samedi 11 mai 2013

Aleg : La fraction Taboyt grossit les rangs de L’UPR ! - [PhotoReportage]

La communauté des Taboyt appartenant à l’ensemble tribal des Idjeïjba a proclamé vendredi au cours d’une réunion tenue à Aleg son adhésion « sans condition » à l’Union Pour la République (UPR) sous l’impulsion de l’ADG de la SNIM, M. Mohamed Abdallahi Ould Ouda’a qui a tenu à marquer sa présence. Il s’agit en fait d’un groupe qui renaît sous les cendres de l’ex-tendance du PRDS qui soutenait M. Cheikh Sid’El Mokhtar O. Cheikh Abdallahi sous l’ère Ould Taya. La cérémonie s’est déroulée en présence du Fédéral du parti pour la Brakna, M. Mohamed O. Jahloul, du chargé de mission de la direction du parti, M. Moulaye El Hacen O. Moulaye Cherif dit Lemchacha et des secrétaires généraux de la section départementale et des sous-sections communales d’Aleg. Après la lecture de quelques versets de Coran par Mohamed O. Hmoïd, le porte-parole de la fraction des Taboyt, M. Mohamed Abdallahi O. Ahmed a annoncé solennellement l’adhésion de sa communauté à l’UPR et « son soutien ferme et inconditionnel au programme du Président Mohamed Ould Abdel Aziz axé sur la lutte contre la pauvreté par l’insertion des couches défavorisées ». Il a vivement remercié l’ADG de la SNIM pour « son engagement en faveur du développement local ». Prenant la parole à son tour sous les applaudissements nourris de ses supporters, le Fédéral Mohamed Ould Jahloul a d’abord transmis les salutations du Président de l’UPR avant d’exprimer toute sa joie de voir se grossir les rangs de l’UPR par « cette adhésion massive qui traduit un esprit de clairvoyance et d’esprit critique ». « Votre place est dans ce parti qui appuie le programme électoral de Son Excellence le président Mohamed Ould Abdel Aziz ! », a-t-il lancé avant d’énumérer les réalisations accomplies au niveau local « en un temps record » à savoir le bitumage des principaux axes de la ville d’Aleg, la construction de l’Ecole des ingénieurs des mines, les boutiques Emel et le projet Bouhchicha qui a réglé définitivement le problème de l’approvisionnement en eau dans la ville d’Aleg et ses environs. « Pour toutes raisons, martèle Ould Jahloul, les populations de la commune d’Aleg feraient un mauvais choix s’ils tombent dans l’escarcelle de l’opposition ! ». L’absence remarquée de certains cadres de l’UPR tels que MM. Moustapha O. Abdel Vettah et Mohamed O. Soueïdatt laisse présager des failles au sein du parti au pouvoir rappelant les querelles intestines qui minaient le PRDS d’antan. Selon des sources autorisées, le premier serait engagé dans une bataille de positionnement au sein des structures locales du parti dans la perspective des prochaines élections locales contre l’ADG de la SNIM. Cette adhésion à base communautariste intervient dans un contexte politique assez 'pollué' depuis ces dernières semaines par des réunions claniques et familiales. En effet, le samedi 20 avril, un groupe se faisant appeler «Haratine Ch’faqa Ebrehem du Brakna » s’était rencontré à Baghdad pour « conjuguer ses efforts pour un développement harmonieux ». L’ADG de la SNIM avait alors accusé ce groupe de 'rouler' pour ses rivaux Cheikh Sid’El Mokhtar O. Cheikh Abdallahi et Sid’Amine O. Ahmed Challah. Deux semaines plus tard, M. Mahi O. Oumar O. Sidi organise un déjeuner auquel ont pris part plusieurs responsables politiques de l’UPR dont l’ADG de la SNIM qui n’entend pas laisser le terrain libre à ses adversaires. Au même moment, M. Sid’Amine Ould Ahmed Challah passait en revue ses troupes au domicile d’un grand notable de la communauté Haratine, Feu Lehssen O. Meïssara. Ces allégeances sur des bases claniques s’inscrivent-elles en droite ligne avec les règles élémentaires du jeu démocratique et les textes réglementant les partis politiques censés être fondés sur un projet de société d’envergure nationale ? Que se passerait-t-il si chaque tribu, chaque clan, chaque ethnie constituerait son propre parti ? Une formation politique qui accepte des adhésions à base communautaire peut-être défendre de vive voix la consolidation de l’unité nationale ou le caractère un et indivisible de la Nation mauritanienne ? Nos politiques doivent méditer sur ces questions pour se ressaisir et ne pas être en contradiction avec les valeurs qu’ils chantent sous tous les toits.
Dia Abdoulaye et Brahim O. Ely Salem

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