jeudi 5 septembre 2013

Histoire: Rapport entre ksouriens Idaw’Ali et la garnison française de Fort-Coppolani

Avant d’étudier ces deux moments majeurs de l’histoire de l’oued Tijigja, qui ont bien failli remettre en cause la présence française, examinons de plus près les rapports entre les Idaw’Ali et les Français depuis la soumission des premiers, afin de mieux comprendre leur attitude, non seulement lors de ces deux évènements mais aussi, et plus largement, pendant toute la période de la parenthèse coloniale. En partant du moment qui suit immédiatement la mort de Coppolani, il est permis de se demander si Sidi O.MoulayeZeine et ses compagnons ont pu réussir leur entreprise sans complicités (au moins tacites) de la part des habitants du Ksar et, dans l’affirmative, s’il y avait des raisons à leur hostilité. Certains membres de la mission, tels Robert Arnaud et le capitaine Frèrejean, ont pu croire et on peut relever leurs présomptions à travers leurs écrits. Ainsi Randau notait déjà, dès le 11 mai (c’est-à-dire un jour avant la mort de Coppolani), lors de la visite au Ksar en sa compagnie et celle de Abdi O. Mbareck, tout le rejet dont il fut l’objet de la part des habitants malgré la grande faculté des dissimulations (kitman) dont sont capables les marabouts : « Coppolani n’a point manqué d’être frappé de l’animosité dont les gens du ksar firent aujourd’hui preuve à son égard, et qui contraste étrangement avec l’humilité de leur attitude le jour de notre arrivée. Ils donnent les uns et les autres l’impression de conspirer contre nous » (1). Ce rejet est né non seulement du viol de l’espace sacré de la mosquée qui, aux yeux de l’imam et des autres croyants, a été profané par la visite des infidèles ; ils ont osé gravir le minaret d’où seul le muezzin en état de pureté rituelle est habitué à psalmodier le nom d’Allah ;mais cette réaction de rejet trouve également ses racines dans une série de mécomptes subis par les ksouriens depuis l’arrivée de la mission à Tijigja et sur lesquels nous reviendrons plus loin… Nous ne le pensons pas, car, dès le deuxième jour de son séjour à Tijigja en nommant Abdi O. Embareck gérant des biens Idaw’ish mis sous séquestre et « seul intermédiaire entre la Djemaa et nous » (2), Coppolani pouvait-il faire une entorse plus grave aux clauses de l’acte de soumission ? En effet, avec la jemaa, il s’agit de l’organe de gouvernement qui jusque-là, se composait des représentants des quatre fractions et fonctionnait démocratiquement. Notons ce fait, car, plus que n’importe quoi d’autre, il allait devenir la pomme de discorde entre les Français et les Idaw’Ali qui n’acceptèrent jamais l’existence d’un chef général. La nomination d’Abdi rendait la jemaa sans objet et ses membres ne mirent pas longtemps à le comprendre puisque, de son vivant, Coppolani ne la consultait plus, ne la convoquant que pour exiger d’elle fournitures et réquisitions, créant ainsi un précédent que tous ses successeurs suivront et, en premier lieu Frèrejean. Autre point de friction entre les Français et les Idaw’Ali : le fait que ces derniers vont très vite déchanter car, dès son arrivée à Tijigja (2 avril 1905) (3), la mission Tagant-Adrar, forte de plus de sept cents hommes, « souffre d’une pénurie inquiétante de vivres » et devient une surcharge intolérable dans un oued aux ressources forcément limitées. De plus, l’installation du campement provisoire de la mission dans le noyau originel de la palmeraie (à FoumDiar) (4) aboutit à une dépossession des propriétaires des zraib et à une confiscation des puits. Ceux-ci alimentent en eau les habitants du ksar, les parcelles proches (car dépourvues de puits) mais aussi le troupeau qui fournit au village sa ration quotidienne de lait, (toumza). De l’avis de tous nos informateurs, cet endroit de l’oued était, et est aujourd’hui encore, le plus fourni en eau et ses puits ne recèlent jamais de salure (même lors des années particulièrement sèches). D’ailleurs, Coppolani décide bientôt d’y ériger un poste comme il l’a déjà fait à Aleg et à Mal… Mais les ksouriens pouvaient-ils continuer de se sentir réellement liés par un acte de soumission dont le contenu fondamental avait été bafoué par Coppolani lui-meme, lui qui s’était mêlé de placarder sur les murs de leur mosquée « les nouveaux droits et devoirs de leur jemaa », en confisquant une partie de leur palmeraie et en soumettant leurs clients (haratin) au travail forcé ? (...) Mais le sens véritable de ce revirement échappait au résident. Les Idaw’Ali en agissant ainsi s’efforçaient de ne pas éventer un projet naissant dont la réalisation les délivrerait du joug des infidèles qui, à leurs yeux, ont remplacé avec moins de ménagements et plus de poigne celui des Idaw’ish… Importante décision politique du Commissaire du Gouvernement Général et le Commandement Militaire de la Mauritanie qui nomme Abdi O. Embareck, chef de tous les Idaw’Ali du Tagant : « Le Commissaire du Gouvernement Général vient de reconnaitre d’une façon éclatante le dévouement à notre cause d’Abdi O. Embareck en le nommant Chef de tous les Idaw’Ali : C’est une riche et importante fraction mais qui verra sans enthousiasme un hartani dont la haine contre Bakkar fit la fortune, placé à sa tête. Dans tous les cas, cet homme continue à nous servir en achetant dans le Hodh pour la colonne de l’Adrar des chameaux de bât et des selles » (5). Cette nomination en effet n’était pas pour plaire aux Idaw’Ali et ressemblait fort à une provocation compte tenu des nombreux démêlés des ksouriens avec ce personnage et avec l’administration avant et après le siège de Tijigja : était-elle, de la part du Colonel Gouraud, destinée à faire payer à cette tribu son opposition avérée à la présence française pendant les évènements du Tagant de 1906 en même temps pour récompenser le seul Idaw’Ali qui a choisi sans équivoque de s’enfermer avec la garnison dans le Fort-Coppolani ? Très probablement ; ou était-ce une manière d’ôter tout espoir à son rival le plus irréductible, Sidi O. Zein … Quoi qu’il en soit, cette nomination qui accroissait considérablement les pouvoirs d’Abdi O. Embareck depuis Coppolani (6) provoquera un si vif mécontentement parmi les Idaw’Ali que l’autorité administrative dut, pour ramener le calme, « incarcérer leurs notables » (7). Abdi O. Embareck par ailleurs, depuis la fin du siècle de Tijigja, nourrissait, on le devine, sinon de la haine, du moins un profond désir de vengeance à la fois à l’égard de toutes les fractions Idaw’Ali qui s’étaient jointes aux forces de Moulaye Idriss, ainsi que les Kounta de Rachid et Idaw’ish qui avaient pillé ses maisons et molesté sa parentèle : en tant que seul intermédiaire entre l’autorité administrative et les ksouriens d’une part , en tant que chef de goum et remplissant des fonctions multiples comme celle de Commissaire de Police d’autre part, Abdi eut, à cet égard, la partie facile en emprisonnant les uns, en frappant d’amendes, en les dépossédant de leurs animaux ou de leurs palmiers, en réquisitionnant, pour les employer à sa guise, les haratines des autres ; puisque leurs plaintes restaient