mercredi 7 août 2013

« Thiofol » dans l’arrondissement de Dar El Barka : En attendant que la cour suprême se prononce !

Décidemment le périmètre de « Thiofol dans la commune de Olo Ologa rebaptisée Ould Birome après les évènements de 89 n’arrête pas de faire jaser le président de l’ong ARDE qui prétend se battre pour « préserver la forêt classée de Silbé ». Ce combat, il le mène depuis l’année dernière par une campagne de désinformation et d’intoxication de l’opinion nationale. De quoi s’agit-il au fond ? Après une carrière bien remplie au sein de la police avant de prendre sa retraite, l’ancien commissaire divisionnaire Diop Ibrahima, décide de s’investir dans l’agriculture. Voilà qui l’amène à acheter deux concessions rurales provisoires accompagnées de leurs autorisations d’exploiter d’une superficie de 30 ha chacune à des compatriotes notamment : Ahamdi Ould Hamadi et Vadly Ould Naji. Ainsi c’est un total de 60 ha qui a été aménagé à Silbé, dotés d’installations modernes. Ce n’est pas pour rien qu’on le qualifie de projet phare puisqu’il pourvoie des emplois aux populations locales. Il suffit de se rendre sur les lieux pour constater l’importance de l’investissement consenti par le promoteur du projet. Signalons que les autorisations d’exploiter sont enregistrés respectivement sous les numéros 35/WB/A et 36/WB/A en date du 9 mai 1997. Par ailleurs, 60 autres hectares ont été attribués conformément au procès verbal de la commission nationale d’examen des demandes de concessions rurales en date du 13 mai 2011 qui a donné une suite favorable pour l’octroi de 7 concessions rurales d’une superficie totale de 1789 ha dans la commune de Ould Birome. Parmi les membres de cette commission, figure le Directeur de l’environnement. Ce que le président de l’Ong ARDE n’ignore pas. Toutefois, il n’en a cure puisque seul un objectif compte pour lui. Celui de faire annuler par tous les moyens, l’attribution faite à M. Diop, sous prétexte qu’elle se trouve dans une forêt classée. En réalité Moussa Ould Samba N’diaye est tenu en laisse par un certain souleymane Diouldé N’diaye ressortissant du petit village de Thiofol, localisé à 500 mètres à l’Est du périmètre de M. Diop ; village qui exploite également un périmètre irrigué de 7 ha environs situé à 50 mètres au sud-est du périmètre de M. Diop. Plus ahurissant encore, à 400 m à l’Ouest du périmètre que Moussa Ould Samba N’diaye prétend être dans une forêt classée, un citoyen mauritanien du nom d’Abdellahi Ould Mohamed Lemine est entrain de déraciner des arbres et de brûler au nez et à la barbe du fameux défenseur de l’environnement sans qu’il ne pipe mot. Il est un fait indéniable, le ministre des finances a pris un arrêté en date du 7 janvier 2013 annulant l’attribution d’une concession rurale provisoire n° 1787 en date du 21 août 2012. Contacté, l’ancien commissaire divisionnaire s’est refusé à tout commentaire sur l’annulation de sa concession préférant se murer derrière un silence de cimetière. Même s’il n’a pas voulu piper mot sur l’affaire, nous avons vite compris que le dossier est pendant en justice où la Cour Suprême a été saisie de l’affaire pour statuer. Toutefois, il semble que l’annulation est intervenue cinq mois après l’attribution alors qu’il y avait droit acquis déjà au regard de la loi qui donnait deux mois à l’autorité compétente pour annuler ou non cette attribution. Mais ce délai a été largement dépassé. L’arrêté d’attribution avait été pris sur la base d’un P.V d’une commission nationale précédée par un P.V de la commission régionale du Brakna. Soulignons que la commission nationale est composée des représentants des ministères de l’intérieur, des finances et de l’environnement. Par contre, selon ce qui nous a été dit, l’arrêté d’annulation a été pris sans réunir la commission compétente, ni envoyer une