L’événement est inédit. Un scoop
comme diraient les journalistes en mal de sensations. Pour la première
fois, des policiers font irruption dans la salle de réunion qui regroupe
les participants à l’atelier de présentation de la fiche technique du
Projet d’Amélioration de la Résilience des Communautés et de leur
Sécurité Alimentaire face aux effets néfastes du Changement Climatique
(PARSACC ) en Mauritanie. Les flics, qui ont agi sur instruction du
Délégué Régional de l’Environnement et Développement Durable (DREDD),
ont intimé leurs ordres à un photographe qui travaille pour une agence
de presse….de quitter la salle.
Là il rejoint d’autres journalistes
venus, en vain, à la quête de l’information comme ils ont l’habitude
de le faire dans de pareilles circonstances. Tous furent aussi conviés à
libérer les lieux sous l’œil attentif des hommes en uniforme.
Face à l’arrogance de
l’organisateur, le photographe humilié fait de la résistance et une vive
altercation l’oppose à celui-ci. Le ton monte, certains participants
jaillissent du fond de la salle et se livrent à de véritables exercices
de psycho pédagogie pour calmer le bouillonnant responsable régional du
ministère de l’EDD qui n’en revient pas, drapant tous « les intrus »
dans de sals draps.
Notons que selon les informations
que nous avons pu avoir à partir du document distribué aux participants,
le PARSACC qui est financé par le Fonds pour l’Adaptation au Changement
Climatique (FUND) et le PAM à hauteur de 7,8 millions de dollars pour
une durée de 4 ans (2014-2018) est exécuté dans sa zone d’intervention (
les deux Hodhs, le Brakna, le Gorgol, le Guidimagha, le Tagant et
l’Assaba ) par le ministère de l’Environnement et du Développement
Durable ( MEDD). Pourquoi le patron régional du MEDD, tient-il à
entourer l’atelier d’un black out médiatique ?
Y a t il des antécédents entre la
presse et le DREDD au point qu’il ose les malmener publiquement, les
qualifiants de tous les anachronismes ?
MOUSTAPHA O/ BECHIR
Cp Hodhs
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