samedi 8 juin 2013

Les populations de Chami vont porter plainte contre la société Iskan

A l'approche des élections municipales et législatives, les affaires se suivent mais ne se ressemblent pas. A Chami des centaines de parcelles de terrain ont été distribuées illégalement par la société Iskan. Ce qui a attisé la colère des habitants de la localité qui se sont insurgés contre ces pratiques. Les mauritaniens venus d'autres régions ont également dénoncé unanimement ces pratiques, en demandant que toutes les personnes impliquées, directement ou indirectement, dans cette affaire, soient déférées devant la justice. Aujourd’hui, Il y a beaucoup de Mauritaniens qui souhaitent avoir un terrain à Chami, mais les prix au mètre carré sont exorbitants. Nombreux sont les mauritaniens qui déplorent que les prix des terrains ne reflètent pas la réalité. Certains Mauritaniens se retrouvent pénalisés et doivent s'endetter pour devenir propriétaire, tandis que d'autres sont exclus pour manque de moyens financiers. C’est une réalité, les terrains sont surévalués à Chami et ce n’est pas le Directeur de la société Iskan, qui affirmera le contraire. Mais ce qui est encore plus terrifiant, ce que la société Iskan fait comme si de rien n'était et poursuit ses méthodes pour mettre davantage le désordre. Selon des sources bien informées, des lots de terrains faisant partie de la deuxième phase d'attribution de terrains à Chami ont été déjà distribués illégalement. Pourtant, la date prévue pour le démarrage de la seconde phase est le lundi 10 juin 2013. Il s'agit de la plus grosse affaire d'utilisation abusive des ressources de terrains de ces dernières années. Les populations de Chami ne comptent d'ailleurs pas s'arrêter là et ont prévenu qu’elles porteront plainte contre la dite société auprès du Président de la République Mohamed ould Abdel Aziz.
Source : N.S_Nouakchott

Aleg : Deux violeurs écroués

A Cheggar, non loin d’Aleg, un respectueux parent d’élève a loué les services d’un chauffeur pour accompagner sa fille, âgée de 16 ans, à l’école fondamentale où elle devrait passer son concours d’entrée en première année collège la semaine prochaine. Profitant de l’occasion, le chauffeur noua des relations intimes avec la fille. L’intimité entre le chauffeur et la fille s’est vite développée jusqu’au viol répété. Profitant de la situation, un ami du chauffeur a réussi à son tour à tromper à plusieurs reprises la pauvre fille. Après une maladie bénigne, la mère de la fille a constaté qu’elle est enceinte. Elle a informé le père, qui fit intervenir immédiatement la gendarmerie. Sans beaucoup de contrainte la fille révéla les noms des deux délinquants. La visite médicale confirme qu’elle est enceinte de quatre mois, période correspondante à la présence du chauffeur dans sa vie. Le chauffeur et sont amis ont été arrêtés et écroués à la prison civile d’Aleg. Quand au père de la fille, marqué par le drame, il sombre dans la dépression.
Source : Taqadoumy (Mauritanie)

Transporteurs d’Aïoune : Sous la pression des familles, le Parquet libère les détenus

Suite à l’emprisonnement de sept transporteurs d’Aïoun après la grève déclenchée il y a quelques jours par les acteurs du secteur, les familles des détenus avaient organisé un sit-in devant les locaux de la Wilaya, poussant les autorités à renforcer la garde. Les éléments des forces de l’ordre, rangeant l’arme de la répression dans leur bandoulière se sont contentés de prier tout "gentiment " et avec beaucoup de tact les manifestants à s’éloigner des locaux de la Wilaya. Ce que les familles ont respecté. Il n’en fallait pas plus que des décisions soient prises en vue de la libération des sept détenus, pour circonscrire les conséquences d’un bras-le-fer préjudiciable à la vie civile. C’est dans ce cadre que le Procureur a signé les levées d’écrou en faveur des détenus qui ont recouvert hier les voies de la liberté. Du coup, leurs douze camarades qui étaient en instance de déferrement ont également été élargis. Le soulagement des populations et des transporteurs a été d’autant plus grande qu’ils viennent de remporter une victoire. Grâce à leur mouvement pacifique, les taxes exorbitants qui étaient à l’origine de la grève des transporteurs d’Aïoun ont été diminuées à respectivement 200 UM pour les voitures légères et 400 UM pour les poids lourds.
MOA.

RIM: Trois étrangers en possession de la drogue ont été arrêtés au nord de Zouérat

Une brigade mobile de la gendarmerie mauritanienne a mis le grappin sur trois étrangers au moment où ils réceptionnaient une quantité de drogue, sur la mine de Guelb Ain située à 30 km de la ville de Zouératt au nord du pays. C'est de la cité minière du pays que cette drogue a été envoyée pour ces travailleurs, selon notre source. De Zouératt, les services sécuritaires ont eu des échos sur cette transaction, avant de se rendre sur la mine où opère une société de prospection espagnole dans laquelle travaillent les trois étrangers. Ces trois hommes ont été transférés à Zouératt, où, une enquête sera montée pour plus d'informations sur la provenance de cette drogue, rapporte une source fiable.
Source : Tawary (Mauritanie)

Problèmes à la BMCI de Kaedi

C'est un véritable calvaire au niveau de la BMCI de kaedi. Depuis le 26/05/2013 le guichet automatique est en panne et le chef d'agence refuse de faire les chèques de guichet, un chef incompétent qui hurle avec des clients comme avec des enfants. Dernièrement il a eu un problème avec un professeur qui voulait avoir de l'argent mais qui n'avait pas avec lui son chèque de banque, mais le chef l'a traité de n'importe quoi; on se pose la question si c'est une banque ou une boutique, même la boutique se négocie. De jour en jour les problèmes se multiplient (guichet automatique, connexion réseau, manque de personnel); vraiment c'est honteux, même pour le versement le client est obligé de remplir son bordereau. S'il vous plait, on réclame un chef compétent qui soit à la hauteur pour gérer ses clients. La plupart des clients se préparent pour quitter si ces problèmes persistent.
MSR Papis Diop de kaedi

vendredi 7 juin 2013

Droit de réponse : A Dia Mamadou Aly, infirmier à la retraite...

A propos de son article sur « Kaédi, une ville en état de siège ».
J'ai lu, avec une grande surprise, le contenu d'un article publié par le site Cridem sous le titre " lettre ouverte au président de la république : Kaédi, une ville en état de siège", signé par l'infirmier à la retraite, Dia Mamadou Ali. Cet article, au ton raciste, qui véhicule un discours sectaire que je croyais à jamais révolu et abandonné même par ses plus fervents défenseurs, a déjà eu des retombées désastreuses pour le peuple mauritanien. L'auteur de cet article s'évertue à se présenter comme le porte-voix des populations autochtones de Kaédi et ne trouve d'autre argument que l'incitation à la haine et à la division faisant fi de l'histoire de cette ville et de son statut réel d'espace de coexistence... ... et de parfaite symbiose entre les différentes composantes de notre peuple, où les approches obscurantistes et racistes ne peuvent prospérer ou servir une cause électoraliste. Notre infirmier va jusqu'à qualifier "les beïdanes" ou arabo-berbères, comme ils les qualifient, d'étrangers à Kaédi, cette ville qui a toujours été un modèle de coexistence entre les tribus beïdanes et négro-africaines depuis le temps où on l'appelait "Rag Heïba", ignorant que les terres de la chemama, dans la zone, ont toujours été propriété commune entre des familles négro-africaines et 15 tribus beïdanes (Lenmtouna, Touabir, Ideguejmella, Njamra, Ewlad ayid, Tmedek, Ehel cheikh ould Menni, Tiyab, Tagath, Hijaj, Lemhaïssin, Tajakanit, Ewlad Ely, Ewlad Talha et Ehel Soueïd). Bien qu'appartenant à l'une desdites tribus et ayant pour grand-père maternel l'érudit Thierno Souleïmane Ball, fondateur de l'Etat Almamiat et que j'ai séjourné à plusieurs reprises, dans les prisons de cette ville pour avoir défendu les intérêts de ces populations depuis 1973, je me trouve malgré tout présenté par l'auteur de l'article comme un de ces "étrangers" qui se sont accaparés de vastes terres appartenant à des Kaédiens, faisant allusion à mon appartenance politique, révélant du coup, le véritable mobile de sa sortie malheureuse. L'infirmier Dia connaît pourtant parfaitement les noms des familles et des commerçants arabes et négro-africains à qui l'administration a octroyé des terres agricoles dans la zone en question ; mais il a préféré, semble-t-il, les oublier pour concentrer ses attaques sur moi, à travers une casquette politique, comme si son véritable objectif n'est pas de sortir Kaédi de l'état de siège mais plutôt de se frayer un chemin sur l'échiquier politique local, pensant que cela passe par une incitation à la division et à la haine en s'attaquant à l'UFP et à son discours. Notre infirmier a raté sa cible puisque les positions de l'UFP, sur toutes les questions ayant trait à l'unité nationale et à toutes les formes d'arbitraire dont sont victimes les populations de la vallée, sont connues. Ces positions constantes et sans équivoque sont bien sûr agaçantes pour tous ceux qui appréhendent de tels problèmes seulement sous l'angle de l'exploitation politiques et électoraliste, des intérêts égoïstes et de l'opportunisme pour accéder à des financements destinés à des ouvrages ou projets communautaires. Notre infirmier a raté aussi son objectif en s'attaquant à ma personne, car depuis le début des années 70, je lutte sans relâche, aux côtés des opprimés et de toutes les victimes de l'arbitraire, de l'injustice sociale, des discours haineux et racistes comme peuvent en témoigner des populations des villages entiers de Négro-africains. J'ai effectivement acquis, récemment, des terrains près de Kaédi, mais qui ne m'ont pas été octroyés par l'administration et n'ont jamais fait l'objet d'aucune requête ou réclamation en justice. En outre, j'ai tenu, avant de les acheter, à interroger tous les villages environnants pour m'assurer qu'ils n'ont jamais été objet de litiges. Mieux, dès que je les ai achetés, j'ai engagé un partenariat fructueux avec mes voisins, ce qui a permis à ces derniers d'obtenir des équipements agricoles importants. Je sais que tout cela intéresse peu notre infirmier puisqu'il refuse même la possibilité qu'un "Beïdane" puisse occuper un poste administratif à Kaédi, comme s'il voulait insinuer que l'essentiel est la couleur de la peau ou l'appartenance à une ethnie plutôt que la compétence, le patriotisme ou le sens de la responsabilité. Là aussi, Monsieur Dia démontre que ce qui le préoccupe n'est pas d'atténuer les souffrances et la marginalisation des populations de Kaédi, mais plutôt de lancer une campagne électorale anticipée, sans les Beidanes, centrée sur un discours sectaire et étroit, dépassé et honni depuis longtemps et qui ne peut plus mobiliser les Kaédiens ou les instrumentaliser au profit de personnes égoïstes et sans scrupules.
Cheikhatou, résident Kaédi Tél: 46.49.71.95

jeudi 6 juin 2013

Zouerate : Arrestation en milieux journaliers

Selon les échos qui nous parviennent de la ville de Zouerate, les autorités sécuritaires procéderaient depuis quelques jours à des arrestations massives dans le milieu des journaliers. Ces interpellations qui se poursuivraient à ce jour, viseraient tous les suspects des derniers événements au cours desquels les locaux de la Wilaya et de la radio nationale, ont été pillés et incendiés. Les policiers travailleraient sur la base des photographies prises en cette journée de folie qu’a connue la ville de Zouerate. Ces arrestations surviennent après les marches de protestation menées par plusieurs habitants de la ville contre l’impunité des vandales. Pourtant, dans l’accord conclu entre les journaliers et les sociétés de sous-traitance, sous la supervision des autorités administratives et de la SNIM, et qui avait mis à la grève, il a été stipulé qu’aucune poursuite ne sera engagée contre les journaliers. Ces derniers attribuent les casses qui avaient accompagné leur dernier mouvement à des vandales qui se seraient glissés dans leur rang. MOA Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité Source : L'Authentique (Mauritanie)

Bababe : l’ONG action Dev organise un atelier de formation sur la résolution des conflits et la cohésion sociale

Les rideaux sont tombés sur les activités de la formation organisée par l’O.N.G action Dev sur la résolution des conflits et la cohésion sociale à Bababé. La formation qui avait débuté le lundi 03 juin vers 9 H 30 et s’est achevée ce mercredi 05 juin vers 16 heures à la villa de passage de Bababé dans une ambiance très cordiale. La formation regroupant des acteurs associatifs issus des organisations communautaires de base et des coopératives féminines des trois départements (boghé, Mbagne et Bababé) a été ouverte par le Hakem de la Moughataa de Bababé. En effet, dans son intervention, Le premier magistrat de la ville de Bababé avait tenu d’abord à remercier les responsables de l’ONG Action Dev pour avoir conçu un projet d’une telle importance qui traite de l’unité nationale et l’instauration de la paix dans tous ses contours. Il dira ensuite que la mobilisation des financements et l’exécution du programme dans les trois Moughataa, rentre dans le cadre du parachèvement du programme que l’ex A.N.A.I.R avait exécuté pour l’appui et l’insertion des réfugiés. Il exhortera enfin les participants de redoubler d’effort pour mieux appréhender et de restituer ces deux thèmes aussi importants que sont la résolution des conflits et la cohésion sociale. Le président de l’ONG Action Dev Mr Sow Abderrahmane, quant à lui a tiendra à remercier les autorités administratives et communales et surtout les participants qui ont tous répondu présent à l’appel. Mr, Sow dira que cette formation qui a été précédé par une série de débats dans certains sites de réfugiés rentre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet intitulé « résolution des conflits et renforcement de la cohésion sociale dans la Wilaya du Brakna » Il précisera enfin dans son discours que ce projet est financé par la fondation Américaine pour la démocratie N.E.D. Le formateur Ball Oumar Mamadou dit Mitterrand détaillera les grands axes des thèmes qu’il aura à aborder à savoir la résolution des conflits et la cohésion sociale. Il édifiera les participants sur les conflits récurrents entre les villageois et les techniques de résolution de ces mêmes conflits selon des méthodes traditionnelles. Le formateur passera en revu sur le comment résoudre les conflits entres voisins et familles. Il citera dans la foulée cité les types de conflits, comment les analyser, les attitudes à prendre face aux conflits. il donnera la différence ou la nuance existant entre médiation, arbitrage, intervention et facilitation. Mr Ball développera des thémes sur la technique d’animation en petits groupes (Focus groupes). Ces focus groupes ont travaillé durant les trois jours sur des jeux de rôle sur l’unité nationale, la cohésion sociale et les techniques de médiation. Rappelons que les 30 relais communautaires de bases formés en tant que médiateur sont sortis très satisfait de la formation. Ainsi ils ont été, ceci pour permettre aux relais communautaires de devenir médiateurs dans leur propre communauté en utilisant des formes traditionnelles de résolution des conflits. Au sortir du séminaire les participants étaient très contents de la formation et ont bien saisi les thèmes abordés. Sans oublier l’organisation technique du séminaire qui a reçu un cachet particulier de la part des participants. Ils également ont émis des recommandations sur le prolongement de la durée du séminaire qu’ils ont trouvé très court pour appréhender tous les thèmes abordés lors de la formation. Ils ont surtout tenu des gages clairs pour servir des courroies de transmissions pour les populations de leurs villages et département respectifs. Certains ont émis le souhait que les formations se font en langues nationales surtout pulaar et Hassanya, plus couramment parlé dans la région du brakna. La satisfaction était partagée par les participants, l’animateur et les membres de l’ONG Action Dev. Le président de l’ONG Action Dev, interviendra pour clôturer la formation et dira en substance que cette formation qui se révélait être un coup d’essai dans le département de Bababé s’est transformer en un coup de maître, nonobstant les séries de débats que l’ONG avait eu à organisé dans la Moughataa de Boghé et de Bababé. Enfin il s’est dit très marqué par l’assiduité des participants. Enfin, la dernière phase de la cérémonie fut marqué par la remise de trente diplômes aux bénéficiaires de la formation.
Armiya Dém

Deux sœurs mortes noyées dans le fleuve

Haby Ba une femme de 26 ans et Safi Ba sa sœur de 13 ont trouvé la mort suite à une noyade survenue la semaine dernière dans un village de Guidimakha situé à quelque kilomètre du fleuve. Selon Moussa Ba frère des défuntes, la jeune femme et sa petite sœur étaient parties au fleuve pour laver des habits. N’étant pas rentrées à temps, leurs parents se sont inquiétées de leur sort et sont parties à leur recherche pour constater le terrible drame qui continue de plonger toute la localité dans la douleur et la stupéfaction. Selon des versions recueillies sur cette tragédie, alors que l’ainé rinçait au savon les vêtements, sa sœur est allée se baignée non loin d’elle. C’est probablement en perdant l’équilibre qu’elle s’est retrouvée entraînée par les courants forts du fleuve. Essayant de toutes ses forces de la sauver, la grande se retrouva également dans le même piège des eaux. Ne disposant pas d’une bouée de sauvetage et consciente du péril dans lequel se trouve la petite, l’ainée a joué tout pour le tout pour ne pas être l’unique rescapée d’un drame que la société ne pourra admettre au cas où elle renoncerait à prêter main forte à la noyée. Ce sont des pêcheurs professionnels qui ont pu extraire les dépouilles des profondeurs du fleuve après plusieurs heures d’investigations.
Ba Abou

mercredi 5 juin 2013

Aleg : La bataille des clans est déjà engagée

De toutes les capitales régionales, Aleg, ville du sud-ouest de la Mauritanie, située sur la route de l’Espoir, entre Boutilimit et Kiffa, est la moins développée. Sa renommée récente est d’avoir été choisie par le pouvoir du président Mohamed Ould Abdel Aziz pour être le lieu d’implantation de ce qui sera la plus grande prison du pays ! Une « réalisation » qui éclipse toutes les autres raisons d’être d’une ville dont le nom est pourtant attachée au congrès fondateur de la future République islamique de Mauritanie (1958), à une pléthore de cadres de localités dépendant de ce département (Sidi Ould Cheikh Abdallahi, ancien ministre de Moctar et président de mars 2007 à août 2008, Maarouf Ould Cheikh Abdallahi, ancien ministre, Ismaël Ould Amar, premier directeur général de la SNIM et tant d’autres). Ville « politique » par excellence donc, Aleg est en train de renouer avec les vieilles querelles de leaderships. Celles qui, au début de la « démogâchis » de Taya mettaient aux prises divers clans : Sid’El Moctar Ould Cheikh Abdallahi, cadre à la BCM, ancien commissaire adjoint au Commissariat aux droits de l’homme, à la lutte contre la pauvreté et à l’insertion (CDHLCPI) jouait souvent sa partition contre Mohamed Mahmoud Ould Aghrabat, ancien banquier et ancien maire de Nouakchott. Le clan maraboutique des Ehel Cheikh El Ghadi, moins politisé que les autres, comptait pourtant sur le soutien indéfectible de ses adeptes, dont le fer de lance étaient Sidi Ould Yowma, ancien député, et Mohamed Ould Diahloul, actuel fédéral de l’UPR au Brakna et sur une alliance avec la famille émirale des Ehel Ahmedou de Tintane. D’autres clans politiques (Les Ehel Abdi de l’ancien ministre des Affaires étrangères Dah Ould Abdi, d’Ehel Haïbilti, qui assurait la chefferie traditionnelle d’une fraction des Ideïdjba, des Ehel Oudaa, dont est issu le chef général de la tribu, et des Ehel Abdel Kader, dont la fraction avait l’avantage d’être aussi bien implantée à Boghé et à Boudida, régulait, de temps à autre, et suivant les circonstances, le jeu politique à Aleg. Actuellement, la donne a considérablement changé. Tant dans la configuration tribale qu’entre celles qui donnait les équilibres entre les soutiens du pouvoir et de l’opposition. La bataille d’Aleg, en ces jours, oppose, pour l’instant, le clan de l’actuel ADG de la SNIM, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, à celui de Sidamine Ould Ahmed Challa, ancien ambassadeur de Mauritanie au Mali, résolument rangé aujourd’hui dans le camp de l’opposition. Les prochaines élections devraient donc être une lutte épique entre deux jeunes loups de la politique qui tentent de surclasser les « anciens » qui sont loin d’avoir jeté l’éponge. D’ailleurs, la rencontre de vendredi dernier à Aleg de ceux qui se réclament comme les « gens de la ville » (parce que l’on pense qu’Aleg a toujours été dirigé à partir de Lemden, Beled Teyeb ou Aghchorguitt) est une tentative pour casser cette dynamique de confrontation entre chefferies traditionnelles. Se réclamant de l’Union pour la République (UPR), parti au pouvoir en Mauritanie, mais surtout comme « autochtones » de la ville d’Aleg, ces jeunes viennent de lancer une coordination dite « Espoir de Dechra ». Habituellement, ces jeunes, sans emplois pour la plupart, ou cadres à la recherche de promotion, roulaient pour le compte des chefs des clans rivaux. Et évidemment, ils changeaient de camp au gré des promesses, des opportunités et des « donations ». L’avènement d’Ould Abdel Aziz, avec le slogan du « changement constructif », semble avoir ouvert les yeux à ces jeunes qui tentent aujourd’hui de rouler pour leur propre compte, et celui d’une ville meurtrie par un demi siècle de politique politicienne. Il est sûr cependant que l’appartenance de ce groupe émergent de « L’Espoir de Dechra » au même bord politique que les clans traditionnellement dominants (Lemden, Aghchorguitt) à savoir l’UPR, joue en faveur de la tendance de Sidamine Ould Ahmed Challa (opposition), même si, parmi les leaders de cette coordination figurent quelques noms qui lui étaient favorable dans le passé. C’est dire que le parti au pouvoir ne doit pas regarder « la bataille d’Aleg » comme un simple jeu de positionnement de tendances qui cherchent à s’imposer à lui comme les détenteurs de la légitimité populaire, mais une alerte sur les conséquences possibles d’une guerre fratricide. Les jeunes ont certainement raison de demander à ce que la gestion des affaires de leur cité leur reviennent (notamment en ce qui concerne l’élection du maire) mais il faut aussi qu’ils parviennent à en convaincre un parti au pouvoir qui est en train de suivre les traces du défunt PRDS, en se disant que « rien ne se gagne, rien ne se perd, tout se transforme ». Pour l’instant, il ne s’agit encore que d’une timide tentative de jouer dans la cour des grands, en affichant une sorte d’indépendance par rapport aux hommes politiques qui tirent les ficelles mais à l’approche des élections municipales et législatives, rien ne garantit que les anciens réflexes « pavloviens » du lucre ne viennent ramener l’eau qui coule à « Gweïbina » (Aleg) à son cours normal commandé par la tribu et l’argent.
MOMS
Source : L'Authentique (Mauritanie)

