jeudi 2 décembre 2010

Adrar/fièvre mortelle : L’arrivée de 2 ministres. Docteur après la mort !




Il fallut attendre, entre le jour de la déclaration de la fièvre mortelle d’Amogjar (article Adrar.Info, paru sur Cridem le 1er Novembre 2010) à ce jour, que 24 personnes décèdent et que 200 chameaux cassent la pipe, pour que les pouvoirs publics, au travers des ministres de l’intérieur et de la santé, se soucient des préoccupations des populations menacées de l’Adrar.

Ils sont arrivés de Nouakchott, avec leur grande délégation, hier vers 21 Heures à Atar, au moment où une psychose généralisée parcoure depuis quelques jours les habitants.

Il y’ a de quoi à cela : Décès à Atar-ville, de trois personnes, dimanche dernier ;Décès de trois autres dans la commune de El Meddah ( Graret Levrass ) ; Départ précipité pour consultation à Nouakchott du Wali de l’Adrar, « fatigué » dit-on, par suite de sa tournée d’évaluation justement de ce qui se dit, effectuée la semaine dernière à Aoujeft ; Mort inexpliquée et continue, ça et là d’animaux.

Les deux ministres et leur suite se sont rendus ce matin à Amogjar, là où tout a commencé, lorsque en octobre,trois personnes d’une même famille, Ehel Tihiya, perdirent subitement et presque en même temps la vie.

Présentement, les ministres tiennent une réunion au centre culturel communal, avec divers segments de la société civile, pour tenter d’apaiser l’atmosphère. Ce soir, ils seront dans le département d’Aoujeft avant de regagner Nouakchott.

D’ores et déjà à Atar, les étals des bouchers sont abandonnés à longueur de journée. Lesquels bouchers crient leur colère à qui veut les entendre et demandent que la campagne anti-viande et lait cesse immédiatement, tout en exigeant de l’Etat, une compensation des pertes qu’ils endurent.

Les amateurs de lait de chamelle ne se bousculent plus à la sortie de la ville pour en chercher. Au moindre mal : diarrhée, maux de tête ou vomissements, c’est la panique des familles. Que peuvent à cela nos chers ministres, venus très tardivement et qui n’ont même pas sur leur territoire, cinquante après, un laboratoire pouvant déterminer la nature d’une maladie pourtant connue depuis 1931?

Voilà ce que cela coùte un mois d’attente résultats de prélèvement en provenance des labo d’Europe : 24 personnes ont perdu la vie pour cause de la fiévre de la vallée du Rift, dont 17 à Aoujeft ; 200 chameaux sont « cadavrés » dont 160 à Aoujeft aussi.

Ely Salem Khayar




Source :
Adrar.info

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire