lundi 10 juin 2013

Education /Tagant: Le concours d’entrée en 1AS se déroule dans des bonnes conditions

Le Wali du Tagant Mr Yahya Ould Cheikh Mohamed Vall à supervisé, la matinée du lundi 10 juin , à l’école III de Tidjikja, l’ouverture des plis de la première épreuve du concours d’entrée en 1AS. Le Wali était accompagné d’une forte délégation composée du Hakem de Tidjikja Mr Ahmed Ould Mohamed Mahmoud Ould Deh, le Colonel Chighaly commandant du GR8, le capitaine de compagnie de la gendarmerie, le DREFP du Tagant Mr Mohamed Samba Sédinté, le superviseur Mr Nagi Ould Sidina et l’adjoint au maire de Tidjikja Mr Horma Ould Khouweylimou. Notons qu’au niveau du Tagant 1741candidats se sont présentés au concours dont 944 garçons (54,22 %) et 797 filles (45,78%). Ces candidats sont repartis comme suit : 1588 candidats officiels, 54 candidats du privé et 99 candidats au CEP (certificat d’études primaires). Le Tagant compte cette année 31 centres dont 18 dans la Moughataa de Tidjikja, 11 dans la Moughattaa de Moudjeria et 2 centres à Tichitt. Les échos qui proviennent des centres font état d’un faible taux d’absence et des épreuves qui se déroulent dans des bonnes conditions. Il convient de souligner enfin que toutes les mesures ont été prises par les autorités administratives, les responsables de sécurité et le DREPF du Tagant pour que le concours se déroule dans des très bonnes conditions. C’est dans ce cadre que des forces de sécurité (policiers, gardes et gendarmes) ont été mobilisés pour assurer la sécurité à l’intérieur des centres et leurs alentours.
Khalil Sow-Tagant

Zouerate: Réunion trimestrielle du comité régional de lutte contre le sida

La réunion trimestrielle du comité régional de lutte contre le sida (CRLS) s’est tenue ce jeudi 6 juin 2013 sous la présidence du Wali du Tiris Zemmour le Colonel Ahmedou Bamba Ould Baya. L’objectif de la réunion est d’informer les membres du comité surtout sur le Plan National de Suivi Évaluation et les activités de mise en œuvre en cours. Dans un mot prononcé à l’occasion, la Wali du Tiris Zemmour a invité les différents services régionaux de l’Etat à participer aux efforts de sensibilisation sur le VIH sida. Rappelons que la Mauritanie a mis en place un plan national de suivi évaluation avec l’appui de la coopération française « initiative 5/5 ». Des actions qui ne manqueront pas d’intéresser les bailleurs qui souhaitent la mise en place d’un cadre unifié de suivi et évaluation. Secrétaire Exécutif Régional de lutte contre le Sida Mr Mohamedou Ba Taleb a fait un exposé sur Plan National de Suivi Évaluation. Il a, par ailleurs, donné un bref aperçu sur l’historique de la lutte contre le VIH Sida en Mauritanie. Les intervenants ont insisté sur la vulnérabilité des populations de la Wilaya majoritairement jeunes, composée surtout d’ouvriers et de jeunes à la recherche d’emplois attirés par les sociétés d’exploration ou d’extraction de minerais de fer comme la Snim ou Xstrata. Cette dernière était présente lors de la réunion avec sa Directrice des Affaires Communautaires Mme Grace Barrosso.
Source : Abdallahi Dieng Ould Cheikh

dimanche 9 juin 2013

Lancement du projet « Reconstitution du Cheptel » dans la commune d’El Vrah avec l’appui de la World vision

Après la remise de la chaîne de froid au poste de santé de Abdalla Dièri, le maire d’El Vrah et son partenaire ont procédé ensemble au lancement dans le village d’El Vrah, chef de la commune du même nom du projet de reconstitution du cheptel initié par la world vision pour venir en aide aux 120 ménages issus de 17 localités différentes de la commune qui avaient perdu la totalité de leur bétail lors des intempéries de l’hivernage 2012. Une enquête menée auprès des ménages sinistrés dans tous les villages de la commune avait permis d’identifier plus d’une centaine de sinistrés parmi d’autres dont tout le troupeau a été décimé. Ce qui a conduit à la conception de ce projet qui s’est fixé pour but d’aider ces familles sinistrées à renouveler leur cheptel a affirmé M. Macina Ousmane, chef d’ADP de Bababé. Chaque famille en notre présence a reçu 6 têtes dont 4 brebis et 2 chèvres. En tout, le projet distribuera 480 brebis et 222 chèvres. Cent Onze ménages recevront chacun 4 brebis et 2 chèvres ; Neuf ménages recevrons exclusivement des brebis a indiqué M. Barry Saidou Nourou, Facilitateur de développement de l’ADP de Bababe. Le maire de la Commune Ahmed O Alioune entouré, des chefs de villages, des notables a supervisé l’opération de distribution des petits ruminants animaux aux bénéficiaires du projet, qui n’ont pas caché leur satisfaction à l’endroit de la World Vision qui se soucie des plus vulnérables. Pour le suivi de ce projet, l’ADP s’est attaché les consultations d’un docteur vétérinaire. Ce dernier va dispenser une session de formation au profit des bénéficiaires sur les techniques de conduite de l’élevage des petits ruminants, aussi le suivi régulier de ces animaux. A l’approche de la tombée des premières pluies, la distribution de ces bêtes aux populations vulnérables a redonné l’espoir aux familles sinistrées de la commune d’El Vrah. Les habitants d’El Vrah sont majoritairement des éleveurs et des agriculteurs. Le visiteur qui se rend dans cette commune, est aussitôt frappé par l’extrême pauvreté des habitants. L’eau demeure l’un des problèmes majeurs auquel restent confrontés les populations de El Vrah en plus de l’enclavement. L’accès à cette commune reste un véritable parcours du combattant pour les véhicules et les charrettes. Une piste caillouteuse en mauvais état qui a été construite par l’entreprise qui veut exploiter le phosphate de Bofal relie une partie des villages de cette commune à l’axe goudronné Kaédi-Boghé.
Source : Elfoutiyou

Maire de Zouerate – Nomades de Mauritanie : Un exemple de coopération décentralisée

Le Maire de Zouerate s’est rendu en France le 1er juin pour rencontrer ses amis de l’ONG française Nomades de Mauritanie à l’occasion de la Journée de la coopération décentralisée franco-mauritanienne « Cités Unies ». Cette visite rentre aussi dans le cadre des conventions de partenariat signée entre cette ONG et la Mairie de Zouerate. Rappelons qu’en 2009, les conventions de partenariat signées entre « les nomades de Mauritanie » et la Commune de Zouerate couvraient des axes prioritaires comme l’eau potable, l’éducation n l’assainissement, ou encore des échanges à caractère culturel et humanitaire tissant ainsi des liens d’amitié et de fraternité entre les deux peuples. Depuis la signatures des conventions, « les Nomades de Mauritanie » ont réalisé plusieurs actions. On peut noter ,entre autres, l’envoi de 2 citernes à eau de 1000 et 1500 litres, d’un camion incendie de 7000 litres équipé de tuyaux, lances et raccords d’un valeur d’environ 8 000 000 UM et d’une ambulance pour les secours. L’ONG française intervient depuis plusieurs années dans la ville minière pour y mener des actions humanitaires. Pour cette fois encore, le Maire Zouerate ne reviendra pas les mains vides, il décroche la première tranche de 10 400 euro pour le financement de la construction d’une caserne de sapeurs pompiers pour ses administrés, un financement du Conseil général de Loire –Atlantique grâce à l’ONG « les Nomades de Mauritanie ». En marge de cette visite, le Maire Zouerate Monsieur Yacoub Ould Salem Vall a visité Mémorial de l'abolition de l'esclavage de Nantes. Il est par ailleurs passé à Rodez pour rencontrer l’Association des Amis de F’Dérick et du Tiris Zemmour du Docteur Roger. Une occasion pour les deux associations françaises explorer les possibilités de mener des actions communes. La ville de Zouerate qui compte aujourd’hui plus de 50 000 habitants ne dispose pas de caserne de sapeurs pompiers pour faire face aux incendies de plus en plus fréquents. Ce financement est un bon début en attendant la contribution des acteurs locaux et plus précisément des sociétés d’extractions et ceci dans cadre de leur responsabilité sociale par apport à la communauté.
Source : Abdallahi Dieng Ould Cheikh

Tidjikja: Un homme accusé d'avoir violé une mineure en lui servant une boisson alcolisée

La ville de Tidjikja a vécu ces derniers un incident étrange et inédit dans la wilaya du Tagant. La victime est une mineure âgée de 13 ans qu’un dépravé avait exploité l’innocence en lui servant une boisson alcoolisée après l’avoir traînée dans sa chambre. « Après la sortie de l’enfant de la pièce, prenant la direction du marché pour se procurer du crédit de recharge pour son GSM, elle s’écroula, prise d’assaut par une foule de piétons venus lui prêter main forte » indique le correspondant de « mourassiloun à Tidjikja. La grande surprise c’est que la fille a commencé, à se relever, à chanter et à danser en trébuchant et en titubant comme un ivre, ne présentant aucun signe de conscience de ses agissements. Les secouristes ont découvert immédiatement qu’elle est saoule et ont décidé alors d’informer les siens lesquels ont alerté la police qui a lancé tout de suite une enquête, avec la demande d’un bulletin médical de l’enfant Le voisin de la famille que la mère jure d’être le seul auteur du malheur arrivé à sa fille fut convoqué par la police pour les besoins de l’enquête. La mère est catégorique dans ses accusations. A son avis, le concerné est réputé dans la vente d’alcool qu’il distribue dans la capitale de la wilaya du Tagant, précisant l’avoir vu à plusieurs reprises taquiner son enfant. Au commissariat de police, reprenant ses esprits de son état d’ivresse, la mineure s’est fondue en larmes s’interrogeant sur ce qui s’est passé et pour sur les raisons qui ont conduit à sa présence entre les flics. Sur un autre plan et au cours de ce mois, notons qu’un haut fonctionnaire de la direction locale a été également vu en état d’ivresse se baladant sur le principal axe de la ville. Par ailleurs, soulignons que la police avait saisi auparavant, dans la ville d’Aioun à l’Est du pays, un élu local, indexé de transborder des quantités appréciables d’alcool en direction de la ville de l’érudit Sidi Abdallahi Ould El hadj Brahim. Toujours en rapport avec ce sujet, au cours de cette semaine, un homme saoul a introduit son véhicule dans l’enceinte de l’ancien cimetière. Cette prolifération de l’alcool a fait régner une panique chez les habitants de la ville surtout parmi les jeunes, qui sont visé selon des observateurs par les prometteurs de l’alcool et de la drogue. Selon ces analystes ils ont commencé à identifier les bouteilles de vin qui apparaissent de temps à autre dans les rues. Une situation qui doit conduire les autorités à prendre au sérieux cette affaire et d’arrêter les fournisseurs de ces produits stupéfiants, de leurs origines fabriqués selon la direction régionale de la sûreté au Mali et au Sénégal. Lien source: http://mourassiloun.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1191:2013-06-08-14-17-02&catid=47:2012-10-27-18-12-57&Itemid=37
Traduction : foex_good

Nouadhibou-UPR: L’opposition produit de la fiction pour ternir l’image du régime

Des membres de l’UPR, parti au pouvoir en Mauritanie, au niveau de la ville de Nouadhibou (Nord) ont accusé l’opposition de continuer de véhiculer des "mensonges" et de produire des "films de fiction dans l’unique but de ternir l’image du régime". C’était lors d’une rencontre organisée samedi dernier. Mohamed Mamy Ould Ahmed, un participant, a estimé que l’opposition, "après avoir échoué de faire dégager le régime, a fourni son énergie dans la fabrication de mensonges et dans le montage de fausses images sans pouvoir atteindre son objectif qui nuire au régime et gagner la sympathie et la confiance des citoyens". Un autre, Ould Ahmed Zerroug, a considéré que cette opposition a encore échoué dans sa "tentative par tous moyens, à travers la tribune du Parlement et les médias, de transporter le printemps arabe en Mauritanie". Les participants ont par ailleurs appelé leurs militants à se mobiliser pour remporter les prochaines élections législatives et municipales à Nouadhibou.
Source : Alakhbar (Mauritanie)

Aleg : Le mur de l’Hôpital qui engloutit trois millions s’écroule quelques jours après sa réfection

Le mur de l’hôpital d’Aleg, retapé récemment au prix de trois millions d’ouguiyas, s’est écroulé trois jours après sa réfection. Construit en 1976, l’Hôpital d’Aleg a connu des travaux de réfection en 1998. En 2012 ce sont quelques 37 millions d’ouguiyas qui ont été alloués pour une nouvelle réfection. Toutefois selon des spécialistes de secteur du bâtiment le coût des travaux réalisés doit-être estimé à peine 17, 5 millions d’ouguiyas. Et pour ne rien arranger il semblerait que les portes et les fenêtres emportées par la société chargée de la réfection de l’hôpital sont bien meilleures que celles qu’elle a placées. Décidément le centre hospitalier d’Aleg est loin de sortir de l’ornière.
Source : Taqadoumy (Mauritanie)

Les populations de Moudjéria manquent d'eau en période de canicule

Les populations de la ville de Moudjéria ( au Tagant 600 km, au centre du pays) vivent depuis plusieurs semaines un manque d'eau sans précédent qui a coïncidé avec la forte canicule dont les températures ont frôlé les 50°C, selon les propos de certains habitants interrogés au téléphone par l'Agence Tawary d'Information. A cette occasion, Mahmoud Ould Samba, a précisé que le niveau de l'eau du réservoir qui alimente la ville a baissé et que le réseau d'adduction d'eau est très faible pour ravitailler la ville. Pour se procurer de quelques litres d'eau, les habitants passent de longues heures devant les fontaines et certaines familles arrivent à payer le bidon de 20 litres à 100 ouguiyas, a-t-il ajouté. Selon les informations qui nous sont parvenues tout dernièrement du Tagant, la Moughataa de Moudjéria, a enregistré fin mai dernier, plusieurs décès à cause de la forte la chaleur qui a touché quelques coins du pays. Le problème de l'eau a été soumis à Hamadi Ould Mahjoub, le directeur de l'Agence Tadamoune lors de son passage à Moudjéria, selon une source qui s'est confiée à Tawary, celui-ci avait pris l'engagement de résoudre cette situation dès son retour à Nouakchott, mais en vain, a-t-elle martelé. Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité
Source : Tawary (Mauritanie)

Bababé : Clôture de la formation organisée par l’ONG Action Dev à Bababé

C’est ce mercredi qu’a eu lieu la cérémonie de remise des diplômes de l’atelier de trois jours que l’O.N.G Action Dev a organisé à la villa de passage de Bababé. Cette formation rentre dans le cadre du projet prévention Résolution des conflits et renforcement de la cohésion sociale dans la région du Brakna financé par la fondation Américaine pour la Démocratie NED. Ce projet qui avait débuté en novembre 2012 s’achèvera en septembre 2013.les participant de l’atelier de Bababé sont issus des coopératives des village de Rooti Wouro Amadou Hawa, Mourtogal ; séno Kouna, wendou Mbaba, Bababé, Niabina et Haymédaat. Sow Abderrahmane, président l’ONG Action Dev a tenu un discours de clôture pour féliciter les participants de leur assiduité et leur disponibilité. Enfin il a exhorté les participants à plus dynamisme pour bien restituer les connaissances acquises lors de la formation. Trente participants ont reçu des diplômes attestant leurs aptitudes à servir de relais communautaire pour la prévention des conflits et la cohésion sociale. Les participants à la formation sont sortis très satisfait de l’atelier mais ils ont jugé très court la durée de la formation pour appréhender tous les thèmes abordés. Le formateur Ball Oumar Mamadou a détaillé les grands axes des thèmes qu’il aura à aborder à savoir la résolution des conflits et la cohésion sociale. Il a édifié les participants sur les conflits récurrents entre les villageois et les techniques de résolution de ces mêmes conflits selon des méthodes traditionnelles. Le formateur passera en revu sur le comment résoudre les conflits entres voisins et familles. Il a cité dans la foulée les types de conflits, comment les analyser, les attitudes à prendre face aux conflits. Il donnera la différence ou la nuance existant entre médiation, arbitrage, intervention et facilitation. Mr Ball a développé des thèmes sur la technique d’animation en petits groupes (Focus groupes). Ces focus groupes ont travaillé durant les trois jours sur des jeux de rôle sur l’unité nationale, la cohésion sociale et les techniques de médiation. Rappelons que l’ONG avait organisée des débats intercommunautaires dans les sites de Wouro Amadou Hawa, Hay El Mansour, d’Ehel Menza Wendou Eddy dans la commune d’Aéré Mbar sans oublier Mourtogal et rooti dans la commune de Boghé.
Armiya Dem