lettre morte, le président n’écoutant en l’occurrence que la parole d’Abdi, les tenant ainsi pour pure calomnie ou comme manifestation d’hostilité à l’égard de la présence française. A l’extérieur de Tijigja, Abdi pillait sans ménagements les tribus qui lui avaient manifesté leur hostilité à l’aide de son goum de Reyanes et de partisans qu’il avait lui-même choisis parmi les guerriers qui s’étaient engagés aux côtés des Français peu avant la mise sur pied de la colonne de l’Adrar… Il n’y allait pas de main de maître, d’autant que ses guerriers, anciens pillards eux-mêmes, ne pouvaient, loin des autorités françaises, définitivement renoncer à leur sport favori lorsque l’occasion se présentait : « Chérif El Mokhatar O. Chérif Bouya O. Hamaoullah, Limam Ahmed O. Sidi Mohammed, Chorfa de Tichitt transporteurs de sel, sont venus me demander l’Aman pour les protéger des pillages d’Abdi O. Embareck et ses Reyanes. Abdi est malin, actif et intelligent. Si le chef de poste ne prend pas garde, il troublera l’atmosphère politique du secteur » (8). Cette crainte formulée par le Colonel Gouraud avait presque une tonalité prophétique car, dès la fin de la colonne de l’Adrar, et dès le retour d’Abdi au Tagant, le dossier, intitulé l’Affaire Abdi allait considérablement s’épaissir et créer une véritable effervescence politique non seulement au niveau de ksar de Tijigja mais aussi à l’échelle du Tagant et du Gorgol. En effet, au niveau de Tijigja, les plaintes et les dénonciations collectives ou individuelles, parfois contradictoires et exagérées, dans le but de déstabiliser Abdi auprès de l’autorité française et de le faire traduire en justice, allaient se succéder à un rythme vertigineux entre Janvier et Février 1910 au point que les résidents du poste, les lieutenants de Féligonde et Marquenet se virent contraints d’en rendre compte au capitaine Frèrejean commandant du Cercle du Tagant basé à Moudjeria. Ce dernier, après avoir dressé un bilan de l’ensemble des réclamations relatives aux agissements d’Abdi O. Embareck et de ses Reyanes, fut amener à envoyer, le 4 Févier et le 1er mars 1910, deux volumineux rapports au Commissaire du Gouvernement Général, le lt. Colonel Patey, dans lesquels il montre le danger qu’ils représentent pour l’ordre établi à grande peine et propose comme remède « d’éloigner Abdi et de l’assigner à résidence hors du Tagant pour calmer l’effervescence qui secoue toute la région » (9). Dans sa réponse, Patey décide de faire juger Abdi, « car son affaire dépasse le cadre juridique et devient politique ». Il relève par la même occasion de sa fonction de chef des Idaw’Ali dont les quatre fractions retrouvèrent leur autonomie et comme chefs : Sidi Mohammed O. Abderahmane pour les AhelLimam, Aknoud O. Mohammed O. Bechir (AhelMaham), Sidi O. Khalifa (OuladAbouhoum) et Sidi O. Zein (Temielle). Il recommanda en conclusion que l’instruction devrait être menée activement dès que la nomination de Taleb Mohammed comme cadi supérieur serait agréée et que l’attention devrait « surtout porter sur l’accusation relative à la livraison des cartouches » (10). Cette affaire Abdi assez compliquée et plutôt embarrassante pour l’autorité coloniale compte tenu du dévouement et de la grande utilité pour elle du personnage, allait être jugée en deux temps : - La première comparution eut lieu le 6 juin 1910 sous le nom de Question des palmiers car elle concernait des plaintes et dénonciations multiples des ksouriens Idaw’Ali à propos de palmiers extorqués par Abdi, ou des arbres morts mais qu’il recense quand même pour leur faire payer indûment l’impôt : à titre d’exemple, les Temielle se plaignaient du fait qu’on veut leur payer le Zekkat de 3 palmiers morts ; les AhelMaham réclament pour 37 palmiers vivants dont certains ont été extorqués par Abdi et d’autres non encore productifs mais recensés à tort par celui-ci pour augmenter le montant de leur Zekkat, les AhelLimam pour 37 palmiers dont 10 seulement sont vivants, les OuladAbouhoum pour 27 palmiers dont 20 vivants. Et comme pour corser l’accusation, la Jemmaâ des Idaw’Ali (11), vient affirmer d’une même voix au résident qu’elle a quand même versé le Zekkat. Lamy accepte et promet qu’Abdi ne sera plus le représentant de l’administration pour le recouvrement de l’impôt. L’affaire fut portée devant le cadi Taleb Mohammed, et une enquête aussitôt pour vérifier le bien fondé de cette kyrielle de plaintes et de dénonciations : il apparut très vite que la plupart des accusations n’était que pure calomnie que l’intéressé mit d’ailleurs, à l’audience de Juin, sur le compte de la haine et de la jalousie de ses contribuables ; et le résident de Tijigja proposa dans son rapport (12), une forte sanction contre deux d’entre eux, dont l’exceptionnelle gravité des témoignages, avérés faux par la suite (Mohammed Abdallahi O. Shaykh El-Bennani des AhelMaham et Mohammed O. Boutta. Ahmed O. Sidi Brahim des AhelLimam), et une sanction moins sévère contre cinq autres qui une fois confondus, avouèrent que l’important pour eux était de se débarrasser d’Abdi, il s’agit de Sidi Mohammed Mahmoud, et Oubeï O. Mohamed O. Reïar des OuladAbouhoum. Cette dernière proposition de sanction met en évidence la haine profonde que les AhelMaham vouent à Abdi, haine dont nous avons évoqué dans le chapitre précédent, l’origine. - Le deuxième jugement de l’affaire Abdi eut lieu à Tijigja le 29 Juin 1910 sous la présidence du Lieutenant Paul Marquenet, assisté par Taleb Mohammed O. Mohammed Fall comme cadi, d’El Houssein O. Bakkar et Sidi Mohammed comme assesseurs titulaires ; il concerna d’abord la question des cartouches. Abdi est accusé d’avoir vendu 200 cartouches aux AhelKedia (les gens de la montagne : dissidents) pour se procurer un cheval de race : « Mais les preuves n’étant pas établies, écrit Marquenet, le nommé Abdi O. Embareck bénéficiera de doute : il est déclaré innocent » (13). Cependant pour les autres éléments de l’accusation avérés vrais, comme l’appropriation forcée de certains palmiers, ou les pillages de ses goumiers Reyanes qu’il a couverts, le Tribunal condamna Abdi, après audition de 33 témoins, à 5 mois de prison et à payer à titre de dommages la somme de 6 939F, 28 pièces de filature, 1 pièce de Chandourah et 2 vaches. Après cinq mois de résidence surveillée à Moudjeria, Abdi O. Embareck revint à Tjigja où l’autorité administrative fit souvent appel à lui comme agent de renseignement du fait de sa profonde connaissance des gens et des lieux, ainsi qu’à sa valeur guerrière pendant la colonne de Tichitt (fin 1910 début 1911) pour chasser et capturer l’Emir de l’Adrar Sidi Ahmed O. Aïda et ses partisans... (A suivre)
Par Abdellahi Ould Khalifa
(1) RANDAU R. Un corse d’Algérie (2) Archives RIM E-1 188 (3) RANDAU R. (4) Dufour (5) Archives RIM E1-36 (6) Cf chapitre précédent (7) Archives RIM E2-70 (8) Archives RIM E1-7 (9) Télégramme expédié de Moudjéria le 8 juin (10) Pièce 26 (11) Sauf Sidi Ould Khalifa et Hamoid Ould Ahmed Louly (12) Archives RIM E1-7 (13) Pièce 33 Source : La région du Tagant en Mauritanie : L’Oasis de Tijigja entre 1660 et 1960- Editions Karthala