Zouerate : construction de 600 logements, le ministre de l’urbanisme et de l’habitat met en demeure des entreprises qui traînent

Lors d’une visite de quelques heures ce lundi, 3 juin 2013, dans la capitale du Tiris Zemmour, le ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire, Ba Yahya, a mis en demeure des entreprises engagées dans la construction de 600 logements dont 300 pour les fonctionnaires de l’Etat et 300 pour la SNIM’ pour le retard d’exécution des travaux commencés depuis décembre passé. Au cours d’une réunion tenue avec les autorités administratives locales, les entrepreneurs, la société civile, dans les locaux de la DREFP, le ministre a indiqué que les travaux ont connu un grand retard par rapport au délai d’exécution(18 mois), jusqu’ici le pourcentage d’avancement des travaux se situe entre 3 et 17%, pourcentage très faible selon lui, rappelant aux entrepreneurs que ceux qui ne respecteront pas le délai d’exécutions verront leur marché purement et simplement repris. Le ministre s’est rendu au ‘Tarhil’, recasement d’un quartier précaire où il a déclaré que sa visite rentre dans le cadre des orientations du président de la République, qui tient à restructurer les habitats précaires pour mettre fin au phénomène de la ‘gazra’et livrer à chaque mauritanien un habitat décent. A signaler que 18 entreprises sont engagées dans ce chantier pour un délai de 18 mois ‘juste à la veille de l’élection présidentielle’. Il arrive la veille de la démolition des maisons et revient le lendemain de la compensation de certains propriétaires. A rappeler que le ministre de l’urbanisme, de l’habitat et de l’aménagement du territoire était arrivé à Zoueirat début mars 2013 pour visiter le site des 600 logements, après son départ, des dizaines de maisons étaient démolies le 11 mars 2013 parce que se trouvant dans la zone déclarée utilité publique alors que certains propriétaires possédaient des documents officiels. Ce dimanche 2 juin 2013, des propriétaires de maisons démolies ont reçu la première tranche de leurs compensations à savoir des lots de terrains selon les investissements qu’ils avaient faits, la compensation financière ne tardera pas.
Djibril Sy.
Source : Le Quotidien de Nouakchott

Aioun : libération de 7 transporteurs grévistes

Sept transporteurs détenus depuis quelques jours à la ville d’Aioun suite d’une grève, ont été relâchés par les autorités locales. Le dossier de ces transporteurs a été transmis à la justice, il ya une semaine, pour atteinte aux biens publics. Un nombre important de transporteurs ont manifesté à la ville d’Aioun pour exiger l'annulation de ces taxes imposées par l’Autorité de Régulation des transports terrestres.
Alakhbar

Lettre ouverte à la jeunesse de l’UPR du département de MBagne.

