vendredi 15 avril 2011

Editorial : Etats généraux de l’éducation : Une promesse de l’état, un pari du gouvernement.




Les états généraux de l’éducation étaient une promesse de l’état, un pari du gouvernement .Il était question de s’attaquer à la plus grave des déliquescences nationales. Celle d’un système éducatif qui paye le prix fort de nos années d’insouciance, de nos accès de laxisme et de notre manque de vision.

Notre école a été le théâtre de nos luttes fratricides. Celles faites au nom d’idéologies qui nous sont étrangères. Nous nous sommes opposés et nos enfants ont trinqué. Nous l’avions fait au nom de choix politiques que nous avions crus pertinents mais qui se sont révélés être par la suite calamiteux parce que dictés par des pulsions

Nous nous sommes affrontés à coup de reformes sur les terres de nos enfants. Ils ont souffert le martyr de nos errements. Ils en portent les stigmates, douloureusement, et pour encore longtemps.

Des niveaux désastreux, des enseignants démotivés et souvent mal formés, une gestion tatillonne ; une instabilité administrative chronique, un décalage notoire entre les enseignements dispensés et les exigences du monde moderne, constituent la trame de notre naufrage collectif.

Alors les états généraux de l’éducation devraient constituer l’ultime voie pour solder le passif de la jeunesse de ce pays qui traine en bandoulière malgré elle toute l’insouciance d’une classe politique qui, comme partout ailleurs a sacrifié l’essentiel sur l’autel de la futilité.

Pour n’avoir pas eu de vision claire sur l’orientation générale du secteur de l’éducation, nous avons ensemble sacrifié des générations. C’est notre responsabilité de tenter de sauver ce qui peut l’être encore en abordant les vraies questions avec courage , maturité et réalisme loin des élans idéologiques et identitaires étroits.

C’est un devoir vis-à-vis de la nation et un acte de repentir à l’endroit de ceux qui payent le prix fort d’une gestion approximative d’un secteur essentiel dans la vie d’un peuple.

La rédaction
Nouadhibou soir

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