La foudre tue une femme à Kankoussa

Suite aux pluies qui arrosent ces derniers jours le pays , des sources indiquent qu’une foudre a tué hier mercredi 3 septembre courant dans la localité de Kelila au sud de Kankoussa Mme Toumena Mint Abeid, épouse du maire adjoint de cette ville M Mohamed Ould Mohamed El Hadi. La femme n’a pas présenté des brulures ou des blessures au moment de son évacuation par les habitants locaux vers le centre de santé de Kankoussa qui a confirmé son décès foudroyée. Trois personnes appartenant à une même famille ont trouvé la mort en août dernier des suites d’une foudre, tombée non loin de la ville de Moudjéria au Tagant. La foudre a tué au cours de l’hivernage 2012 un homme qui suivait son troupeau dans les prairies duGuidimagha et détruit une trentaine de maisons au Hodh Gharbi, dans le village de Guelb Kheir relevant de la commune de Aïn Fraba dans la Moughataa de Tintane.
Source : Rapide Info (Mauritanie)

Brakna : deux pré-déclarations publiques de l’abandon de l’excision

Cela a eu lieu dans deux localités différentes, la première pré-déclaration s’est ouverte à Heimédatt (dans le département de M’Bagne) située à 3 à 4 km de M’Bagne. La deuxième pré-déclaration de l’abandon de l’excision pour l’ONG internationale de Tostan a eu lieu à Bakaw (dans le département de Boghé) village située à 1km au sud de Boghé ville. Partout dans ses deux milieux les chefs de village, chefs coutumiers, traditionnels, les maires adjoints, hakem mouçaid, les personnes source de la société civile, des répondants aux ONG et facilitateurs ont assisté à l’événement. C’est dans le cadre du partenariat entre Tostan/ Unicef/ Masef pour l’exécution du projet intitulé : « renforcement des capacités des communautés mauritaniennes pour la promotion de l’abandon de l’excision ». Des centaines d’individus venus pour la circonstance ont pris part aux deux rencontres et témoigné dans des allocutions l’importance de l’ONG Tostan depuis qu’elle est en place en Mauritanie. Beaucoup ont émis leur ferme détermination à continuer à travailler avec Tostan afin de relever le défi et vaincre l’ignorance et se développer en changeant les mauvais comportements. Le coordinateur national de l’ONG Tostan en Mauritanie, Mr Mamadou Baba Aw a dit dans ses ces deux allocutions face aux 120 membres des communautés de Bababé, M’Bagne, Boghé et Dar El Barka : « Tostan a le plaisir d’organiser avec ses partenaires et cibles à Heimédatt et Bakaw , ces pré- déclarations publiques de l’abandon de l’excision en prélude de celle prévue le 25 Septembre 2O13 à Aleg avec 200 communautés environs . Il faut noter que cette activité n’est que le fruit d’un long processus entamé depuis 2007, date à laquelle Tostan a fouillé le sol mauritanien. Ces communautés qui ont suivi directement ou indirectement avec intérêt le PRCC de Tostan ont vite compris la nécessité de changer de comportement d’adopter une nouvelle mentalité qui favoriserait la santé de leurs filles : l’abandon de l’excision qui est d’ailleurs une préoccupation du gouvernement de la république islamique de Mauritanie . Chères autorités, nous profitons de cette occasion solennelle pour vous annoncer la prochaine déclaration publique de l’abandon de l’excision prévue le 25 Septembre 2013 à Aleg avec 200 Communautés Pulaar et HassanIya des départements d’Aleg, de Maqtar Lahjar, de Boghé, de Bababé et de M’Bagne . Nous comptons beaucoup sur votre participation pour la réussite de cet événement, qui est des principaux résultats attendus de ce projet en cours. Je ne saurais terminer sans remercier les autorités administratives et locales des deux départements, ici présentes qui n’ont ménagé aucun effort pour la réussite de cette rencontre. » Les religieux et scientifiques invités à ces événements ont tous démontré et apporté leurs thèses révélant que l’excision est contraire à la santé de la fille. Rappelons, que Tostan (ONG international) le mot Tostan signifie éclosion en Wolof et les participants au programme de Tostan deviennent les agents de leur propre développement.
Diop Mohamedou Abou (Mauritanoix N°60)

