mercredi 21 septembre 2011

Boghé : Les Temps forts de la 1ère édition du Festival du Fleuve




La ville de Boghé a vibré hier matin et toute la soirée, au rythme du Yéla, du Wango, de Pékane, de Bondié et autres sonorités qui traduisent l'immensité de la richesse et de la diversité culturelle Mauritanienne. En présence d'une foule immense, qui a fait le déplacement à la place de l'indépendance, qui a abrité la cérémonie d'ouverture des festivités de la première édition du " Festival du Fleuve ", qui se tient à Boghé du 16 au 21 septembre 2011. Les différentes délégations venues des communes de Darel Barka (Sinthiane Diama), de Ould Birome, de Darel Avia et Boghé ont défilé devant les invités d'honneur installés dans la tribune officielle.

Au cours de cette manifestation grandiose, les festivaliers ont exposé toutes les facettes culturelles de la Mauritanie et celles des populations vivant autour du fleuve en particulier qui sont unis par un destin commun à travers un brassage séculaire. Le défilé d'ouverture a été riche en couleurs : des centaines de jeunes filles et garçons et de femmes ont montré les différentes facettes de la culture mauritanienne en général, celle du fleuve en particulier marquée par un brassage séculaire entre communautés diverses mais unis par un destin commun.

Les festivités

Les troupes artistiques et folkloriques déléguées au " Festival du Fleuve " par des associations comme celle venue de Sinthiane Diama, de Sayé, , de Daghvec, de Lewlewal Pinal et de Génération Consciente pour le Millénaire (Boghé Dow), de Bassine, de Mbagnou M'Bodj, de Thidé, de Dar El Avia, de Bowdé, de Dar Salam, ont rivalisé d'ardeurs durant cette journée pour mettre en exergue les différents aspects de notre riche trésor culturel qui leur a été légué par leurs aïeux. Ainsi, les activités économiques, socioprofessionnelles, artisanales et traditionnelles (agriculture, élevage, pêche) ainsi que les différentes disciplines sportives (football, basket-ball, arts martiaux) pratiquées autour du fleuve ont été mises en scène devant le public, sous un riche décor, sur fonds d'ensembles instrumentaux (flûtes et guitare traditionnelle), de chants authentiques et de détonations intermittentes de fusilleurs nostalgiques d'un passé glorieux. L'irruption des fusiliers qui déclenchaient simultanément une série de détonations au fur et à mesure du déroulement du défilé d'ouverture, fut l'un des temps forts de la cérémonie inaugurale. Ces détonations ont provoqué une certaine panique dans les rangs des festivaliers. Mais quelque instants ont suffit pour qu'ils s'habituent au bruit des détonations. Et le défilé a été bouclé par une belle parade ovine et caprine menée par les pasteurs de Feddé Aynaabé (association deséleveurs) des localités de Bèèli Urdi et de Ari Hara. Le soir, au terrain de Djinthiou, c'est la troupe de Darel Avia et l'artiste traditionnel, Adama Sy ui ont tenu en haleine le public jusque tard dans la nuit. Les femmes de Darel Avia ont entonné les rythmes endiablés de Bondié, un genre maure accompagné de danses traditionnelles esquissées tantôt par les hommes, tantôt par les femmes. La voix de Adama Sy, chanteur de Pékane, genre musicale Peulh où seule la parole compte, a séduit le public avec l'animation folle de Adama Guissé, Atoumane Diop et Didier Khalso, notre confrère du bureau de TV5 à Dakar. Rappelons que dans la matinée, la cérémonie d'ouverture a été présidée par le secrétaire général du ministère de la Culture, de Jeunesse et des Sports, en présence du Wali Mouçaîd du Brakna, du préfet et du maire de Boghé, des parlementaires de la Moughataa et des chefs de services départementaux. La cérémonie a été également rehaussée par la présence de M. Wagne Abdoulaye Idriss, chargé de mission à la présidence.

Discours

A cette occasion le maire de Boghé a prononcé un important discours dans lequel, il loué l'action des pouvoirs publics en direction. Pour M. Adama Moussa Bâ, maire de Boghé, " cet évènement qui regroupe les quatre communes de la mouqata'a pour redynamiser le patrimoine culturel commun de la région du fleuve, restera gravé dans les annales de notre histoire ". Poursuivant dans cette démarche, le maire s'est dit persuadé que ce festival " contribuera au renforcement de l'unité nationale et de la cohésion sociale et au rapprochement des citoyens de la mouqata'a qui trouvent ici un formidable dénominateur commun pour la construction de leur avenir ". Ensuite, l'édile de la ville a évoqué le rôle et la place du fleuve dans l'intégration, l'unité, la paix et le rapprochement des populations rappelant le symbole que représentait le Bou El Mogdad " ce bateau mythique qui faisait la fierté des populations riveraines tout au long du siècle dernier ". Au delà des symboles, explique-t-il, les riches terres de la vallée ont permis une sédentarisation autour du fleuve et le développement de l'élevage transhumant mais aussi et surtout la réalisation d'ambitieux projets dans le cadre de l'OMVS tels que les barrages de Diama et de Manantali. Avant de terminer, le 1er magistrat de la ville de Boghé a remercié les pouvoirs publics, à travers elles, Mme la ministre de la culture, de la jeunesse et des sports " pour avoir initié ce festival et pour les efforts qu'elle déploie pour la promotion de la jeunesse mauritanienne ", le Wali du Brakna, le Hakem de Boghé et les cadres du département et les jeunes " pour leur grande mobilisation ". L'UNICEF n'est pas également en reste en raison de " son appui constant au développement de la culture, des sports, de la santé et de l'éducation ". Il s'est excusé des couacs notés dans l'organisation du festival qui dit-il a été préparé en moins d'un mois et en est à sa première édition. Quant au secrétaire général du, il s'est d'abord déclaré honoré de participer à cette manifestation organisée dans cette ville qui fut pendant longtemps, " un carrefour des cultures et un des creusets de la civilisation arabo-islamique relayée par ses éminents ulémas " avant d'indiquer que " ce festival est une occasion pour les jeunes de raffermir leur unité et de leur cohésion autour d'un idéal commun, celui de la construction du pays ". Prenant la parole à son tour, M. Tandia Yacouba a, au nom de la représentante de l'UNICEF, rappelé que " cette manifestation qui regroupe les jeunes du Brakna s'inscrit dans le cadre du Programme national de prévention des conflits et de la cohésion sociale appuyé par le système des Nations-Unies ". Le responsable onusien s'est réjouit du " climat de paix qui prévaut en Mauritanie et qui offre un cadre approprié au développement économique et social ".
Thièrno Souleymane Cp Brakna Quotidien de Nouakchott.

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