Urgent - Dépêche : une mission des abolitionnistes en direction de Diaguilly dès demain.

Une mission sera en route dès demain à 6h du matin en direction du village de Diaguilly dans la Région du Guidumakha. La mission est constituée de 3 membres d’IRA en leur tête Balla Touré chargé de communication et 1 membres de l’association AMEES sur place à Nouakchott. Certains féodaux de ce village s’opposent à une coopérative depuis plusieurs années sur le seul critère que la terre n’appartient pas à ceux qu’ils considèrent d’appartenir à des castes inferieures : « ceux qui ont des ascendances esclaves, forgerons, griots etc… ». Ils ont l’habitude de corrompe les autorités locales « préfet, gouverneur et les gendarmes » pour étouffer l’affaire depuis plusieurs années en rendant la vie impossible à certains villageois. Les abolitionnistes ont pris la ferme décision de venir au secours des victimes, la terre appartienne à celui qui la mise en valeur, c’est la loi. La région du Guidumakha est sous le diktat des féodaux qui utilisent la terre comme arme de répression contre les récalcitrants qui refusent une certaine hégémonie dans les villages, elle est surtout utilisée pendant les élections. Amadou Bocar Ba via Cridem : extrait « Des difficultés commencèrent pour les membres de la coopérative Khollé Mukhé en 2007 lors qu’un groupe des féodaux soutenu par des politiques et des cadres partisans a demandé aux membres de cette dernière de céder les terres déjà données à la SONADER. » Les criminels féodaux ont mis du feu dans la coopérative dans le but de la décimer, de tuer, aucun membre parmi les auteurs du crime intentionnel planifié, organisé, prémédité en bande n’a été inquiété à ce jour. La mission recevra l’appui de l’extérieur de nos ONG et associations, nous demandons la mobilisation de tous ceux et celles épris par la justice autour de cette opération chirurgicale. Il n’est plus question de laisser des citoyens souffrir sur la base du dénie de l’humanité. Le feu qu’ils ont mis dans la coopérative, pouvait emporter des enfants, des femmes enceintes voir des animaux sans compter que se sont des années de labeurs qu’ils ont envoyés en fumée etc.… Amadou Bocar Ba via Cridem : extrait : « Pour mémoire la destruction n’est pas phénomène nouveau dans ce périmètre car en 2010, la motopompe qui alimentait en eau la coopérative a été démontée par un groupe, qui a été arrêté puis relâché après quelques heures passées dans les locaux de la police de Gouraye. Le 2 Mars 2013, ce fut le tour d’une pièce construite par un certain Diadié Traoré ce périmètre d’être démolie sans qu’aucune ne mesure ne soit pris et ce malgré que le procureur de la République auprès du tribunal régional de Sélibaby s’est rendu sur les lieux pour constater la situation. »
Disons Halte à cette injustice.

samedi 8 juin 2013

Les populations de Chami vont porter plainte contre la société Iskan

A l'approche des élections municipales et législatives, les affaires se suivent mais ne se ressemblent pas. A Chami des centaines de parcelles de terrain ont été distribuées illégalement par la société Iskan. Ce qui a attisé la colère des habitants de la localité qui se sont insurgés contre ces pratiques. Les mauritaniens venus d'autres régions ont également dénoncé unanimement ces pratiques, en demandant que toutes les personnes impliquées, directement ou indirectement, dans cette affaire, soient déférées devant la justice. Aujourd’hui, Il y a beaucoup de Mauritaniens qui souhaitent avoir un terrain à Chami, mais les prix au mètre carré sont exorbitants. Nombreux sont les mauritaniens qui déplorent que les prix des terrains ne reflètent pas la réalité. Certains Mauritaniens se retrouvent pénalisés et doivent s'endetter pour devenir propriétaire, tandis que d'autres sont exclus pour manque de moyens financiers. C’est une réalité, les terrains sont surévalués à Chami et ce n’est pas le Directeur de la société Iskan, qui affirmera le contraire. Mais ce qui est encore plus terrifiant, ce que la société Iskan fait comme si de rien n'était et poursuit ses méthodes pour mettre davantage le désordre. Selon des sources bien informées, des lots de terrains faisant partie de la deuxième phase d'attribution de terrains à Chami ont été déjà distribués illégalement. Pourtant, la date prévue pour le démarrage de la seconde phase est le lundi 10 juin 2013. Il s'agit de la plus grosse affaire d'utilisation abusive des ressources de terrains de ces dernières années. Les populations de Chami ne comptent d'ailleurs pas s'arrêter là et ont prévenu qu’elles porteront plainte contre la dite société auprès du Président de la République Mohamed ould Abdel Aziz.
Source : N.S_Nouakchott