Boghé : Atelier de lancement du programme UE pour la société civile et la culture

La Maison des associations de Boghé a abrité mercredi les travaux de l’atelier de démarrage du « Programme de renforcement des capacités et d’appui à la société civile et à la culture » financé à hauteur de 7 millions d’euros (2,8 milliards d’UM) par l’Union européenne sur la base d’une convention avec le gouvernement mauritanien. Présenté par le bureau d’études EGIS/BDPA en présence de l’expert de l’UE, M. Walter Bresseleers, cet atelier est destiné aux représentants locaux des OSC, des organisations de base, des coopératives féminines, des groupements artisanaux et des associations culturelles. Ce programme qui appuie la restructuration de la société civile et les secteurs de la culture et de l’artisanat a pour objectif global de « lutter contre la pauvreté, de promouvoir la bonne gouvernance et de développer ses secteurs d’intervention ». Quant à son objectif spécifique, il s’agit « d’aider la société civile y compris les acteurs culturels à améliorer son rôle directeur du développement et de partenaire du dialogue ». Au terme du projet, les organisations de base doivent être renforcées, mieux structurées et plus outillées « pour participer pleinement au développement local à travers la mise à jour de la cartographie des OSC, l’appui au renforcement des capacités des OB, le soutien aux acteurs culturels et l’appui au développement des filières artisanales ». Il s’agira aussi de renforcer les capacités de l’Etat mauritanien pour accompagner les OSC et les AC et harmoniser l’aide extérieure en la matière. Le programme d’une durée de 3 ans et demi (15 mars 2013-septembre 2016) sera géré par un comité de pilotage, un comité d’orientation et de suivi et une unité chargée de sa mise en œuvre avec les départements ministériels concernés. Il interviendra dans les OSC de base à Nouakchott, Atar, Aïoun, Nouadhibou, Boghé et Kaédi et sur l’ensemble du territoire national dans les OSC de niveau 2 et 3. Par une approche progressive et par paliers, le programme procédera d’abord à l’identification des organisations de base dans les secteurs prioritaires, au financement de projets, à la subvention de 54 petites initiatives culturelles et la formation des jeunes artisans. Pour le cas de Boghé, les secteurs prioritaires sont le maraîchage, la transformation et la vente de produits alimentaires locaux, la lutte contre le SIDA et le paludisme (société civile), la poterie, la bijouterie et la broderie (artisanat). La présentation de nouveau programme qui succède au défunt PASOC a été suivie par des recommandations pertinentes des participants qui ont évoqué entre autres la nécessité d’évaluer l’impact des projets sur les bénéficiaires, les critères de sélection des cibles « qui ne représentent pas toutes les catégories socioprofessionnelles » et l’obligation du principe de transparence dans la mise en œuvre du programme « pour éviter de tomber sur les mêmes erreurs que le passé ».
Source : Dia Abdoulaye

mardi 3 septembre 2013

Hommage à Ely Cheikh (Cheikhna) Ould Momma.

Je transmets mes condoléances attristées à toute la Mauritanie, à la famille Ehl Cheikh Mohamed Vadel , Ehl Cheikh Melainine, et Ehl Cheikh Saadbou. A momma , A Biyah , à Teti son épouse, fidèle , loyale, constante , à tout les Atarois et les habitants de Dayra et à tout ceux qui l’ont aimé. Le décès de notre savant et érudit musulman , fut un choc ; Non pas , parce que nous pensions qu’il ne pouvait pas mourir mais plutôt , parce que nous savions que sa mort symboliserait la disparition d’un certain État de grâce. J’ai pris le temps d’accuser le choc, ce soir , je prends le temps du souvenir et de la mémoire.
Qui était Ely Cheikh Ould Smaside Momma ?
Un homme , un dévot , et pour beaucoup un saint , un père , un exemple. Son humilité, sa simplicité et sa générosité , sont les premières caractéristiques que vous pourrez mettre à son crédit. Mais n’en doutez pas , elles ne sont pas les seules. En Mauritanie , nous révérons nos savants et érudits, et suivant les enseignements de leurs vies , nous les portons de leur vivant au pinacle de la sainteté et au moment de leur mort , nous pleurons certes l’individu mais aussi son savoir qui s’en va. Savez-vous combien de personnes portent le prénom de cet illustre homme qui vient de nous quitter ? Vous ne sauriez en vérité les dénombrer , car de la première région dont il est originaire , à la dernière , au moins une famille sur deux , à en sons sein , un Ely Cheikh. Sa renommée , quant à elle , dépasse nos frontières , pour se propager à nos pays frères et voisins , où ses élèves (Tlamid) se comptent par milliers. Elle traverse les océans , aux Etats-unis , au Canada , en Suède etc… J’ai une pensée particulièrement émue , en songeant , qu’en ces temps de troubles , où notre religion subit des attaques de l’intérieur comme de l’extérieur, nous aurions plus que jamais eu besoin de lui , de sa sagesse , de son ouverture , de son intelligence et de sa bonté. Mais Dieu rappelle à lui les meilleurs d’entre nous et nous sommes soumis à ses décisions. Wa inali lahi wa ina ileyhi rajioun. Je terminerais en ajoutant , que Ely Cheikh Ould Momma , dans ces derniers jours , fut accompagné et entouré non seulement par sa famille , mais par ses élèves et proches (Ainina ould Eyih , Maurice Benza, docteur ould 3yeh etc..) ses compatriotes qui vivent à Paris , l’état en la personne de l’attaché militaire , qui se rendait quotidiennement prendre de ses nouvelles, l’ambassadeur et le corps diplomatique Mauritanien.
Nayra Cimper
Source : Adrar Info (Mauritanie)

dimanche 1 septembre 2013

Roti / Boghé : Echec d’une tentative d’enlèvement d’un mineur !

