vendredi 2 juillet 2010

Brakna /Boghé : La FLM forme ses partenaires sur la gestion des situations d’urgence:




La Fédération Luthérienne Mondiale a organisé mercredi et jeudi à la Maison des associations de Boghé, un atelier sur « la préparation et la gestion des situations d’urgences locales » à l’intention des représentants d’ONG opérant dans le domaine humanitaire dans les Wilayas du Brakna et du Gorgol à savoir le Réseau droits humains et MGF du Gorgol qui regroupe 11 ONG, l’ABEFDB (Mbout), Relevons ensemble le défi (Maghta Lahjar), le Réseau droits humains et MGF de Maghta Lahjar, l’AMDH, l’ADB, ESD, New Vision (Boghé) et le Réseau des ONG du Brakna.

Selon le responsable de zone et le coordinateur des urgences, respectivement MM. Maky Coulibaly et Ball Mohamed El Hady, l’objectif du présent atelier est « de constituer des structures locales de prévention des catastrophes (inondations, feux de brousse, choléra, accidents de circulation), de faire une analyse des vulnérabilités et des capacités de réponses aux urgences et de dresser une évaluation rapide des besoins humanitaires nés de la catastrophe ». La maîtrise de ces données permettra une intervention efficace et adéquate du réseau mondial de secours.

Ouvrant les travaux de la session de formation, le Hakem de Boghé a d’abord indiqué que « ce thème qui est d’une grande actualité contribuera sans doute à développer les capacités des ONG et des organisations communautaires de base de ces deux wilayas dans le domaine de la gestion locale des situations d’urgence, de manière générale ».

Poursuivant, le chef de l’exécutif départemental a d’abord rappelé « qu’en plus des victimes qu’elle cause, ces crises, qu’elles soient d’origine humaine ou naturelle peuvent réduire à néant nos efforts de développement et accentuer la pauvreté des populations les plus vulnérables » avant d’indiquer que « l’intervention de l’Etat face à des situations extrêmes et imprévues doit être accompagnée par l’action de la société civile locale au regard de l’ampleur des dégâts occasionnés par les désastres naturels et les besoins d’urgence à couvrir ». « Nous considérons en effet que les ONG ont un rôle primordial à jouer dans ce domaine en raison de leur proximité avec les populations qu’elles côtoient et appuient », a-t-il enfin souligné.

Durant deux jours, les participants ont suivi des exposés portant sur les formes de situations d’urgence locales, les réponses adéquates pour y faire face ainsi que des démonstrations de gestes de premiers secours. Des exercices de simulation ont sanctionné ces exposés théoriques lors des travaux de groupes.

Cet atelier, le 1er du genre organisé dans cette Wilaya contribuera sans nul doute à la réduction des effets causés par les catastrophes et la gestion plus efficace des situations d’urgence. En effet, dans toutes les régions de notre pays, les populations, surtout les plus vulnérables, sont exposées aux risques de catastrophes, les outils de prévention et de gestion des urgences étant souvent insuffisants.

Il y a quelques années, un incendie a dévasté un marché à Rosso et il a fallu l’intervention des services de protection civile de Richard Toll (à 15 km sur la rive gauche) pour circonscrire les flammes. Plus récemment, le 13 juin 2010, un incendie a réduit en cendres le poste de transformation BT N°2 de Boghé Escale menaçant la vie des populations riveraines. Les secouristes avaient dû apporter les extincteurs de l’Agence locale de la BMCI et ceux du Centre médical pour éteindre le feu. Les régions de la vallée sont confrontées durant l’hivernage à des inondations parfois catastrophiques liées aux fortes précipitations et à la montée des eaux du fleuve.

A cela s’ajoute les naufrages collectifs dont le dernier en date est celui de Séno Boussobé le 6 avril dernier qui avait coûté la vie à 13 personnes. Les pouvoirs publics, en étroite collaboration avec les organisations de la société civile, doivent œuvrer à la création de structures fonctionnelles de prévention et de gestion des situations d’urgence : formation d’équipes de secouristes, installation d’extincteurs dans les lieux exposés, distribution de gilets de sauvetage, de mallettes de sable dans les stations d’essence, interdiction formelle de lotissements dans les dépressions, le relogement des quartiers précaires entre autres.

Dia Abdoulaye
Cp. Brakna

www.cridem.org


Source :
Dia Abdoulaye

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