Aleg : Deux violeurs écroués

A Cheggar, non loin d’Aleg, un respectueux parent d’élève a loué les services d’un chauffeur pour accompagner sa fille, âgée de 16 ans, à l’école fondamentale où elle devrait passer son concours d’entrée en première année collège la semaine prochaine. Profitant de l’occasion, le chauffeur noua des relations intimes avec la fille. L’intimité entre le chauffeur et la fille s’est vite développée jusqu’au viol répété. Profitant de la situation, un ami du chauffeur a réussi à son tour à tromper à plusieurs reprises la pauvre fille. Après une maladie bénigne, la mère de la fille a constaté qu’elle est enceinte. Elle a informé le père, qui fit intervenir immédiatement la gendarmerie. Sans beaucoup de contrainte la fille révéla les noms des deux délinquants. La visite médicale confirme qu’elle est enceinte de quatre mois, période correspondante à la présence du chauffeur dans sa vie. Le chauffeur et sont amis ont été arrêtés et écroués à la prison civile d’Aleg. Quand au père de la fille, marqué par le drame, il sombre dans la dépression.
Source : Taqadoumy (Mauritanie)

Transporteurs d’Aïoune : Sous la pression des familles, le Parquet libère les détenus

Suite à l’emprisonnement de sept transporteurs d’Aïoun après la grève déclenchée il y a quelques jours par les acteurs du secteur, les familles des détenus avaient organisé un sit-in devant les locaux de la Wilaya, poussant les autorités à renforcer la garde. Les éléments des forces de l’ordre, rangeant l’arme de la répression dans leur bandoulière se sont contentés de prier tout "gentiment " et avec beaucoup de tact les manifestants à s’éloigner des locaux de la Wilaya. Ce que les familles ont respecté. Il n’en fallait pas plus que des décisions soient prises en vue de la libération des sept détenus, pour circonscrire les conséquences d’un bras-le-fer préjudiciable à la vie civile. C’est dans ce cadre que le Procureur a signé les levées d’écrou en faveur des détenus qui ont recouvert hier les voies de la liberté. Du coup, leurs douze camarades qui étaient en instance de déferrement ont également été élargis. Le soulagement des populations et des transporteurs a été d’autant plus grande qu’ils viennent de remporter une victoire. Grâce à leur mouvement pacifique, les taxes exorbitants qui étaient à l’origine de la grève des transporteurs d’Aïoun ont été diminuées à respectivement 200 UM pour les voitures légères et 400 UM pour les poids lourds.
MOA.

RIM: Trois étrangers en possession de la drogue ont été arrêtés au nord de Zouérat

Une brigade mobile de la gendarmerie mauritanienne a mis le grappin sur trois étrangers au moment où ils réceptionnaient une quantité de drogue, sur la mine de Guelb Ain située à 30 km de la ville de Zouératt au nord du pays. C'est de la cité minière du pays que cette drogue a été envoyée pour ces travailleurs, selon notre source. De Zouératt, les services sécuritaires ont eu des échos sur cette transaction, avant de se rendre sur la mine où opère une société de prospection espagnole dans laquelle travaillent les trois étrangers. Ces trois hommes ont été transférés à Zouératt, où, une enquête sera montée pour plus d'informations sur la provenance de cette drogue, rapporte une source fiable.
Source : Tawary (Mauritanie)

Problèmes à la BMCI de Kaedi

C'est un véritable calvaire au niveau de la BMCI de kaedi. Depuis le 26/05/2013 le guichet automatique est en panne et le chef d'agence refuse de faire les chèques de guichet, un chef incompétent qui hurle avec des clients comme avec des enfants. Dernièrement il a eu un problème avec un professeur qui voulait avoir de l'argent mais qui n'avait pas avec lui son chèque de banque, mais le chef l'a traité de n'importe quoi; on se pose la question si c'est une banque ou une boutique, même la boutique se négocie. De jour en jour les problèmes se multiplient (guichet automatique, connexion réseau, manque de personnel); vraiment c'est honteux, même pour le versement le client est obligé de remplir son bordereau. S'il vous plait, on réclame un chef compétent qui soit à la hauteur pour gérer ses clients. La plupart des clients se préparent pour quitter si ces problèmes persistent.
MSR Papis Diop de kaedi

vendredi 7 juin 2013

Droit de réponse : A Dia Mamadou Aly, infirmier à la retraite...

