samedi 15 mai 2010

Adrar/politique : Implantation des structures de UPR « Les penseurs de Ould Abdel Aziz semblent vouloir corriger le tir »




Après l’éclatement récent de la coalition sociale Adraroise, les choses reviennent à leur place avec l’élection du bureau fédéral. Bâtie fortement tout au long des siècles, cette coalition restait fondée sur une compréhension réciproque entre les différentes composantes du Bled.
En effet ! La hiérarchisation pyramidale traditionnelle de la société qui prévalait jadis, s’était laissée dissoudre à petit feu, sous la pression coloniale et ses prolongements indépendantistes, en une structure horizontale où les hommes devenaient tous égaux devant la loi. Dés lors les valeurs personnelles l’emportaient désormais sur celles des groupes tribaux. C’est ainsi que des personnes riches quelle que soit leur origine sociale, s’imposaient en notoriété locales respectées. Les mentalités des citoyens assimilaient rapidement cette nouvelle donne. Aussi les émulations politiques se déroulaient depuis les années 40 jusqu’en 2009, sur la base des programmes politiques et idéologiques des candidats et leurs valeurs individuelles (l’intervention des considérations tribales dans le Rif était discrète). A la grande surprise générale, les élections présidentielles de juin dernier, virent brusquement émerger les démons du tribalisme. Les candidats protagonistes et leur staff s’inscrirent sous le sceau du sectarisme tribal, ethnique et régional. Les gagnants à l’issue de ses élections exacerbèrent la tendance en s’attaquant ouvertement à des entités tribales bien ciblées opposantes (des cadres technocrates, politiques et hommes d’affaires sont humiliés publiquement). Du même coup les vainqueurs des élections, dressèrent les tribus qui leur sont favorables contre celles qu’ils ne portent pas dans leur cœur. Jusque hier le clivage tribal en Adrar était béant. La mise en place aujourd’hui, des instances constitutives du parti au pouvoir l’UPR (Union pour la république), pensée et traduite sur le terrain, via des consensus et conciliabules entre les différents segments des populations, semble ramener à la normale la situation sociale en Adrar. Les élus locaux, délégués des quartiers, sections et départements d’Atar, Chingutty, Ouadane et Aoujeft ont, au cours du congrès régional constitutif du 14 Mai à Atar, réussi à corriger le tir politique et stratégique erroné lancé depuis le 19 juillet 2009, évitant ainsi aux populations peu nombreuses de l’Adrar, un morcellement tribal mortel pour tout développement et progrès.
Ely salem Khayar / Adrar.info N°14

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