Des
citoyens des deux Hodhs ont mis en garde contre l’imminence d’une
famine qui pourrait engendrer des conséquences dramatiques à cause de la
faiblesse du pouvoir d’achat, de l’augmentation continue des prix des
denrées de première nécessité et de l’absence constatée de l’Etat. Déjà,
plusieurs campements et adwabas commencent à ressentir les conséquences
de cette faim à travers le manque sur le marché de certains produits
essentiels. Selon un notable de Fassala : « Heureusement qu’il ya les
marchés hebdomadaires qui permettent de pallier à ces insuffisances ».
Des centaines de familles restent menacées de faim à cause du manque de
liquidité et de la migration de leurs troupeaux (principale ressource)
vers le Mali à la recherche du pâturage. Et comme un malheur ne vient
jamais seul, les commerçants détaillants ne sont plus enclins à
continuer à faire des dettes aléatoires après que la masse globale de la
dette ait atteint plus de deux cents millions d’ouguiyas au niveau du
seul Hodh Chargui. Les populations des Hodhs seraient très en colère à
cause de cette grave situation qui démontre une absence totale des
services régionaux du gouvernement. Ces populations regrettent la
période du colonel Haidalla au cours de laquelle les distributions
gratuites des produits alimentaires et des aliments de bétail se
faisaient selon les besoins et non pour des considérations
politiciennes. Dans les Hodhs, cette année est considérée comme
particulièrement difficile à cause de la rareté des pâturages au niveau
de la zone Est du pays, de l’augmentation du taux de pauvreté dans les
grandes villes, de la baisse notoire du pouvoir d’achat dans les villes
et adwabas et de la démission préjudiciable de l’Etat.
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