Il ya beaucoup de choses qui me rendent triste. L'école en est une. Le fait que je n'ai pas non plus un acolyte ou un ennemi juré en est une autre. Mais s'il ya une chose qui me rend incroyablement triste, ce sont les gens qui ne votent pas. Je ne sais pas pour vous les gars, mais je trouve cela un peu arrogant. Des générations de notre département - hommes, femmes, de toutes catégories, et des dizaines d'années de notre histoire collective ont été sacrifiées dans la lutte pour acquérir le degré de liberté que nous avons aujourd’hui. Ces gens n'ont pas donné leur vie pour que la jeunesse d'aujourd'hui aille dire qu'elle "ne se soucie pas" de qui dirigera son département et ses mairies. Le plus triste, c'est que je connais aussi des tonnes de gens qui sont en âge de voter, mais ils ont une sorte de complexe fou qui les empêche de le faire. Il se résume souvent à une simple phrase - «Je déteste la politique". Euh, quoi? Est-ce même possible? Je peux comprendre les gens qui disent qu'ils détestent les politiciens. Oui, nos politiciens sont hypocrites. Peu importe combien nous essayons, il ya toujours des questions qui vont être censurées, occultées, plus médiatisées, scandalisées, etc. ... c'est comme ça que le monde fonctionne. Mais les gens dire qu'ils détestent la politique, vraiment ça n’a aucun sens pour moi. S'ils étaient honnêtes, ils diraient qu'ils détestent le travail - car ils n'ont pas pris la peine de faire l'effort d'apprendre la première chose à propos de la politique. Sérieusement, quelqu'un qui a toujours été un médiateur entre deux amis qui refusent de se parler et qui arrivent à se parler que grâce à vous? Bonjour, bienvenue à la politique. Maintenant, imaginez que ces deux amis sont deux pays opposés, pleins d'armes et de personnes désireuses d'utiliser ces armes pour blesser l'autre. Est-ce que votre travail ne semble- t-il pas soudainement beaucoup plus intéressant? Une autre chose que je déteste, c'est les gens qui disent: "Oh, eh bien, mes parents votent pour X personne, donc je vais voter pour X quand j’aurai l’âge de voter." Salut. Bonjour. Petite annonce: vous n'êtes pas vos parents. Vos parents sont probablement impressionnants et intelligents et parfaitement capables de décider qui ils veulent voter pour, en fonction de leurs idéaux et de leur position dans la vie. Êtes-vous un vieux avec un revenu stable avec des enfants et des maisons a Tavrag- Zeina ou sont garées quelques voitures flambant neuf? Quelque part, je ne crois pas. (Mais si vous êtes, c'est génial, bien pour vous, continuez à voter pour votre X.) Les dirigeants que nous choisissons aujourd'hui façonnent les jeunes, et les jeunes à leur tour façonnent la prochaine génération de leaders. Alors, voici une idée nouvelle - peut-être, juste, devrions nous commencer à donner un intérêt particulier à notre propre avenir? Pourtant, je ne peux pas me permettre de haïr tout celui qui ne s'intéresse pas à la politique. Je comprends d'où ils viennent- je veux dire, c'est vraiment juste à cause de ces vieux politiciens en boubous chers, non? Mais c'est là que l'intérêt réside. Sauf si que les jeunes commencent à se former, notre département va toujours être occupé par de vieux politiciens en boubous chers. Si les gens ne commencent pas à voter pour des personnes qui représentent réellement ce que nous croyons, nous allons être toujours coincés avec les dirigeants de nos grands-parents. Et honnêtement, après presque 20 ans d'hommes en boubou chers, je pense que nous sommes prêts pour quelque chose d'un peu différent.
Cincinnati /Ohio/ USA

lundi 3 juin 2013

Tagant : Education : Cérémonie de fin d’année scolaire à l’école 3 de Tidjikja


le DREFP du Tagant a présidé, la matinée du lundi 3 juin 2013, à l'école 3 de Tidjikja, la cérémonie de fin d'année scolaire organisée par l’équipe pédagogique de cette école. Cette fête qui marque la fin des études de l'année scolaire a réuni, outre le DREFP du Tagant Monsieur Mohamed Samba Sédinté, l’inspecteur départemental de Tidjikja par interim Mr Khalidou Sow, le directeur de l’école 3 Mr Diagne Mamadou Alioune, ses enseignants, ses élèves et leurs parents. Ce moment solennel où les meilleurs élèves de l'année scolaire qui vient de s'écouler ont été primés, a été marqué par des sketchs et autres chants portant sur des thèmes liés à l’éducation, la discipline, l’assiduité et le travail bien fait. Les élèves et les parents ont remercié l’équipe pédagogique de l’école 3 de Tidjikja pour le sérieux et les efforts déployés par les enseignantes et leur directeur tout au long de l’année scolaire qui vient d’être bouclée.
Khalil Sow-Tagant

Zouerate : Après les démarches des élus, les victimes des démolitions de Mars 2012 reçoivent la 1ier phase des compensations