Ce jeudi vers 14 heures, Moussa Ould Maata Moulana (10 ans) était entrain de jouer avec ses amis à côté d’une mare située à quelques encablures de son village (Roti à 16 km à l’est de Boghé) quand il a été interpellé par un homme de race blanche perché sur son chameau qui lui propose de l’accompagner. Ebahis par cet acte insolite, les amis de Moussa accoururent vers le village pour informer ses parents. Ces derniers ne tardèrent pas à réquisitionner deux véhicules et une charrette pour poursuivre le fugitif. C’est près d’Ari Hara, localité située à 8 km de là que l’enfant a été retrouvé entrain de garder un troupeau de chameau pendant que son ravisseur et deux de ses compagnons sirotaient tranquillement leur thé à côté. Interrogé sur ses motivations, l’homme (qui appartient à la tribu des Le’leïb de Boutimit) affirme avoir « obtenu au préalable l’accord de l’enfant qui se serait engagé à se mettre à ses services contre une somme de 20 000 UM par mois ». « Je lui ai d’ailleurs fait une avance de 100 UM après qu’il ait accepté de repartir chez lui prendre ses habits pour me suivre », a-t-il révélé aux parents de l’enfant. Après ces révélations fracassantes, l’homme est conduit à la brigade de gendarmerie de Boghé qui avait été déjà informée de la disparition de l’enfant. Selon ses oncles (Maata Moulana O. Bouh, Ahmed Vall O. Hamza et Cheikh O. Alioune), le ravisseur a répété la même version aux gendarmes qui l’ont interrogé c’est-à-dire que « l’enfant l’a suivi de son propre gré ». Un argument que la victime a rejeté affirmant que « l’homme l’a contraint à l’accompagner ». Il faut cependant préciser qu’après que son ravisseur lui ait proposé de l’employer contre une somme de 20 000 UM (dont une avance d’un billet de 100 UM qui porte le N° AE 58 98 555 A) l’enfant est reparti chez lui pour prendre ses habits. Mais selon ses oncles, ses parents n’étant pas sur place, il aurait dit à sa tante (une mineure comme lui) qu’il doit se rendre à Wabboundé saluer sa grand-mère. Le présumé ravisseur est placé en garde-à-vue à la Brigade de gendarmerie de Boghé après son 1er interrogatoire. L’enfant a quant à lui été remis à ses parents. Selon le chef du village de Roti, c’est le 2e enlèvement du genre dans cette localité après celui de Brahim O. Samba Aboye qui n’a jamais été retrouvé depuis 2003. (Affaire à suivre).
Boghé : Marche de protestation contre l’enlèvement de Moussa O. Mata
Des dizaines de personnes ont marché ce dimanche en fin de matinée à l’appel des organisations de défense des droits de l’Homme (IRA et AMDH notamment )pour protester contre l’enlèvement jeudi à Roti de Moussa O. Mata Moulana par un berger de chameau. Les manifestants qui ont emprunté la digue reliant Boghé Dow à Boghé Escale, scandaient des slogans tels que : « Hourriyya » (liberté), « Laa lil ouboudiyya » (Non à l’esclavage). Ils brandissaient également une banderole sur laquelle on pouvait lire : « IRA condamne l’acte odieux de l’enlèvement d’un mineur », « Pour une fois que justice soit faite !». La marche à laquelle a pris part le député Sy samba, a abouti à la mouqata’a où le Hakem mouçaïd entouré des chefs des corps de sécurité est sorti les recevoir avant de leur demander de désigner des délégués. A l’issue d’une audience qui a duré plus d’une trentaine de minutes, les défenseurs des droits de l’Homme ont exigé « l’application stricte de la loi en vigueur pour que plus jamais ce crime odieux ne se reproduise ». Pour les représentants locaux des OSC auxquels se sont joints des militants de l’APP, « les lois sont souvent appliquées de façon interprétées de manière tendancieuse par l’administration et les juges au profit des classes dominantes ». Le Hakem mouçaïd et le Chef de la brigade de gendarmerie ont assuré quant à eux que « l’accusé a été placé en garde-à-vue puis auditionné » avant de demander aux OSC « de laisser la justice faire son travail et de lui faire confiance ». Notons que le présumé ravisseur, l’enfant et ses parents ont été déférés ce matin devant le Tribunal régional d’Aleg où ils ont été entendus par le Procureur de la république. Les associations nationales de défense des droits humains ont afflué très tôt ce matin devant le Palais de justice pour soutenir l’enfant et se constituer partie civile dans cette affaire.
Source : Dia Abdoulaye /div>

La chamelle de feu Ely Cheikh meurt quelques heures après l’inhumation de son maître

Des sources locales ont révélé à l’agence anba.info que feu Cheikh Ely Cheikh Ould Moma avait l’habitude de consommer le lait d’une chamelle unique de son troupeau de camelins, que certains de ses disciples les plus proches traient soigneusement pour lui servir son lait. L’animal surnaturel n’a cessé de blatérer de toutes ses forces depuis le début du malaise du Cheikh. La chamelle mourût 24 heures après l’inhumation d’El Marhoum, à laquelle ont assisté des milliers de disciples d’El Weli Salih, précédée d’une prière collective sur la dépouille dirigée par l’éminent érudit mauritanien Cheikh Mohamed El Hacen Ould Dedew. Non loin de ce sujet, des informations persistantes indiquent que Cheikh Mohamed Vadel Ould Ely Cheikh Ould Moma se prépare à hériter le pouvoir spirituel et socioéconomique de son feu père,accompagné dans sa dernière demeure par toutes les élites mauritaniennes religieuses, officielles, intellectuelles, affairistes venues de toute part lui présenter les derniers adieux.
atlasinfo.info

