mardi 25 octobre 2011

Bababé : Lancement de la 2ème phase du Projet/ « Mobilisation des Ressources en Eau de Seeno Kuna »




L’Ong EGIRE et le Programme des Nations Unis pour le Développement (PNUD) ont procédé ensemble le mercredi 16 octobre, au lancement officiel du projet « Consolidation des Acquis à Seeno Kuna » qui s’inscrit dans le cadre d’un ambitieux projet intitulé « Mobilisation des Ressources en Eau Souterraines et de Surface» qui a été déjà réalisé au bénéfice des populations rapatriées de la localité en question.

La cérémonie de lacement, s’est déroulée en présence des notables, femmes et jeunes du village de Seeno Kuna (peuplé de Peulh) et de Médina (peuplée de Haratines). La cérémonie de démarrage du projet MRESK a été rehaussée par la présence de deux hauts cadres du PNUD, à savoir : MM. Bâ Amadou et Aliou Wagué, respectivement Responsable des Projets et Chargé de l’Evaluation au sein de l’organisme Onusien basé en Mauritanie.

Ce projet vital a permis aux villageois de Seeno Kuna de bénéficier d’une adduction en eau potable (APE). La pompe à motricité humaine d’un ancien forage a été remplacée par une pompe solaire qui a permis de tripler la capacité de pompage du forage.

Elle est alors passée de 4 à 15 Mètres Cubes desservant une population d’environ 1500 habitants (rapatriés et populations d’accueil confondus). S’y ajoute, la construction d’un château d’eau d’une capacité de 15 mètres cubes et de deux bornes fontaines de 4 robinets chacune. Une borne fontaine implantée dans la localité voisine de Médina et l’autre dans le village des rapatriés. Ces infrastructures hydrauliques ont offert trois emplois aux villageois (un fontainier et deux gérantes de BF).

Le prix du bidon de 20 litres est ainsi passé de 20 Um avant la réalisation de l’APE à 5 Um après la mise en service de l’ouvrage ont affirmé les villageois. Pour rappel, ce projet « MRESK » a émergé à partir de l’initiative personnelle de M. Diagana Bassirou, Expert des questions de l’eau et ancien directeur du Centre Nationale des Ressources en Eau qui a pris sa retraite et aujourd’hui devenu Consultant international.

L’Ingénieur des Eaux a eu l’inspiration géniale lors d’un de ses nombreux aller-retour entre Nouakchott et Kaédi d’aménager une ancienne carrière (zone d’emprunt) en un bassin de rétention des eaux pluviales pour être exploité à des fins agropastorales par les populations rapatriées de Seeno Kuna. Le projet prendra alors corps grâce à l’appui du PNUD apporté à la proposition de l’Ong EGIRE de procéder au surcreusement de la carrière pour le stockage des eaux de pluie.

Aujourd’hui le surcreusement du bassin a permis l’augmentation de la capacité de stockage des eaux pluviales qui passe ainsi de 6 millions de M3 à 11.250 mètres cubes selon le responsable M. Diagana. Le bassin est entouré d’une clôture grillagée mais qui ne satisfait pas les populations selon le gardien du bassin qui l’a fait savoir de vive voix aux experts Onusiens.

L’eau du bassin est utilisée par les habitants pour la construction de briques en banco, pour les activités maraîchères et pour abreuver les animaux sur place évitant ainsi de longs trajets du bétail vers le fleuve. Maintenant, avec le surcreusement du bassin, l’eau pluviale peut y stagner de l’hivernage jusqu’au mois de Mai de l’année suivante alors qu’auparavant, l’eau n’y pouvait rester au-delà du mois de janvier ont confié les populations.

L’ouvrage a contribué à stabiliser le bétail à Seeno Kuna et réduit considérablement la divagation des animaux du village dans les champs selon les bénéficiaires. A l’occasion du démarrage de la 2ème phase du projet, le président de l’Ong Environnement Gestion Intégré Ressource Eau (EGIRE), M. Diagana Bassirou a retracé l’historique du projet avant d’insister sur l’importance de l’eau et les rapports intimes qui lient celle-là à la femme.

Il a détaillé le contenu des actions de la 2ème phase du projet, qui, outre le renforcement de la clôture avec du fil barbelé comporte un reboisement d’arbres autour du bassin, deux sessions de formation consacrées, l’une aux différents aspects du Genre/Eau qui sera animée par Mme. Sy née Aîssata Niang, consultante et l’autre sur l’agriculture hors sol qui sera animée par M. Barro Bechir, agronome à la retraite.

M. Bâ Amadou a particulièrement insisté auprès de ses partenaires afin que ceux-ci renforcent la clôture du bassin pour éviter l’infiltration clandestine d’animaux. Il a exhorté les bénéficiaires à redoubler d’effort et de travailler en groupe pour achever les travaux du projet avant décembre. Pour son collègue M. Wagué en charge de l’évaluation des projets, il a indiqué que « le PNUD est satisfait de l’exécution du projet qui a été un succès » avant d’ajouter « s’il n y’avait pas succès, il n y’aurait pas consolidation ».

Il n’a pas manqué d’attirer l’attention des bénéficiaires de savoir que ce projet a été réalisé grâce à des fonds du Royaume d’Espagne qui est devenu un partenaire stratégique du PNUD. Il a insisté sur l’importance pour PNUD d’entendre à chaque fois les populations bénéficiaires prononcer le nom de leur bailleur, le Royaume d’Espagne en l’occurrence. Les deux responsables du PNUD ont mis à profit leur passage de quelques heures pour évaluer l’impact du projet sur le vécu quotidien des bénéficiaires.

Ainsi, les avantages, les inconvénients et les contraintes du projet ont été passés au peigne fin avec les populations de Seeno Kuna et de Medina. Sur ces trois points précis, les bénéficiaires tout en exprimant leurs satisfaction quant à la réussite du projet, ont sollicité auprès de leurs partenaires, l’augmentation des capacités de pompage du forage.

Profitant de cette opportunité, les femmes par la voix de Aîssata Dabel Bâ ont salué les retombées positives du projet et demandé le renforcement des capacités de la chaîne de froid solaire installée par l’ANAIR au marché du village. Elle a également posé plusieurs autres problèmes d’ordre sanitaire, agricole, éducatif entre autres. Les habitants de Seeno Kuna ont adressé leurs vifs remerciements à leurs partenaires (PNUD, MDGF, EGIRE, FEM) pour l’investissement grandiose réalisé dans leur localité.

Thièrno Souleymane
Cp Brakna Quotidien de Nouakchott.

Cridem

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