A propos de son article sur « Kaédi, une ville en état de siège ».
J'ai lu, avec une grande surprise, le contenu d'un article publié par le site Cridem sous le titre " lettre ouverte au président de la république : Kaédi, une ville en état de siège", signé par l'infirmier à la retraite, Dia Mamadou Ali. Cet article, au ton raciste, qui véhicule un discours sectaire que je croyais à jamais révolu et abandonné même par ses plus fervents défenseurs, a déjà eu des retombées désastreuses pour le peuple mauritanien. L'auteur de cet article s'évertue à se présenter comme le porte-voix des populations autochtones de Kaédi et ne trouve d'autre argument que l'incitation à la haine et à la division faisant fi de l'histoire de cette ville et de son statut réel d'espace de coexistence... ... et de parfaite symbiose entre les différentes composantes de notre peuple, où les approches obscurantistes et racistes ne peuvent prospérer ou servir une cause électoraliste. Notre infirmier va jusqu'à qualifier "les beïdanes" ou arabo-berbères, comme ils les qualifient, d'étrangers à Kaédi, cette ville qui a toujours été un modèle de coexistence entre les tribus beïdanes et négro-africaines depuis le temps où on l'appelait "Rag Heïba", ignorant que les terres de la chemama, dans la zone, ont toujours été propriété commune entre des familles négro-africaines et 15 tribus beïdanes (Lenmtouna, Touabir, Ideguejmella, Njamra, Ewlad ayid, Tmedek, Ehel cheikh ould Menni, Tiyab, Tagath, Hijaj, Lemhaïssin, Tajakanit, Ewlad Ely, Ewlad Talha et Ehel Soueïd). Bien qu'appartenant à l'une desdites tribus et ayant pour grand-père maternel l'érudit Thierno Souleïmane Ball, fondateur de l'Etat Almamiat et que j'ai séjourné à plusieurs reprises, dans les prisons de cette ville pour avoir défendu les intérêts de ces populations depuis 1973, je me trouve malgré tout présenté par l'auteur de l'article comme un de ces "étrangers" qui se sont accaparés de vastes terres appartenant à des Kaédiens, faisant allusion à mon appartenance politique, révélant du coup, le véritable mobile de sa sortie malheureuse. L'infirmier Dia connaît pourtant parfaitement les noms des familles et des commerçants arabes et négro-africains à qui l'administration a octroyé des terres agricoles dans la zone en question ; mais il a préféré, semble-t-il, les oublier pour concentrer ses attaques sur moi, à travers une casquette politique, comme si son véritable objectif n'est pas de sortir Kaédi de l'état de siège mais plutôt de se frayer un chemin sur l'échiquier politique local, pensant que cela passe par une incitation à la division et à la haine en s'attaquant à l'UFP et à son discours. Notre infirmier a raté sa cible puisque les positions de l'UFP, sur toutes les questions ayant trait à l'unité nationale et à toutes les formes d'arbitraire dont sont victimes les populations de la vallée, sont connues. Ces positions constantes et sans équivoque sont bien sûr agaçantes pour tous ceux qui appréhendent de tels problèmes seulement sous l'angle de l'exploitation politiques et électoraliste, des intérêts égoïstes et de l'opportunisme pour accéder à des financements destinés à des ouvrages ou projets communautaires. Notre infirmier a raté aussi son objectif en s'attaquant à ma personne, car depuis le début des années 70, je lutte sans relâche, aux côtés des opprimés et de toutes les victimes de l'arbitraire, de l'injustice sociale, des discours haineux et racistes comme peuvent en témoigner des populations des villages entiers de Négro-africains. J'ai effectivement acquis, récemment, des terrains près de Kaédi, mais qui ne m'ont pas été octroyés par l'administration et n'ont jamais fait l'objet d'aucune requête ou réclamation en justice. En outre, j'ai tenu, avant de les acheter, à interroger tous les villages environnants pour m'assurer qu'ils n'ont jamais été objet de litiges. Mieux, dès que je les ai achetés, j'ai engagé un partenariat fructueux avec mes voisins, ce qui a permis à ces derniers d'obtenir des équipements agricoles importants. Je sais que tout cela intéresse peu notre infirmier puisqu'il refuse même la possibilité qu'un "Beïdane" puisse occuper un poste administratif à Kaédi, comme s'il voulait insinuer que l'essentiel est la couleur de la peau ou l'appartenance à une ethnie plutôt que la compétence, le patriotisme ou le sens de la responsabilité. Là aussi, Monsieur Dia démontre que ce qui le préoccupe n'est pas d'atténuer les souffrances et la marginalisation des populations de Kaédi, mais plutôt de lancer une campagne électorale anticipée, sans les Beidanes, centrée sur un discours sectaire et étroit, dépassé et honni depuis longtemps et qui ne peut plus mobiliser les Kaédiens ou les instrumentaliser au profit de personnes égoïstes et sans scrupules.
Cheikhatou, résident Kaédi Tél: 46.49.71.95

jeudi 6 juin 2013

Zouerate : Arrestation en milieux journaliers

Selon les échos qui nous parviennent de la ville de Zouerate, les autorités sécuritaires procéderaient depuis quelques jours à des arrestations massives dans le milieu des journaliers. Ces interpellations qui se poursuivraient à ce jour, viseraient tous les suspects des derniers événements au cours desquels les locaux de la Wilaya et de la radio nationale, ont été pillés et incendiés. Les policiers travailleraient sur la base des photographies prises en cette journée de folie qu’a connue la ville de Zouerate. Ces arrestations surviennent après les marches de protestation menées par plusieurs habitants de la ville contre l’impunité des vandales. Pourtant, dans l’accord conclu entre les journaliers et les sociétés de sous-traitance, sous la supervision des autorités administratives et de la SNIM, et qui avait mis à la grève, il a été stipulé qu’aucune poursuite ne sera engagée contre les journaliers. Ces derniers attribuent les casses qui avaient accompagné leur dernier mouvement à des vandales qui se seraient glissés dans leur rang. MOA Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité Source : L'Authentique (Mauritanie)

Bababe : l’ONG action Dev organise un atelier de formation sur la résolution des conflits et la cohésion sociale

