, inoffensifs comme peuvent l’être des marabout de chez Oumère, les membres de cette commission ont enfoncé le clou du mélodrame politique de Nouadhibou en plaçant à la tête de ses 32 000 adhérents virtuels, une fédération impopulaire qui a été incapable de mobiliser ses propres membres (12 personnes) pour accueillir un président et des troupes venus lui prêter main forte.

Les énoncés de l’équation de Nouadhibou sont désormais clairs et le président Aziz n’a, à ce propos, plus d’excuses pour sévir contre les auteurs d’un simulacre d’implantation qui a détruit la confiance dont les populations de Nouadhibou témoignaient à son endroit.

Ces énoncés sont les suivants : maintenir la version des 32 000 adhérents, empêcher le Secrétaire Général du parti de vérifier leur véracité, faire diversion en proposant un meeting auquel doivent participer toutes les fédérations UPR du pays, mentir collectivement au président Aziz et influencer le rapport du Ministre des Finances en l’amenant à confirmer la thèse du terrain conquit.

C’était cependant sans compter avec la présence à Nouadhibou d’hommes honnêtes et fidèles au président Aziz ni du fait que monsieur Thiam Diombar est tout sauf un enfant de chœur à qui une fédération fantoche et des hommes politiques confondus par la réalité sur le terrain, feraient avaler des couleuvres à la mesure du mensonge de Nouadhibou.

Le boycott du meeting de Nouadhibou, largement suivi malgré les efforts de Mohamed Ould Soueilem, Mohamed Lemine Ould Raghany, les hommes d’affaires Namy et Mohamed Ould Lahah entre autres, est un message on ne peut plus éloquent qui veut dire à peu prés ceci à l’endroit du président Aziz.

1°) La composition de la fédération UPR de Nouadhibou dirigée par une femme et de surcroît ressortissante du Trarza est une insulte pour cette région.

2°) dans l’esprit de la commission d’implantation de l’UPR la confusion entre 3 200 et 32 000 adhérents est une machination en vu de discréditer les autochtones qui lui portaient ombrage. Il s’agit visiblement d’une affaire de zéro, celui là même qui attend le parti aux prochaines échéances si Aziz en personne ne s’emploie pas à redresser la barre.

3°) Le président du parti est en train d’entériner à Nouadhibou des pratiques qu’il aurait rejetées systématiquement s’il s’agissait de Boumdeid ou de Douérara.

4°) Aziz doit éviter d’être, comme Ould Taya, l’otage des rapports à l’emporte pièce et des BR manipulés à la base en vu d’accréditer les thèses qui ont fini par sauter à la figure de l’inventeur du Kitabou si cher à Isselmou Ould Abdel Kader.

En ce qui concerne la mobilisation, quoique assez faible et contrairement à ce qui a été dit et écrit, elle s’est passée comme suit :

La mobilisation du Trarza qui est de loin la plus importante, fut l’œuvre du sénateur Mohamed Ould Beibou, Mohcen Ould El Hadj, Abdallahi Ould Ahmed Damou, Maitre Ishagh Ould Ahmed Miské, Abdallahi Salem Ould Ahmed Douah, du représentant d’Ahmed Salem Ould Bouna Moctar, de Mohamed Ould Sagegh et de Abdallahi Ould Hormetalla.

Celle du Tagant, la plus difficile, a pleinement bénéficié de la présence de Sidi Ould Zein, de Hamada Ould Didi et de Moustapha Ould Tar. Celle de l’Est ne se serait pas passée sans l’action du Commissaire à la Sécurité Alimentaire, de Mohamed Ould Didi et de Hamada Ould Sneiba.

Celle de l’Adrar, mécontent de n’avoir aucun délégué lui qui contrôle 23 unités de base, elle s’est faite sous la houlette de Mohamed Ould Kerkoub, le DGA du Port Sid’Ahmed Ould Hady, Elve Ould Boydiya et du Chargé de mission à l’UPR mohamed Ould Mahah.

Si par ailleurs on doit au Directeur Général de l’ATTM Mohamed Ould Bilal, à Samba Ould Saleck, à Tijani Ould Beilil Sghair Ould Haimdoun et Nagi Ould Sabbar DGA de l'Imprimerie Nationale la mobilisation au sein des Haratines, c’est à Thiam Diombar, au Directeur de la SMCP Bâ dit Blé et Bâ Madine que l’on doit la mobilisation au sein des négros.

La venue en renforts de certains hommes d’Affaires Smacides a été remarquée et fort appréciée par ceux qui avaient à cœur de faire réussir le meeting. Il s’agit du Député Khaddad Ould Moctar, de Mohamed Abdallahi Ould Jili, du Député de Bir Mogrein Mohamed Salem Ould Noueigued, de Meyine Ould Salem, de Sidi Ould Taya et bien sûr de Mohamed Ould Lahah qui a accueillit la délégation à sa descente d’avion.

En conclusion, El Ghassem Ould Bellal peut désormais se frotter les mains. Ses ambitions sur Nouadhibou sont en train de se réaliser car la maladresse de l’UPR, qui est allé se mettre du côté de l’administration dans le cas très sensible du quartier El Jedida, a été la goutte qui fait déborder un vase plein depuis l’implantation et qui ne demandait pas autant d’eau pour déverser son mécontentement.

M S Beheite

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