samedi 31 août 2013

Inhumation d’Ely Cheikh : la prière funéraire a fait polémique à Atar

Le Cheikh Mohamed El Hacen Ould Deddew a eu le privilège de diriger la prière funéraire lors des obsèques d’Ely Cheikh Ould Momma qui ont eu lieu hier à Atar. Plusieurs milliers de personnes ont assisté à cette prière. Le nombre dépassait peut être même la population d’Atar. La prière terminée, une polémique éclata immédiatement : Certains Atarois n’étaient guère contents de voir Deddew dirigeait la prière funéraire. Pour deux raisons : la première est liée à l’appartenance de Deddew au courant wahhabite alors que le défunt Ely Cheikh est un adepte du soufisme, un courant considéré comme anti-wahhabite. La seconde raison est liée au fait que la prière n’avait pas été dirigée par l’Imam de la mosquée d’Atar. Ely Cheikh de son vivant a toujours prié derrière l’imam en question. D’autres Atarois par contre ont pris la défense de Deddew. Selon eux le Cheikh devait diriger la prière car l’affluence était telle que l’Imam de la mosquée d’Atar qui était venu en retard à la mosquée ne pouvait se frayer en chemin pour se retrouver en tête de la foule alors que Deddew se trouvait au bon endroit au moment.
Source : Taqadoumy (Mauritanie)

Des diarrhées mortelles dans plusieurs régions du pays

Plusieurs cas graves de diarrhées sont signalés dans plusieurs régions du pays, notamment à Nouakchott et au Trarza. Les victimes sont généralement les enfants en bas âge et les personnes âgées. A Boutilimitt de nombreux cas ont été signalés et des personnes touchées par l’épidémie ont été hospitalisées d’urgence. A Nouakchott des malades ont été transporté d’urgence à l’hôpital Cheikh Zaid et d’autres centres médicaux. L’épidémie serait liée aux récentes pluies. Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité Source : Taqadoumy (Mauritanie)

L’accident d’un poids lourd fait des victimes à Kamour

Un camion a fait un accident dans les environs de la localité de Kamour, relevant de la moughataa de Guerrou à l’entrée de la wilaya de l’Assaba après El Ghayré, vendredi 30 aout courant en milieu de journée. L’accident a causé la mort de l’un des passagers du poids lourds et la blessure de deux autres. Selon des premières informations sur ce drame routier, le camion a fait plusieurs tonneaux suite à son passage à vive allure sur une partie argileuse de la route. 1622 accidents routiers ont été enregistrés au cours de l’année 2012 en Mauritanie pour la période comprise entre avril et juin. L’excès de vitesse, l’impraticabilité par endroits des routes, les défaillantes techniques des véhicules et l'ignorance du code de la route par les automobilistes sont les principales causes à l’origine de ces drames. Selon le ministère des transports et de l’équipement 80% de ces sinistres sont dus à des négligences humaines, dont 49% liés aux fautes d'inattention (non observance du code routier), 30% à des excès de vitesse et 13% à des mauvaises initiatives, cependant les 7% restants ne sont liés à des problèmes mécaniques et 1% non répertoriés ». Le nombre des victimes pour la même année des accidents de la circulation a atteint 168 personnes tuées, en plus de milliers d’autres blessées alors que les pertes matérielles sont estimées à 10 milliards d’UM, ce qui représente entre 1% et 2% du PIB, selon le ministère de l’Equipement et des Transports. Source : Rapide Info (Mauritanie)

Nouveau suicide d’un rapatrié du Sénégal au village Errabi-i

Khalidou Djiby Sow, né en 1990, ex réfugié mauritanien au Sénégal, se serait suicidé dans la localité d’Errabi-i relevant du centre d’arrondissement de Dar El Barka dans la moughataa de Boghé dans la wilaya du Brakna à 14 km. Les mobiles du drame, qui rappelle celui de Regba 3 dépendant également de la commune de Dar El Barka , survenu il y a environ deux mois, d’un jeune homme retrouvé pendu, n’ont pas encore été identifiés. Les rapatriés traumatisés par des décennies de déportation à l’étranger ont rencontré d’énormes peines dans leur réinsertion dans le tissu social et économique national depuis leur retour au bercail, surtout la récupération de leurs biens fonciers expropriés pendant leur longue absence par de nouveaux occupants.
Source : Rapide Info (Mauritanie)

Suicide d’un jeune au Hodh Gharbi

Un jeune répondant au nom de Mohamed Ould Nave, marié et père d’un enfant s’est suicidé dans la localité Ghlig Smalil dans la wilaya du Hodh Garbi vendredi 30 aout courant. Les mobiles du suicide restent toujours inconnus. Le jeune s’est tué par pendaison dans l’une des pièces de la maison, après avoir fait ses adieux à ses parents quelques minutes auparavant. Profondément attristés par cette mort tragique, les parents du suicidé pensaient qu’il sortait pour des besoins personnels, sans jamais eu le moindre soupçon qu’il voulait mettre terme à sa vie.
Atlasinfo

Roti / Boghé : Echec d’une tentative d’enlèvement d’un mineur (détails)

