lundi 20 septembre 2010

La dégradation de l’Environnement au centre des préoccupations de l’ONG ADRI.




Depuis le 16 Septembre, l’Action pour le Développement Rural Intégré (ADRI), organise en partenariat avec le Programme des Nations Unis pour le Développement à travers le SGP(Small Grant Project) une campagne élargie d’information et de sensibilisation sur la dégradation de l’environnement et ses conséquences sur les ressources naturelles.

Le thème choisit par les responsables de cette association porte sur le thème : « Vers une Gestion Rationnelle et Durable des Ressources Naturelles de la Commune de Boghé ». La première journée de sensibilisation s’est tenue à la même date dans le village de Bakaw en présence d’une centaine de participants (des notables, des femmes de ménage et surtout de jeunes) et de monsieur, Lo Djibril Malick, délégué aux finances.

Cette rencontre avec les villageois a été l’occasion pour les conférenciers d’échanger avec les participants sur plusieurs sujets de préoccupation :

L’état de la gestion des espaces forestiers, sur l’utilisation des terres (le domaine foncier notamment), l’épandage des déchets communautaires, l’utilité de l’eau et sa gestion pour l’agriculture et la mise en œuvre de certaines techniques pour défendre cette dégradation (la collecte et la création des banques de semences forestières, le reboisement, la mise en place des pépinières communautaires, la mise en défens, le rôle de la communauté dans la gestion des ressources naturelles et la vie associative).

A cet effet, l'animateur de cette conférence, M. Lom Djibril Amadou délégué général de l'Ong ADRI a usé de tous ses talents d’orateur pour convaincre l’assistance sur le danger que représente la déforestation pour la vie des villageois et l’importance de l’arbre et de la forêt dans la vie de nos populations. Il a cité l’exemple des forêts classées de Bakaw et de Thiènel dans le passé dont les superficies et le couvert végétal ont été complètement réduits sous l’action négative de l’homme.

Des actions qui ont entraîné la disparition des animaux sauvages, les plantes médecinales, la rareté des pluies, l’augmentation du vent et de la poussière. Concernant les solutions proposées pour une bonne gestion des ressources naturelles locales, ADRI recommande l’application du code forestier et du décret d’application en la matière, l’organisation des cadres de concertation (association, comité de gestion, coopératives féminines etc…) et la sensibilisation des partenaires locaux (commune, ONG, services techniques déconcentrés de l’Etat).

En outre, il a cité en références les efforts du gouvernement Mauritanien (le Ministère Délégué auprès du PM chargé de l'Environnement notamment) dans la protection de l'environnement, particulièrement la journée de l'arbre et récemment le projet de reboisement de 2 Millions de plan du président de la république, Mohamed O Abdel Aziz. Pour être plus pragmatique, l’Action pour le Développement Rural Intégré compte sur la mise en œuvre de cinq mesures phares pour faire bouger les choses.

Il s’agit de : collecter les semences forestières chaque année pour favoriser l’existence des espèces lors de la régénération assistée, la mise en place des pépinières communautaires tous les ans pour le reboisement, le développement des techniques et pratiques de mise en défens, la prévention contre les feux de brousse et la conservation des sols (digues, retenues d’eau, barrages etc.. ). L’animateur de la conférence M. Lom Djibril Amadou s’est longuement appesanti sur l’importance de la vie associative dans le développement communautaire.

Il a aussi répondu à certaines questions qui portent notamment les solutions alternatives que l’Ong ADRI propose aux communautés endogènes, charbonniers et boisseliers qui demeurent parmi les principaux agents de la dégradation de l’environnement mais dont la vie reste intimement liée à l'exploitation de ces forêts.

Sur ce, M. Lom a indiqué que l’option envisagée par son organisation vise à aider les communautés à s'organiser pour mettre en place des plans de gestion des forêts en délimitant celles-ci en trois compartiments reparties ainsi qu'il suit : une partie destinée à la coupe du bois (pour permettre aux populations les plus démunies de se procurer du bois de chauffe) , une deuxième partie destinée aux pâturages et une troisième partie destinée à la conservation de la nature (pour les abris des animaux sauvages).

En d'autres termes, les populations peuvent s'organiser en groupements communautaires permettant d'effectuer des coupes collectives de bois pour assurer un approvisionnement collectif des villages et ouvrir périodiquement les forêts classées. Rappelons que l'animateur a également fait une présentation assez détaillée de l'Ong qu'il représente ainsi que l'ensemble des actions entreprises par celle-ci depuis son installation à R'Kiz et Boghé.

Dans la première Moughata'a, ADRI met en œuvre un projet de santé communautaire avec la communauté de Gani relevant de la commune de Tékane alors que dans la deuxième Moughata'a, elle a développé un projet de pépinière communautaire dans la localité de Touldé Doubango en vue de la sauvegarde des ressources forestières. La campagne se poursuit dans les localités de M'Bagnou, Lopel et Thiènel qui marquera la dernière étape.

Thièrno Souleymane CP Brakna

www.cridem.org


Source :
Jules Diop

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