jeudi 21 juillet 2011

Visite du président en Assaba et au Hodh : Des hauts et des bas




A kiffa la visite du président Mohamed Ould Abdel Aziz était apparemment très attendue. C’est en tout cas ce qui ressort des différents témoignages que nous avons reccueilli auprès des populations, des acteurs de la société civile et des élus. Nous vous livrons ici comme promis la suite de ces témoignages.

Téyib Ould Sidebatt, sénateur sortant : « Cette visite est une réponse aux promesses du chef de l’Etat. L’inauguration de l’extension du réseau routier de la ville de kiffa et la route qui relie cette ville à Kankossa entre dans le cadre de l’application de son programme.

Tous ces projets sont financés sur fonds propres de l’Etat et répondent aux préoccupations des populations. Actuellement le gouvernement s’emploie partout à régler les problèmes liés à la santé, à l’eau, à l’electricité, au problème foncier, au désenclavement… Ce n’est pas un hasard si la capitale a aujourdhui complètement changé de visage. »

Slama Ould Abdallahi, député de Guérou : « Je considère que cette visite est très importante car elle était attendue depuis longtemps par les populations. Le président va inaugurer des projets très importants qui vont ifluer sur les conditions de vie des populations. C’est la 4 ème ou 5ème visite du président, ce qui dénote de l’intérêt qu’il accorde aux citoyens. »

Cheikh Ahmed Ould Khalifa, député de Kankossa et 2ème secrétaire du bureau de l’Assemblée : « Cette visite revêt une signification particulière car la moughataa de kankossa est isolé depuis un démi siècle à cause surtout des contraintes de communication. Je pense que dans le contexte actuel, une attention particulière doit être accordée à la sécurité notamment pour ce qui est de la moughataa de Kankossa qui a une vaste ouverture sur la frontière avec le Mali. De ce fait on doit installer des pylones pour permettre de mieux communiquer.

Il convient aussi de mentionner le retard des pluies cette année au niveau de la Wilaya cela a des conséquences néfastes sur le cheptel. Les autorités doivent prendre les dispositions si cette situation devait persister et cela pour sauver le bétail. Dans le département de Kankossa, il y a une forte concentration de bétail venu de partout. Il faut donc faire quelque chose pour faire face à cette situation.»

Ould Babana, député de Barkéol : « Nous souhaitons que cette visite soit une réussite et réalise tout ce que l’on attend d’elle. »

Mohamed Mahmoud, un citoyen de la Ghadima : « Nous espérons que cette visite permettra de relancer le travail de la voierie de Kiffa. ATTM n’a rien fait jusque là. Ca fait plus de 2 ans elle n’a même pas fait 1 km de goudron. C’est un échec pour cette société et le président doit faire quelque chose. »

Les couacs de la visite d’Aioun

La visite d’Aioun a été ternie par un manque d’organisation notoire. Dèjà au niveau de l’aéroport, les choses avaient mal tourné. En effet, le président avait à peine commencé à saluer les officiels et les personnalités venus l’accueillir qu’il fut pris d’assaut par la foule avec un déluge de lettres et de documents de toute sorte. Il fut donc stoppé net dans sa progression et la sécurité étant débordé, il ne tarda pas à se retirer.

Au siège de l’université islamique où devait se tenir l’inauguration de l’honorable institution c’était le bazar. Les deux tentes dréssés pour la circonstance étaient prises d’assaut par les badauds et ce à quelques minutes de l’arrivée du président. Des personnalités de marques attendaient debout au soleil mêlés au public car y avait plus de places assises.

La police chargé de la sécurité des lieux était invisible et le comité d’organisation brillait par son absence. Le podium dréssé pour la circonstance était coincé entre les curieux et le chef du protocole présidentiel était dans tous ses états et ne put s’empêcher de prononcer des mots pas très glorieux à l’endroit de tous ces empécheurs de tourner en rond.

Les journalistes ne furent pas non plus oubliés et ils vécurent leur part de calvaire. Il était impossible d’accéder au premier rang pour prendre des photos. Plus grave encore, les techniciens de la radio et de la télévision de Mauritanie n’ont pas pu travailler comme il se doit. Les fils piétinés par le public ont provoqué à plusieurs reprises l’interruption de la couverture en direct.

L’absence des éléments du BASEP se faisait cruellement sentir et les éléments de la sécurité présidentielle présents sur les lieux étaient sur des braises ardentes. Ainsi, même les journalistes et autres techniciens de la radio furent l’objet d’une fouille systématique de leurs sacs abritant le matériel.

Et le comble fût atteint avec la découverte d’un couteau sous les chaises non loin de la place assise du président Aziz. L’arme fût vite récupéré par les éléments de la sécurité présidentielle. L’incident est intervenu au moment où le ministre des affaires islamiques prononçait son discours. Juste après, le président Aziz procéda à l’inauguration de l’université avant de reprendre son avion pour Nouakchott, une visite qui aura duré moins d’une heure.

Bakari Guèye

Envoyé Spécial à Kiffa & Aioun


www.cridem.org


Source :
Nouakchott Info

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