Les rideaux sont tombés sur les activités de la formation organisée par l’O.N.G action Dev sur la résolution des conflits et la cohésion sociale à Bababé. La formation qui avait débuté le lundi 03 juin vers 9 H 30 et s’est achevée ce mercredi 05 juin vers 16 heures à la villa de passage de Bababé dans une ambiance très cordiale. La formation regroupant des acteurs associatifs issus des organisations communautaires de base et des coopératives féminines des trois départements (boghé, Mbagne et Bababé) a été ouverte par le Hakem de la Moughataa de Bababé. En effet, dans son intervention, Le premier magistrat de la ville de Bababé avait tenu d’abord à remercier les responsables de l’ONG Action Dev pour avoir conçu un projet d’une telle importance qui traite de l’unité nationale et l’instauration de la paix dans tous ses contours. Il dira ensuite que la mobilisation des financements et l’exécution du programme dans les trois Moughataa, rentre dans le cadre du parachèvement du programme que l’ex A.N.A.I.R avait exécuté pour l’appui et l’insertion des réfugiés. Il exhortera enfin les participants de redoubler d’effort pour mieux appréhender et de restituer ces deux thèmes aussi importants que sont la résolution des conflits et la cohésion sociale. Le président de l’ONG Action Dev Mr Sow Abderrahmane, quant à lui a tiendra à remercier les autorités administratives et communales et surtout les participants qui ont tous répondu présent à l’appel. Mr, Sow dira que cette formation qui a été précédé par une série de débats dans certains sites de réfugiés rentre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet intitulé « résolution des conflits et renforcement de la cohésion sociale dans la Wilaya du Brakna » Il précisera enfin dans son discours que ce projet est financé par la fondation Américaine pour la démocratie N.E.D. Le formateur Ball Oumar Mamadou dit Mitterrand détaillera les grands axes des thèmes qu’il aura à aborder à savoir la résolution des conflits et la cohésion sociale. Il édifiera les participants sur les conflits récurrents entre les villageois et les techniques de résolution de ces mêmes conflits selon des méthodes traditionnelles. Le formateur passera en revu sur le comment résoudre les conflits entres voisins et familles. Il citera dans la foulée cité les types de conflits, comment les analyser, les attitudes à prendre face aux conflits. il donnera la différence ou la nuance existant entre médiation, arbitrage, intervention et facilitation. Mr Ball développera des thémes sur la technique d’animation en petits groupes (Focus groupes). Ces focus groupes ont travaillé durant les trois jours sur des jeux de rôle sur l’unité nationale, la cohésion sociale et les techniques de médiation. Rappelons que les 30 relais communautaires de bases formés en tant que médiateur sont sortis très satisfait de la formation. Ainsi ils ont été, ceci pour permettre aux relais communautaires de devenir médiateurs dans leur propre communauté en utilisant des formes traditionnelles de résolution des conflits. Au sortir du séminaire les participants étaient très contents de la formation et ont bien saisi les thèmes abordés. Sans oublier l’organisation technique du séminaire qui a reçu un cachet particulier de la part des participants. Ils également ont émis des recommandations sur le prolongement de la durée du séminaire qu’ils ont trouvé très court pour appréhender tous les thèmes abordés lors de la formation. Ils ont surtout tenu des gages clairs pour servir des courroies de transmissions pour les populations de leurs villages et département respectifs. Certains ont émis le souhait que les formations se font en langues nationales surtout pulaar et Hassanya, plus couramment parlé dans la région du brakna. La satisfaction était partagée par les participants, l’animateur et les membres de l’ONG Action Dev. Le président de l’ONG Action Dev, interviendra pour clôturer la formation et dira en substance que cette formation qui se révélait être un coup d’essai dans le département de Bababé s’est transformer en un coup de maître, nonobstant les séries de débats que l’ONG avait eu à organisé dans la Moughataa de Boghé et de Bababé. Enfin il s’est dit très marqué par l’assiduité des participants. Enfin, la dernière phase de la cérémonie fut marqué par la remise de trente diplômes aux bénéficiaires de la formation.
Armiya Dém

Deux sœurs mortes noyées dans le fleuve

Haby Ba une femme de 26 ans et Safi Ba sa sœur de 13 ont trouvé la mort suite à une noyade survenue la semaine dernière dans un village de Guidimakha situé à quelque kilomètre du fleuve. Selon Moussa Ba frère des défuntes, la jeune femme et sa petite sœur étaient parties au fleuve pour laver des habits. N’étant pas rentrées à temps, leurs parents se sont inquiétées de leur sort et sont parties à leur recherche pour constater le terrible drame qui continue de plonger toute la localité dans la douleur et la stupéfaction. Selon des versions recueillies sur cette tragédie, alors que l’ainé rinçait au savon les vêtements, sa sœur est allée se baignée non loin d’elle. C’est probablement en perdant l’équilibre qu’elle s’est retrouvée entraînée par les courants forts du fleuve. Essayant de toutes ses forces de la sauver, la grande se retrouva également dans le même piège des eaux. Ne disposant pas d’une bouée de sauvetage et consciente du péril dans lequel se trouve la petite, l’ainée a joué tout pour le tout pour ne pas être l’unique rescapée d’un drame que la société ne pourra admettre au cas où elle renoncerait à prêter main forte à la noyée. Ce sont des pêcheurs professionnels qui ont pu extraire les dépouilles des profondeurs du fleuve après plusieurs heures d’investigations.
Ba Abou