mission pour s’enquérir de la réalité sur le terrain. Le ministre des finances s’est limité à dire dans cet arrêté que c’est sur la base d’un rapport du Directeur Général des domaines. Or ce dernier, non seulement n’a pas fait de rapport mais le constat fait par le magistrat fait ressortir, selon nos informations, l’inexistence d’un tel rapport. Par ailleurs, il paraîtrait également que le régional adjoint de l’environnement de la wilaya du Brakna aurait dit que le classement des forêts est intervenu entre 1947 et 1977. Après cette dernière date, les forêts ont fait l’objet d’attributions anarchiques de la part des autorités administratives compétentes et d’une sédentarisation également anarchique de la part des populations de la vallée du fleuve. Le délégué régional à l’environnement a conclu en disant : « Cependant on peut considérer implicitement ces forêts classées comme non existantes à cause de l’attribution anarchique par l’administration et la sédentarisation anarchiques dont ces forêts ont fait l’objet, annulant ainsi leur classement de facto même en l’absence d’un texte juridique à cet effet ». Force est de constater que le contentieux du périmètre de Thiofol déchaîne les passions. En effet, l’affaire a pris une telle ampleur que les ressortissants des villages de Silbé, Olo Ologo et environs sont sortis de leur mutisme pour indexer Moussa Ould Samba N’diaye et Souleymane Diouldé N’diaye comme étant les principaux meneurs de la croisade injustifiée et ridicule. D’après eux, Souleymane Diouldé N’Diaye serait connu pour ses activités illicites de coupes d’arbre pour son commerce lucratif de charbon de bois. Une activité dans laquelle il a fait fortune et qui lui a permis, semble t-il, de se taper un troupeau de bovidés, un commerce de marchandises et autres. Il serait, disent-ils, le cerveau de cette campagne de désinformation et d’intoxication de l’opinion avec la complicité de l’Ong Arde dont le président s’est prêté volontiers pour couvrir un dessein inavoué contre le projet du commissaire divisionnaire, Diop Ibrahima. Pourtant le président de l’Ong ARDE aurait dû commencer par demander le déguerpissement du village de Thiofol et de ses périmètres qui n’appartiennent pas aux ancêtres des habitants de ce hameau, puis par la suite, s’attaquer aux trafiquants de charbon qui pullulent dans la zone dont fait partie son mandataire Souleymane Diouldé N’Diaye, Ces ressortissants des villages cités ci-dessus , ont réagit en adressant plusieurs correspondances au hakem de Boghé et à l’avocat du président de l’Ong ARDE, Me Mokhtar Ould Ely, avec ampliations à tous les ministres concernés par cette affaire, pour dire qu’ils n’ont donné aucun mandat à Moussa Ould Samba N’diaye et ses trois acolytes pour parler à leur nom, soutenant que la forêt ne peut pas être classée pour M. Diop seul pendant que d’autres y habitent et exploitent des périmètres irrigués depuis plus de dix ans. Ils ont également demandé à l’autorité compétente d’inviter le président de l’Ong ARDE à cesser d’utiliser son association à des fins particularistes, subversives et politiques en suggérant l’annulation de son récépissé n° 0210/MIPT/DAP/LP, du 26/04/1999, conformément aux dispositions de l’article 4 de la loi N° 73007, du 23 janvier 1973, modifiant certains articles de la loi 64098, du 9 juin 1964 relative aux associations. Ce qui amène à poser la question suivante : peut-on classer une forêt pour une personne ou alors est-ce que le seul crime de M. Diop est d’être un halpulaar ou de ne pas être de la même couleur politique que le président de l’Ong Arde ou qu’il a reçu un mandat du hameau de Thiofol (Souleymane Diouldé N’diaye) dont il est le seul à connaître la nature ? Peut-être que le président de ARDE pourra répondre !
Moussa Diop

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