Ce jeudi vers 14 heures, Moussa Ould Maata Moulana (10 ans) était entrain de jouer avec ses amis à côté d’une mare située à quelques encablures de son village (Roti à 16 km à l’est de Boghé) quand il a été interpellé par un homme de race blanche perché sur son chameau qui lui propose de l’accompagner. Ebahis par cet acte insolite, les amis de Moussa accoururent vers le village pour informer ses parents. Ces derniers ne tardèrent pas à réquisitionner deux véhicules et une charrette pour poursuivre le fugitif. C’est près d’Ari Hara, localité située à 8 km de là que l’enfant a été retrouvé entrain de garder un troupeau de chameau pendant que son ravisseur et deux de ses compagnons sirotaient tranquillement leur thé à côté. Interrogé sur ses motivations, l’homme (qui appartient à la tribu des Le’leïb de Boutimit) affirme avoir « obtenu au préalable l’accord de l’enfant qui se serait engagé à se mettre à ses services contre une somme de 20 000 UM par mois ». « Je lui ai d’ailleurs fait une avance de 100 UM après qu’il ait accepté de repartir chez lui prendre ses habits pour me suivre », a-t-il révélé aux parents de l’enfant. Après ces révélations fracassantes, l’homme est conduit à la brigade de gendarmerie de Boghé qui avait été déjà informée de la disparition de l’enfant. Selon ses oncles (Maata Moulana O. Bouh, Ahmed Vall O. Hamza et Cheikh O. Alioune), le ravisseur a répété la même version aux gendarmes qui l’ont interrogé c’est-à-dire que « l’enfant l’a suivi de son propre gré ». Un argument que la victime a rejeté affirmant que « l’homme l’a contraint à l’accompagner ». Il faut cependant préciser qu’après que son ravisseur lui ait proposé de l’employer contre une somme de 20 000 UM (dont une avance d’un billet de 100 UM qui porte le N° AE 58 98 555 A) l’enfant est reparti chez lui pour prendre ses habits. Mais selon ses oncles, ses parents n’étant pas sur place, il aurait dit à sa tante (une mineure comme lui) qu’il doit se rendre à Wabboundé saluer sa grand-mère. Le présumé ravisseur est placé en garde-à-vue à la Brigade de gendarmerie de Boghé après son 1er interrogatoire. L’enfant a quant à lui été remis à ses parents. Selon le chef du village de Roti, c’est le 2e enlèvement du genre dans cette localité après celui de Brahim O. Samba Aboye qui n’a jamais été retrouvé depuis 2003. (Affaire à suivre).
Dia Abdoulaye

jeudi 29 août 2013

Urgent: Ould Abdel Aziz à Atar pour les obsèques du cheikh Ely Cheikh Ould Momma

Des sources généralement bien informées ont indiqué, il y a peu, que le président Mohamed Ould Abdel Aziz, est arrivé à Atar, capitale de l’Adrar où il doit assister aux obsèques de l’illustre disparu Ely Cheikh Ould Momma, décès en France il y a deux jours. Cependant les médias officiels n’ont pas encore confirmé cette information de la présence du chef de l’Etat à Atar.

Portrait de Amadou Mamadou Sow alias Bocar Haby, guérisseur de Sarandogou

Modeste et effacé, nous l’avons trouvé couché sur une natte entourés des membres de sa famille. A la question de savoir si le vieux est polygame, c’est son beau frère, Oumar N’ Gaîdé qui répond en le taquinant, « celui-là est signataire de la charte de la monogamie ». Le visage ridé, la taille courte, Bocar Haby comme le surnomme les M’Boneois et M’Boneoises est un septuagénaire père de 9 enfants dont trois filles qui vivent avec lui dans la maison familiale. Ce cultivateur qui pratique aussi l’élevage possède des dons dans la guérison des douleurs rhumatismales, les douleurs articulaires. Ce qu’on appelle couramment en langue pulaar « Daawdé ». Ce vieil homme qui a l’ère fatigué soigne les douleurs rhumatismales, maladie qui aujourd’hui frappe beaucoup de personnes allant jusqu’à rendre infirmes certaines d’entre elles. Moi, dit-il « j’ai hérité ce savoir faire de mes ancêtres» lorsque nous l’avons rencontré dans sa vaste cour familial sous l’ombre d’un arbre. Le guérisseur Bocar Haby se déplace à l’aide de ses deux béquilles, c’est donc un handicapé physique qui excelle dans l’art de guérir les rhumatismes. Les patients souffrant de douleurs rhumatismales qui viennent le voir à Sarandogou, sont logés et nourris à ses propres frais jusqu’à leur guérison. Et c’est seulement après la guérison que la personne est obligée de verser au guérisseur la somme de 13 000 Um ou une chèvre qui coûte l’équivalent en espèce. Le patient qui débarque chez lui, est d’abord soumis à une séance d’observation qu’il effectue lui-même pour prédire s’il peut le guérir ou pas. Et c’est à la lumière des résultats de cette consultation facturée 200 Um que le guérisseur prend la décision d’interner le malade ou de l’orienter ailleurs, vers la médecine moderne. Les malades viennent de contrées lointaines de la Mauritanie, du Sénégal, du Mali pour se soigner. Parfois, des patients sont emmenés enveloppé dans des couvertures et qui ne bougent pas. Mais au bout de quelques mois, ils reprennent forme et commencent à marcher et à faire usage de leurs membres. On peut citer le cas de Mamoudou Baîdy Diallo, Imam adjoint de la mosquée de Boghé Dow, Samba Hamma Wagne entre autres. Le septuagénaire n’accepte jamais d’empocher l’argent si son patient n’est pas guérit. Sarandogou, ce gros village, naguère «quartier latin de Boghé», est devenu ces dernières années avec la recrudescence des maladies rhumatismales, la destination des malades qui souffrent de cette pathologie. Et pour avoir la chance, de guérir auprès de Bocar Haby, le patient ne doit pas consulter la médecine moderne. Et le traitement que le guérisseur de Sarandogou offre aux malades souffrant de rhumatisme, est fait à base de mil mélangé avec d’autres propriétés. Le massage aussi accompagné d’incantations du guérisseur ont fait du bien déjà à de nombreuses personnes qui voient en lui un sauveur. C’est le sentiment qui anime Fama Fall et Dieynaba, des patientes qu’on rencontrées sur place. Le guérisseur de Sarandogou n’a jamais obtenu une quelconque subvention provenant d’une institution de l’Etat ou d’un organisme privé malgré le nombre grandissant de personnes qu’il entretien chez lui. Son savoir faire, ses pouvoirs mystiques, il les a transmis pour l’instant à ses fils, Tahirou Sow (instituteur de formation) et ses frères. Mais sa fille Ramata Amadou Sow et ses autres sœurs doivent encore patienter rappelle le guérisseur.
Source : Le Terroir (Mauritanie)

lundi 26 août 2013

Melga: Une femme blessée par balle au cours de festivités nuptiales

Dimanche dans l’après midi, une femme nommée Tahia Mint Sidi Aly, fut blessée par balles, dans la localité de Boudaraa, 30 km au Sud-est de Kiffa située dans la commune rurale de Melgue relevant également de la moughataa de Kiffa. La victime allaitait son bébé dans son domicile, quand une balle perdue l’atteint au bras, venant d’une arme automatique manipulée au cours de festivités de mariage. Le détenteur de l’arme répondant au nom de Béchir Ould Mekssa, tirait des rafales lorsque son bras s’est légèrement incliné en direction du domicile de la victime non loin du lieu du mariage, provoquant ainsi le drame. Il est actuellement entre les mains de la gendarmerie, quant à la victime sa vie est hors danger. Ce genre de drame est fréquent en brousse où on fait couramment usage des armes à feu dans les festivités de mariage. On se souvient encore à Kiffa, d’un mariage dans les années 80 lorsque trois personnes avaient trouvée la mort et plusieurs autres blessées dans des circonstances identiques.
Source : Mauriweb (Mauritanie)

