mercredi 7 juillet 2010

Pris sans licence de pêche au large de Ndiago : Des pêcheurs sénégalais arrêtés par des gardes côtes mauritanien.



Deux pirogues venues de Saint-Louis ont été saisies dimanche dernier, au large de Ndiago, par les gardes-côtes mauritaniens et les membres de leurs équipages remis aux gendarmes.

Le poste de Ndiago de la Délégation à la surveillance des pêches et au contrôle en mer (Dspcm) a arraisonné dimanche dernier, 4 juillet, deux pirogues sénégalaises en action de pêche illégale dans les eaux mauritaniennes. Les deux pirogues et leurs moteurs ont été saisis par le poste, et les membres de l’équipage ont été remis à la gendarmerie.

Les eaux territoriales mauritaniennes sont souvent exploitées illégalement par des pêcheurs sénégalais. Ces derniers, en provenance de Saint-Louis, n’ont pas en général de licence de pêche et tombent souvent dans les filets de la Délégation à la surveillance des pêches et au contrôle en mer (Dspcm).

L'accord de pêche entre les deux parties octroyait au Sénégal trois cents licences pour les bateaux de pêche de surface, à la condition que 15 % de leurs captures soient débarquées dans les ports mauritaniens. Dix autres licences étaient également accordées au Sénégal, pour les bateaux de pêche industrielle, réservées exclusivement à la capture du thon. En vertu du même accord, la partie mauritanienne se voit accorder cinq licences de pêche industrielle dans les eaux sénégalaises et l’emploi de ses ressortissants à bord des bateaux sénégalais.

La Délégation à la surveillance des pêches et au contrôle en mer est chargée du contrôle et de la surveillance civile des activités de pêche dans les eaux intérieures territoriales et le plateau continental de la Mauritanie. Sa mission principale reste la surveillance et le contrôle des pêches, mais elle est également chargée de faire respecter les lois et règlements de l'État en mer.

Pour appréhender les pêcheurs fraudeurs, la Dspcm dispose de différents outils dont des patrouilleurs hauturiers, des embarcations (10-12 et 18 mètres), trois stations radars au nord et quatre postes côtiers au sud de Nouakchott, des inspecteurs et un groupe d'observateurs en mer.

La lutte contre les fraudes et trafics illicites en mer est un problème qui préoccupe, à la fois, le Sénégal et la Mauritanie. Au mois d’avril 2009, l’ancien ministre d'Etat, ministre sénégalais de l'Economie maritime, Souleymane Ndéné Ndiaye, était en mission en Mauritanie pour plaider en faveur des pêcheurs sénégalais dont les pirogues avaient été arraisonnées par les gardes cotes mauritaniens. Ceux-ci avaient violé la législation mauritanienne en pêchant dans les eaux territoriales mauritaniennes sans licence.

Mame Seydou Diop

www.cridem.org


Source :
Walfadjri (Sénégal)

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