mercredi 5 juin 2013

Aleg : La bataille des clans est déjà engagée

De toutes les capitales régionales, Aleg, ville du sud-ouest de la Mauritanie, située sur la route de l’Espoir, entre Boutilimit et Kiffa, est la moins développée. Sa renommée récente est d’avoir été choisie par le pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz pour être le lieu d’implantation de ce qui sera la plus grande prison du pays ! Une « réalisation » qui éclipse toutes les autres raisons d’être d’une ville dont le nom est pourtant attachée au congrès fondateur de la future République islamique de Mauritanie (1958), à une pléthore de cadres de localités dépendant de ce département (Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ancien ministre de Moctar et président de mars 2007 à août 2008, Maarouf Ould Cheikh Abdallahi, ancien ministre, Ismaël Ould Amar, premier directeur général de la SNIM et tant d’autres). Ville « politique » par excellence donc, Aleg est en train de renouer avec les vieilles querelles de leaderships. Celles qui, au début de la « démogâchis » de Taya mettaient aux prises divers clans : Sid’El Moctar Ould Cheikh Abdallahi, cadre à la BCM, ancien commissaire adjoint au Commissariat aux droits de l’homme, à la lutte contre la pauvreté et à l’insertion (CDHLCPI) jouait souvent sa partition contre Mohamed Mahmoud Ould Aghrabat, ancien banquier et ancien maire de Nouakchott. Le clan maraboutique des Ehel Cheikh El Ghadi, moins politisé que les autres, comptait pourtant sur le soutien indéfectible de ses adeptes, dont le fer de lance étaient Sidi Ould Yowma, ancien député, et Mohamed Ould Diahloul, actuel fédéral de l’UPR au Brakna et sur une alliance avec la famille émirale des Ehel Ahmedou de Tintane. D’autres clans politiques (Les Ehel Abdi de l’ancien ministre des Affaires étrangères Dah Ould Abdi, d’Ehel Haïbilti, qui assurait la chefferie traditionnelle d’une fraction des Ideïdjba, des Ehel Oudaa, dont est issu le chef général de la tribu, et des Ehel Abdel Kader, dont la fraction avait l’avantage d’être aussi bien implantée à Boghé et à Boudida, régulait, de temps à autre, et suivant les circonstances, le jeu politique à Aleg. Actuellement, la donne a considérablement changé. Tant dans la configuration tribale qu’entre celles qui donnait les équilibres entre les soutiens du pouvoir et de l’opposition. La bataille d’Aleg, en ces jours, oppose, pour l’instant, le clan de l’actuel ADG de la SNIM, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, à celui de Sidamine Ould Ahmed Challa, ancien ambassadeur de Mauritanie au Mali, résolument rangé aujourd’hui dans le camp de l’opposition. Les prochaines élections devraient donc être une lutte épique entre deux jeunes loups de la politique qui tentent de surclasser les « anciens » qui sont loin d’avoir jeté l’éponge. D’ailleurs, la rencontre de vendredi dernier à Aleg de ceux qui se réclament comme les « gens de la ville » (parce que l’on pense qu’Aleg a toujours été dirigé à partir de Lemden, Beled Teyeb ou Aghchorguitt) est une tentative pour casser cette dynamique de confrontation entre chefferies traditionnelles. Se réclamant de l’Union pour la République (UPR), parti au pouvoir en Mauritanie, mais surtout comme « autochtones » de la ville d’Aleg, ces jeunes viennent de lancer une coordination dite « Espoir de Dechra ». Habituellement, ces jeunes, sans emplois pour la plupart, ou cadres à la recherche de promotion, roulaient pour le compte des chefs des clans rivaux. Et évidemment, ils changeaient de camp au gré des promesses, des opportunités et des « donations ». L’avènement d’Ould Abdel Aziz, avec le slogan du « changement constructif », semble avoir ouvert les yeux à ces jeunes qui tentent aujourd’hui de rouler pour leur propre compte, et celui d’une ville meurtrie par un demi siècle de politique politicienne. Il est sûr cependant que l’appartenance de ce groupe émergent de « L’Espoir de Dechra » au même bord politique que les clans traditionnellement dominants (Lemden, Aghchorguitt) à savoir l’UPR, joue en faveur de la tendance de Sidamine Ould Ahmed Challa (opposition), même si, parmi les leaders de cette coordination figurent quelques noms qui lui étaient favorable dans le passé. C’est dire que le parti au pouvoir ne doit pas regarder « la bataille d’Aleg » comme un simple jeu de positionnement de tendances qui cherchent à s’imposer à lui comme les détenteurs de la légitimité populaire, mais une alerte sur les conséquences possibles d’une guerre fratricide. Les jeunes ont certainement raison de demander à ce que la gestion des affaires de leur cité leur reviennent (notamment en ce qui concerne l’élection du maire) mais il faut aussi qu’ils parviennent à en convaincre un parti au pouvoir qui est en train de suivre les traces du défunt PRDS, en se disant que « rien ne se gagne, rien ne se perd, tout se transforme ». Pour l’instant, il ne s’agit encore que d’une timide tentative de jouer dans la cour des grands, en affichant une sorte d’indépendance par rapport aux hommes politiques qui tirent les ficelles mais à l’approche des élections municipales et législatives, rien ne garantit que les anciens réflexes « pavloviens » du lucre ne viennent ramener l’eau qui coule à « Gweïbina » (Aleg) à son cours normal commandé par la tribu et l’argent.
MOMS
Source : L'Authentique (Mauritanie)