samedi 22 janvier 2011

Boghé : Tostan forme ses facilitateurs sur le Kobi 1.





Le Hakem de Boghé, M. Ahmedna Ould Mohamed Lemine a ouvert jeudi en début de matinée, à la Maison des associations, un séminaire de formation des facilitateurs sur le Kobi 1 organisé par l’ONG internationale Tostan dans le cadre de l’exécution de son nouveau programme intitulé : « Renforcement des capacités des communautés mauritaniennes pour la promotion de l’abandon de l’excision ».

Ce module qui porte sur la démocratie, les droits de l’Homme et le processus de résolution des problèmes, cible les 30 facilitateurs sélectionnés à l’issue de l’étude du milieu effectué en décembre dernier dans les trois zones d’intervention du programme.

Ils viennent de Derissa, Azlatt, El Goss, Dar Naïm, Talia, El Mechrou, Bou Fkerine, Chlekh Lehmir, Male et Sangrava (Zone Aleg/Maghta Lahjar), Boghé Dow, Boghé Escale, Bakaw, Ganki Djeri, Houdallaye, Ngorel, Dar Salam Wodabé, Wouro Ali, Thiélaw, Donaye (Zone Boghé), Dioudé Walo, Wendou Edy, Madina Bababé, Winding, Féralla, Haïmdatt, Aéré Golléré, Niabina, Thila, Séno Kuna (Zone Bababé/Mbagne).

Les 4 superviseurs : Aldiouma Ndiaye (Boghé), Abdoulaye Bâ (Bababé/Mbagne), Ahmed Ould Cheikh Abdallahi (Aleg/Maghta Lahjar) et Sall Saïdou (appui au développement communautaire) prennent également part à la présente session ainsi que les ONG partenaires : LEXDEF et New Vision, représentés respectivement par MM. Mohamed Ould Neda et Souleymane Amadou Diop.

Dans l’allocution de bienvenue qu’il a prononcée à cette occasion, le coordinateur national de Tostan en Mauritanie, M. Mamadou Baba Aw, a d’abord précisé que « ce séminaire de formation a été initié pour renforcer les capacités des facilitateurs sur les techniques de facilitation et d’enseignement et de leur faire approprier du contenu du Kobi 1, du livret du centre et du tableau de bord ».

Il a ensuite rappelé que « ce projet s’inscrit dans la poursuite de la mise en œuvre du plan national d’abandon de l’excision en Mauritanie qui préconise la mise en œuvre d’un programme communautaire dans la Wilaya du Brakna pour promouvoir l’abandon collectif des pratiques néfastes ».

Tour à tour, le coordinateur de la cellule de suivi et planification, le président de la Rabita des Ulémas du Brakna, le responsable régional des statistiques, le chef de la station régionale de Radio Mauritanie et le représentant de l’ONG LEXDEF (Ligue des experts défenseurs des droits des enfants) ont magnifié le programme exécuté entre 2007 et 2010 par Tostan, ce qui lui a valu son renouvellement par le MASEF à la fin de l’année écoulée.

Ils ont ensuite invité les facilitateurs à faire preuve de sérieux et d’abnégation « car ils sont les piliers fondamentaux de la réussite du projet qui doit se poursuivre même après le départ du partenaire ».

Quant au Hakem de la mouqata’a de Boghé, il a d’abord souhaité la bienvenue aux participants issus des autres départements avant de mettre l’accent sur l’impérieuse nécessité « de rompre avec cette mentalité qui consiste à considérer les ateliers comme de simples passe-temps » et d’inviter les facilitateurs « à tirer le maximum de profit de la présente session pour servir de relais aux communautés qu’ils sont censés représenter ». Il a enfin appelé les formateurs « à faire une évaluation objective qui privilégierait la qualité sur la quantité ».

Durant 15 jours, les participants seront formés par deux experts rompus aux techniques de facilitation, MM. Youssouf Saïdou Athié (en Arabe) et Mamadou Amadou Diallo (en Pulaar) sur des thèmes tels que la démocratie, les droits humains (droits à la santé, à l’éducation, à un environnement sain, à la nationalité etc.) et le processus de résolution des problèmes (identification du problème, choix de la solution, sa planification, son exécution et son évaluation).

« Ces thèmes constituent le socle sur lequel repose le programme de Tostan car la quasi-totalité des problèmes ont pour origine le non respect d’un droit », explique M. Diallo.

Dia Abdoulaye
Professeur, correspondant de Nouakchott Info au Brakna
Tel (222) 46 48 64 39
(222) 22 68 64 39


www.cridem.org


Source :
Dia Abdoulaye

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