Les ex occupants des lots N°2 et 3 de la plateforme Snim où ont démarré les travaux de construction des 600 logements, ont reçu ce dimanche 2 juin 2013 la première partie de la compensation, un jour avant l’arrivé prévue du MHUAT et du Directeur d’Iksan. Il s’agit de 72 lots qui ont été attribués par l’agence Iskan dans cette première phase. Le Hakem de Zouerate qui était présent lors la distribution des parcelles a expliqué aux bénéficiaires que le volet compensation financière est entre les mains du Ministère des Finance. Rappelons qu’après leur déguerpissement en mars 2013, les élus de la cité minière avaient entrepris des démarches aux près du Ministère de l’Habitat de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire ce dernier c’était engagé au nom de l’Etat pour une juste compensation des victimes des démolitions. La priorité a été donnée à ceux qui avaient mise en valeur les espaces qu’ils occupaient, les autres avaient par contre des permis d’occuper. La distribution qui a eu dans les locaux d’Iskan en présence du Hakem de Zouerate, du représentant de la Mairie et de celui d’Iskan, c’est passé dans la plus grande transparence et les parcelles ont été attribuées grâce à un tirage au sort. 24 bénéficiaires ont reçu une parcelle chacun, 4 ont reçu 2 lots chacun, 8 obtiennent 3 lots chacun et les derniers qui sont au nombre de 4 ont bénéficié chacun de 4 lots. Mars 2013: Après les douloureuses démolitions, les élus obtiennent ; un engagement de l’État pour une juste compensation aux victimes Une liste des citoyens à dédommager est parvenue au Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire dans une lettre officielle envoyée par les élus de Zouerate Yacoub Ould Salem, Wane Mamadou Saïdou et Mohamed Ould Avoulwat après l’entretien que le Maire et de député de Zouerate ont tenu à Nouakchott avec le Ministre. Dans leur démarche, les élus avaient demandé une juste compensation au profit des 45 habitants détenteurs de permis. Dans cette optique de MHUAT c’est engagé au nom de l’Etat à compenser justement les concernés. Rappelons que le jeudi 7 mars, les autorités locales avaient reçu l’ordre de démolition plusieurs habitations qui se trouvaient sur un site destiné au projet de construction des 600 logements à Hait palmeraies ( financé a hauteur de 7 milliards d’Ouguiyas). Les citoyens lésés disposaient de permis d’occuper transmises par les autorités locales et avaient déjà entamé la construction de leurs maisons. Un lourd investissement qui ne pouvait être démolis sans compensation. Certains avaient mis toutes leurs économies dans de modestes habitations alors que d’autres avaient fait de lourds investissements. Les opérations de démolition ont été entamés ce matin ce qui avait provoqué des affrontements entre les services de maintiens de l’ordre et les habitants du quartier et l’indignation des populations et des élus. La ville de Zouerate connait ses dernières années de graves de problèmes de logement accentués par l’accroissement sans précédent de la population. Les prix des loyers ont été multipliés par 10, certains fonctionnaires de l’Etat comme les professeurs et les enseignements ont d’énormes difficultés à joindre les deux bouts. Ainsi les grèves et débrayages des enseignements et des professeurs se sont multipliés ses derniers années, les employer de la Snim connaissent eux aussi des problèmes de logement les dernières constructions de la Snim datent des années 80. Si la construction des 600 logements vient répondre à une problématique récurrente, elle doit aussi prendre en compte les populations dont leurs maisons ont été détruites ou leurs terrains expropriés pour ne pas résoudre un problème et en créer un autre. La mise en œuvre de ses engagements (la compensation) dans les meilleurs délais permettra sans nul doute d’apaiser les tensions et asseoir une justice sociale.
Source : Abdallahi Dieng Ould Cheikh

dimanche 2 juin 2013

Un enfant de 10 ans porté disparu

Il est demandé à toute personne ayant vu ou rencontré l'enfant El Hadhrami Ould Mohamed Mahmoud Ould El Hadhrami(photo) de contacter sa famille par les numéros de téléphone suivants: 37193618-22039035-46426807 ou de s'adresser au commissariat de police le plus proche. El Hadhrami Ould Mohamed Mahmoud Ould El Hadhrami était sortie de son domicile familiale sis à Arafat "poteau XI, vendredi dernier, aux environs de 12 heures, sans plus donner signe de vie;
ANI

D'importantes quantités de pluie dans de vastes zones du Hodh El Garbi

Les quantités de pluies suivantes ont été enregistrées, vendredi matin dans diverses zones du Hodh El Garbi, selon le correspondant de l'AMI dans cette wilaya:
Kobenni: 36,5 mm Guogui: 19 mm Modubogou: 04 mm Leghlig: 35 mm Ain Farba: 08 mm Termessa: précipations
ANI

