lundi 16 juin 2014

Bagodine : « le vieux » s’en est allé

Bagodine : « le vieux »  s’en est allé Celui que la plupart des gens appelaient avec respect et affection « le vieux » n’est plus de ce monde depuis la nuit du 13 de ce mois. Feu Ngam lirwane a occupé de hautes responsabilités mais a toujours vécu dans la simplicité et le désintéressement. Il est mort, comme il avait vécu, dans le silence et la méditation.

C’était un homme très pieux, simple, honnête, juste et très courtois qui inspirait respect et confiance.

Feu Kéba MBaye disait « que ceux qui détiennent une parcelle du pouvoir et qui en abusent, qui se sont enrichis en pouvant oublier les règles éthiques, n’inspirent aucun respect or le respect de ses concitoyens est le bien le plus précieux du monde, c’est le seul qu’il faut désirer, c’est le seul qu’il faut rechercher c’est le seul qui est admiré.

Le respect dû au pouvoir et à l’argent s’il a un autre nom s’il s’appelle crainte ou courtisanerie c’est que les paramètres éthiques qui les régissent se sont déréglés .Or la crainte et la courtisanerie sont détestables parce qu’ elles avilissent celui qui les inspirent comme celui qui en est la proie elles ne durent que le temps de la force et de la fortune qui les motivent c'est-à-dire peu et elles s’effacent avec la perte du pouvoir et de l’argent .

Le pouvoir est fait pour servir il est passager, l’argent ne sert qu’à satisfaire les besoins au-delà il est inutile. Alors que le respect de soi et de ces concitoyens est par contre un bien éternel et sans limite Dieu lui-même le prend en considération dans le jugement qu’il fera de nous.
»

Celui qui a été longtemps gouverneur puis vice- ministre de l’intérieur, premier Maire de la commune Bagodine , sénateur de Mbagne et membre du conseil constitutionnel a vécu en étant très effacé mais en œuvrant efficacement dans la construction de la nation et pour l’épanouissement de sa contrée. Il ne croyait qu’au travail et au mérite. Il se démarque élégamment de ceux, hélas nombreux aujourd’hui, qui se servent au lieu de servir comme disait toujours Feu kéba MBaye

Bagodine a perdu un de ses illustres fils qui était un pionnier, une référence et qui a montré de bons exemples aux générations qui l’ont suivi, feu Hamdi Samba Diop et feu Bocar Béchir, paix à leur âmes, s’inspiraient beaucoup de lui . Bagodine à un devoir de mémoire à leurs égards.

Nous sommes d’autant plus émus à la pensée de ces chevaliers d’or qui ont participé activement à la construction de la Mauritanie à l’heure où le pays plonge dans l’incertitude, au moment où la conquête du pouvoir entre un « militaire démocrate » et un « droit -de- l’hommiste » excessif, au détriment de l’opposition radicale , nous fait redouter le chaos.

Adepte de la médiation sociale Mr Ngam ne croyait qu’à la justice de Dieu il a toujours prôné pour le compromis et le pardon.

Il avait beaucoup de respect pour la personne humaine, dés qu’il rentrait dans son Bagodine natal, il se donnait le temps de rendre visite à chacune des familles pour aller serrer la main à chacun de ses membres. Il visitait également nos morts pour prier sur leur tombes .Bref Monsieur Ngam Lirwane était un exemple rare de sagesse et de pondération.

Ainsi s’achève une longue et riche carrière d’un grand homme dans la vie comme dans la politique qui a toujours été regardant par rapport au respect de la justice et de l’éthique et qui a vécu dans la foi avec humilité et tempérance.

Il repose désormais dans la terre de Ksar symbole de la Mauritanie naissante pour laquelle il a tout donné. Que la terre lui soit légère que Dieu l’accueille dans son saint paradis et qu’il l’accorde une place parmi les grands à l’au-delà. Amen

Oumar Lamine Diallo

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