vendredi 31 août 2012

La Mauritanie déjoue une transaction commerciale impliquant des armements.La Mauritanie déjoue une transaction commerciale impliquant des armements.

image manquante Lors d'une récente opération sécuritaire, les gendarmes mauritaniens ont asséché une potentielle source de revenus pour les terroristes. Les unités mauritaniennes de la gendarmerie de Bassiknou ont déjoué un accord portant sur des armes et impliquant le groupe touareg islamiste Ansar al-Din. Le groupe radical, qui contrôle actuellement la ville malienne de Tombouctou, programmait de finaliser les termes d'un accord passé avec un homme d'affaires mauritanien, transaction qui aurait généré des revenus pour financer ses activités terroristes. Les patrouilles de l'armée mauritanienne, stationnées le long de la frontière commune, à proximité de Fassala, ont lancé cette opération le 24 août, a rapporté mauripress.info . Les forces de sécurité avaient obtenu des renseignements concernant la transaction en cours entre Ansar al-Din et un négociant mauritanien auprès d'un agent double, Meida, opérant pour le compte de l'armée mauritanienne et d'Al Qaida, explique à Magharebia Heina Ould Zemzam, un commerçant local. "L'agent double qui a révélé cette tractation avait été précédemment incarcéré pendant deux mois dans des prisons mauritaniennes pour collaboration avec Al Qaida", a-t-il indiqué. "Concernant les deux parties en lice dans la transaction, il s'agissait d'un membre d'Ansar al-Din, Houseinou, qui planifiait de vendre ses équipements lourds qui avaient été saisis par ce groupe dans le village malien de Niafounké, et d'un négociant en commerce travaillant pour un homme d'affaires mauritanien de Nouakchott." Les deux hommes se trouvent actuellement détenus à Bassiknou dans l'attente de leur transfert à Nouakchott, a dit Ould Zemzam. De plus, les gendarmes mauritaniens ont arrêté, le 23 août, des salafistes présumés en provenance du Mali, à leur arrivée à un barrage routier situé dans la province d'Assaba. Selon le quotidien mauritanien Essevir, une source proche des services de sécurité aurait déclaré que "trois salafistes ont séparément traversé la frontière en utilisant un passage situé à proximité de Bassiknou, et se sont retrouvés plus tard dans la ville de Laayoune, la capitale de la province de l'Hodh El Gharbi, dans le sud-est de la Mauritanie". Ces hommes se trouvaient placés sous la surveillance des services de renseignements militaires mauritaniens lorsqu'ils sont montés à bord du véhicule dans lequel ils ont été appréhendés, selon la même source. "De telles affaires se répètent fréquemment ces jours-ci en raison de la pression majeure mise sur la frontière entre la Mauritanie et le Mali, qui est longue de plus de 2 000 kilomètres", souligne l'analyste Ibrahim Moustapha. "Cette longue frontière n'avait jamais été étroitement surveillée, car ce contrôle était virtuellement difficile à assurer en raison de la complexité des relations entre les populations des zones frontalières, que ce soit en Mauritanie et au Mali, comme les échanges commerciaux dictés par les relations de voisinage et les besoins mutuels", ajoute-t-il. "De plus, les similarités ethniques et culturelles entre les habitants de ces zones rend difficile l'identification des personnes impliquées". Pour sa part, Abdallah Ould Mohamedu, dignitaire de la région orientale, dit à Magharebia que "la sécurité intensive et la présence militaires des unités de l'armée mauritanienne sont actuellement très visibles dans les zones frontalières qui sont communément utilisées pour les passages d'un pays à l'autre, en particulier dans le périmètre situé entre Fassala, en Mauritanie, et Leyra, au Mali, et ce pour mettre un terme à des affaires similaires". "Le fait que les citoyens moyens aient serré la vis sur les groupes armés et leurs agents a considérablement réduit les infiltrations", ajoute-t-il. "Mais le besoin financier pressant d'Ansar al-Din et son incapacité à répondre aux besoins des populations ont eu pour conséquence que le groupe est prêt à se saisir de tous les moyens possibles pour générer de l'argent. Ce qui explique son désir de vendre les biens saisis, de gros camions, des pelleteuses et des équipements". Ould Mohamedu ajoute que ces matériels étaient utilisés par l'état malien dans un projet de développement, appelé le Programme Spécial pour la Paix, la Sécurité et le Développement dans le nord du Mali (PSPSDN). Source : Magharebia

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