jeudi 9 août 2012

Une délégation de COVIRE se rend dans la vallée du fleuve : Les nuits ont été longues et les débats riches et constructifs.

Dimanche 29 juillet, une forte délégation du Collectif des victimes de la Répression (COVIRE) conduite par son président Sy Abou Bocar a effectué une tournée de quelques jours le long de la vallée du fleuve. Cette délégation est composée de Sidibé Abou secrétaire général de l’organisation, Ngaïdé Aliou Moctar coordinateur et porte parole de COVIRE, Ngaïdé Abdoul Bocar président du Collectif des Rescapés militaires, Bâ Amadou Yené son adjoint, Fatimata Mamadou Barry présidente des veuves, Kébé Samba président du REVE, Khadi Souleymane vice-présidente de COVICIM. Objectif : prendre contact avec les victimes en vue de les informer et d’échanger avec eux sur les questions du passif humanitaire et particulièrement les dossiers d’indemnisation qui attendent résolution et les perspectives d’avenir. Ce périple a mené la délégation à Rosso (PK 7), Dar El Barka, Ando, Dar Salam (Site de rapatriés), Boghé, Hairé Golléré, Bababé, Kaédi, Tokomadji et Lexeiba dans le Gorgol. A souligner que le président de COVIRE M. Sy Abou Bocar a écourté son périple à Rosso pour des urgences à Nouakchott, selon Ngaidé Aliou Moctar le coordinateur. Il n’empêche le président de COVIRE qui a passé une nuit blanche au PK de Rosso en réunion avec les victimes a pu s’adresser à l’assistance pour remercier Mohamed Ould Abel Aziz de l’audience qu’il leur a accordé le 4 juillet 2012 avant de louer son courage politique et sa volonté ferme de respecter tous les engagements souscrits pour régler le dossier du passif humanitaire. Il a aussi appelé à l’unité en vue de relever les défis qui se posent au règlement du dossier. Car, dira t-il, il y a des gens qui ne veulent jamais du règlement de ce dossier. Le périple qui n’a pas été de tout repos pour les responsables de l’organisation confrontés sur le terrain à une dissidence active suite à l’implosion de l’organisation. Toutefois, à toutes les étapes du périple, la délégation a tenu des réunions marathon pour expliquer l’objet de son déplacement surtout l’audience que leur a accordée le 4 juillet dernier la président de la République, Mohamed Ould Abdel Aziz au cours de laquelle, la délégation a discuté avec lui d’un certain nombre de points relatifs au dossier d’indemnisation des victimes. Que ce soit à Rosso, Dar El Barka, Boghé, Bababé, Kaédi, Tokomadji ou Lexeiba, le message a été le même. A chaque étape les réunions commencent par les introductions préliminaires de Sidibé Abou secrétaire général de Covire qui fait d’abord l’historique du processus de règlement du dossier du passif humanitaire tel que s’est engagé à le faire Mohamed Ould Abdel Aziz. Il évoquera entre autres la mission effectuée dans la vallée du fleuve par colonel Dia Adama Oumar chef d’Etat Major particulier du chef de l’Etat en charge du dossier du passif humanitaire, la prière aux morts organisé à Kaédi, les indemnisations qui ont suivi et ce qui reste à faire. Il déplorera au passage les manquements constatés notamment les nombreuses omissions de victimes militaires dans l’indemnisation et loue la volonté, selon lui, « sincère » du président de la république de trouver des solutions à tous les problèmes en suspens sur toute l'étendue du territoire national, en particulier ceux à caractère social et humanitaire, ajoutant que cette volonté du chef de l'Etat à régler ces dossiers antérieurs et hérités des régimes précédents témoigne sa fermeté à aller de l'avant pour mettre fin à l'injustice et à restituer les droits à leurs auteurs, appelant les citoyens à collaborer avec ce genre de décisions courageuses. A sa suite, Ngaidé Aliou Moctar prend la parole pour faire état de l’audience qu’a accordé Mohamed Ould Abdel Aziz le 4 juillet dernier à la délégation de COVIRE conduite par son président Sy Abou Bocar en présence des différentes organisations victimes. Le porte parole a dit que plusieurs questions ont été soumis au chef de l’Etat au cours de cette audience à savoir : le dossier des fonctionnaires victimes des évènements de 89 dont l’Etat a procédé à leur recensement en janvier 2010 puis complété par un autre recensement de fonctionnaires dans le même cas en 2011, le dossier d’indemnisation des militaires qui avaient été omis, les retards pris dans le paiement des pensions de retraite et dont souffre les pensionnaires. A toutes ces questions, selon le porte parole, le président de la république a réaffirmé point par point sa volonté inébranlable d’accélérer le règlement à la grande satisfaction des victimes. Pour le dossier de fonctionnaires victimes des évènements de 89, il a dit que le chef de l’Etat a répondu que son traitement est presque achevé et qu’il va l’accélérer. S’agissant du dossier d’indemnisation des militaires omis son traitement est terminé et qu’il pourrait incessamment exécuté. Quant aux retards de paiement des pensions il a investit le président de Covire de la mission de se rendre auprès des services compétents (trésor, budget) pour voir à quel niveau se trouve en général les blocages et lui rendre compte afin qu’il puisse prendre les mesures qui s’imposent car il ne veut plus entendre des récriminations sur ces retards de paiement. Aussi, dira le coordinateur, le chef de l’Etat a été sensible aux souffrances des veuves et des orphelins. Pour les premières, il a demandé à la présidente des veuves, Fatimata Mamadou Barry de lui faire une liste de veuves afin qu’il puisse voir comment les aider dans des projets. Pour ce qui est des jeunes orphelins qui réclamaient du travail pour pouvoir soutenir leurs familles dans le dénouement, le président de la république a recruté quelques orphelins pour faire partie de sa sécurité, selon le coordinateur. Suite dans notre prochaine édition Moussa Diop envoyé spécial www.cridem.org Source : Le Quotidien de Nouakchott

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