Cheggar : Un adolescent en blesse un autre grièvement

Mohamed mahmoud O Taleb Brahim (15 ans) a été grièvement blessé, hier soir, par son ami, du nom d’Elyezid O Isselkou, avec une arme blanche. Mohamed qui souffre de plusieurs blessures sur différentes parties de son corps a été transporté d’urgence à l’hôpital d’Aleg pour y être soigné ; La bagarre entre les deux adolescents a débuté dans un lieu où se déroulait une cérémonie de mariage. Dans un premier temps les deux jeunes ont été séparés par des tierces personnes, avant de s’éloigner de la foule et de s’accrocher dans un duel sanglant.
Source : Taqadoumy (Mauritanie)

dimanche 25 août 2013

Les habitants de Sangrava barrent la route de l’Espoir

La route de l’espoir a été bloquée ce matin à hauteur de Sangrava à mi chemin entre Nouakchott et Kiffa. Les populations de cette localité du Brakna rassemblées sous la bannière « Initiative la Jeunesse de Sangrava » ont décidé ce matin de passer à la vitesse supérieure et de couper la route nationale qui relie l’Est et l’ouest du pays. Motif du courroux de ces populations l’absence d’eau et d’électricité et c’est organisé ce mardi matin un sit-in de protestation contre la pénurie d’eau que connait cette localité du Brakna depuis quelque temps. Les membres de cette initiative se sont rassemblés tout le long de la route de l’Espoir, qu’ils ont fini par bloquer en y disposant des pneus et des blocs de pierre. Rappelons que la jeunesse de cette localité a entamé en Avril et Mars dernier son mouvement de protestation par des sit in organisés devant la primature et le ministère de l’Intérieur. Cette même démarche de protestation avait été suivi auparavant dans la ville de Maghta-Lahjar, chef lieu du département jusqu’à ce que les autorités après de longues péripéties aient décidé de l’approvisionner à partir de « Bouhchicha », au nord d’Aleg, et distant de 100 km de leur localité.
Source : Mauriweb (Mauritanie)

Indiscrétions sur la dure bataille de la députation au sein de l’UPR dans certaines villes du pays

Le parti au pouvoir rencontre d’énormes peines dans ses tractations officieuses pour dégager dans toutes les circonscriptions parlementaires du pays, des candidats aux sièges des députés à pourvoir à la future Assemblée nationale qui jouiraient de l’unanimité de toutes les forces politiques locales. A quelques exceptions près, où des prétendants se dessinent clairement, les missions de l’Union Pour la République sont contraintes de reprendre à chaque fois les concertations pour pousser les antagonistes à s’accorder sur un candidat unique qui garantit les intérêts politiques des uns et des autres. Ci-après les cas de Barkéol, Timbedra et de Maghtalahjar. De cette dure bataille parlementaire, des sources indiquent que le député de Barkéol Mohamed Ould Bebana a été réinvesti pour ce siège pour un second mandat, avec l’attribution de la mairie au groupe des haratines. Toutefois, les mêmes sources soulignent que Ould Bebana Oncle demeure un obstacle pour le député Mohamed, en raison de l’opposition du premier à l’attribution de la mairie à d’anciens esclaves tout en tenant aussi à être reconduit. D’autres échos révèlent que l’accréditation de la candidature de l’ex ministre des affaires sociales, de la famille et de l’enfance Mme Moulaty Mint Moctar pour la liste nationale avec l’attribution de la mairie de Timbedra au fils de l’ex maire feu Ely Ould Cheikh Mohamed Lemine sont quasiment acquises. Toutefois des tiraillements persistent en raison du déséquilibre tribal né de ce choix politique, puisque des ensembles ethniques tel que Mechdhouv ne se voient pas réellement représenter par ces personnalités. A Maghtalahjar, le maire de la commune M. Taher Ould Veroua, ex transfuge de Hatem aurait claqué la porte aux concertations en cours menées par la mission de l’UPR pour lui choisir un successeur, qualifiant cette volonté d’exclusion d’humiliante à son endroit. Selon des proches du maire, l’homme pourrait rejoindre d’autres partis de la majorité particulièrement El Wiam, pour défendre sa popularité. Sur un autre plan, cette fois gouvernemental, des indiscrétions indiquent que l’actuel secrétaire général de l’agence nationale Tadamoun et ancien wali de Nouakchott M Sidi Maouloud Ould Brahim, mènerait une campagne tout azimut pour succéder à M. Mohamed Ould Boilil aux commandes du ministère de l’intérieur et de la décentralisation, s’appuyant pour cette fin, sur l’appui de groupes haratines et du Premier ministre pour des considérations tribales.
Source : Rapide Info (Mauritanie)

samedi 24 août 2013

L’armée prend le relais des bouchers grévistes à Akjoujt

Suite à l’échec des négociations entre les bouchers et la wilaya de l’Inchiri sur les conditions de commercialisation de la viande dans la ville d’Akjoujt et après la disparition de cette dernière denrée des étales de la cité, l’armée soutenue par des policiers a décidé de prendre le relais et d’approvisionner le marché de ce produit alimentaire, jusqu’à nouvel ordre. L’opération qui a surpris les habitants locaux, est intervenue à la suite des menaces proférées par les bouchers de molester violemment toute personne qui se permettra l’audace de disponibiliser la viande sur le marché de la ville sans avoir au préalable leur feu vert. Les habitants d’Akjoujt ont vivement salué cette alternative salutaire, estimant que l’intervention des forces armées et de sécurité était un succès du fait qu’elle s’inscrit dans la satisfaction de l’intérêt général au profit de citoyens démunis et désarmés devant le diktat des commerçants.
atlasinfo