Aller à Chinguitty

Il est de coutume que beaucoup de gens voyagent pendant les vacances de noël, souvent loin de leurs pays. Moi, par contre, j’ai fait cette expérience en suivant un chemin inspiré par les touristes étrangers qui parcourent notre pays, de long en large. Comme beaucoup parmi eux, j’ai choisi, pour mon premier déplacement touristique, une destination qui en est digne : la ville de Chinguitty. Le présent document est le récit de ce voyage qui n’a pas manqué de surprises, voire d’aventures. Je m’efforce d’y relater les temps forts de cette expérience.
La préparation.
J’ai commencé à me préparer depuis trois mois. J’avais pris rendez-vous avec un ami « véhiculé » qui devait me rejoindre à Atar avant le 20 décembre 1985, pour que nous fassions ensemble le voyage. Le jour « j », l’ami en question me fait parvenir un message de Nouakchott pour m’annoncer qu’il renonce. Après un petit moment difficile, de doute, d’hésitation, d’incertitude, je mets rapidement un terme à l’épreuve de l’indécision qui me tourmente et me dis: « Tant pis ! Je maintiens mon projet ». Quitte à modifier mon plan: le voyage, je le ferai sur mes propres frais. Seul. Des amis, Mauritaniens et coopérants militaires français, m’avaient informé qu’un hôtel a été construit à Chinguitty, en 1973. Il était destiné à héberger les équipes de savants et de chercheurs qui étaient venus des quatre coins du monde pour étudier les phénomènes scientifiques liés à la grande éclipse solaire qu’a connue la région à l’époque. Dix ans plus tard, d’importants travaux de restauration et de réaménagement y sont conduits pour les besoins du tournage du film Fort Saganne. Pour l’occasion, il a abrité des stars montantes du Cinéma français, comme Gérard Depardieu ou Sophie Marceau. Depuis, avec ses 34 chambres, toutes climatisées, « cet hôtel de luxe, situé en plein désert, est réservé aux touristes. Son seul défaut est qu’il n’y a pas de restaurant jumelé avec », me dit-on. « Une difficulté simple à surmonter en emmenant des provisions», me rassurent le lieutenant Talbot et l’Adjudant Claude, qui y ont séjourné l’année dernière en compagnie de leurs amis mauritaniens, Salek et Al Khair, qu’ils avaient connus à Kanawal. Le départ. 22 décembre. Agissant à la lumière des conseils des deux coopérants français, je paye ce qu’il me faut comme nourriture pendant 48 heures. Et deux jours plus tard, me voilà sur la route de Chinguitty à bord d’une Land-rover, louant les services d’un transporteur privé qui s’avérera assez « original » dans sa façon de faire. Pour parcourir les 120 Km qui séparent la ville d’Atar de celle de Chinguitty, notre brillant conducteur n’a fait que 10 heures de route ! A l’embarquement, j’ai remarqué qu’il était vraiment audacieux, comme transporteur ! Car, en terme de volume de charge utile, en plus de nous cinq qui occupons la cabine, il a placé une vingtaine de passagers dans la caisse. Entassés les uns contre les autres comme des boites de sardine ! Quant au vingt sixième passager, il l’a fait monter sur le capot (bigre !). Je salue admirablement le calme de ce jeune et ses capacités de résistance aux aléas du climat et à l’inconfort.
Perdre la route.
20 heures. Ne connaissant pas parfaitement le chemin, et lâchant la piste plus d’une fois, il a fini par s’égarer, l’audacieux conducteur. Je reconnais que ce n’était pas totalement par sa faute. Le jeune installé sur le capot l’empêchait souvent de voir les mouvements de terrain sensés lui servir de repères. En outre, la jeune dame, notre cinquième passagère dans la cabine, avec laquelle il a engagé, dès le départ, une discussion amicale ininterrompue, l’empêchait, elle aussi, de se concentrer. Elle semble avoir suffisamment de ressources pour le distraire. Ils sont excellents dans l’art de séduire, certains conducteurs, lorsqu’ils sont au volant ! Vers 21 heures, certains passagers s’impatientent, commencent à s’inquiéter et finissent par mettre en doute le sens de l’orientation du chauffeur. Mais, lui, il reste de marbre face à leurs inquiétudes, se montrant sûr de lui et de plus en plus confiant grâce à la complicité, à peine voilée, de notre jeune voisine dans la cabine. Complicité que les « contestateurs de la cabine » arriveront à briser au bout d’une demi-heure plus tard. La voix de la jeune dame, celle du passager sur le capot et la mienne s’ajoutent à eux. Un grand débat s’engage, mobilisant la totalité des passagers contre le chauffeur qui, au bout d’une demi-heure, abdique, s’arrête et descend de la voiture, imité par la majorité des passagers.
S’improviser en guide.
21 heures 30. Le conducteur, d’un air quelque peu gêné, reconnait qu’il est déboussolé et demande « quelqu’un du bled pour nous guider ». Ce guide devra échanger de place avec le jeune installé sur le capot, faute de quoi il risque de ne pas voir le terrain. Le jeune- et cela se comprend aisément- accepte l’idée sans la moindre hésitation, mais personne d’autre ne veut de cette offre maudite. Pire, personne parmi nous ne peut se situer sur le terrain, géographiquement parlant. Et il n’est pas question de passer la nuit ici. Personne ne veut dormir dans cet endroit inconnu, à la belle étoile. Surtout, pas le chauffeur qui est intraitable sur la question. Et il a une bonne raison : il doit impérativement prendre le chemin du retour demain à six ou sept heures du matin pour prendre d’autres clients. Dans cette situation de crise, ma formation d’officier va me servir, une fois de plus, à quelque chose. Elle m’aide à me porter volontaire pour cette fonction de guide quelque peu risquée. Ma candidature est soutenue par un Garde et un vieux de Ouadane, un ancien Supplétif. Tous deux, comme tous les «cinq choyés » de la cabine, ont payé, chacun, la modeste somme de 1200 UM pour leurs places « confortables ». Ils avaient remarqué la présence d’une carte et d’une boussole que je porte sur moi. Je ne suis pas certain qu’ils savent les utiliser. Mais je comprendrai plus tard que c’est grâce à ma possession de ces outils « magiques » qu’ils m’ont fait confiance. Ils incitent les autres à m’élire et y insistent. D’ailleurs inutilement ! En effet, l’absence d’un rival facilite énormément leur campagne en ma faveur. Je suis désigné quasiment à l’unanimité. Un plébiscite ! Seule la jeune dame, ma voisine dans la cabine - encore elle !-montre peu d’enthousiasme à mon égard. Pour quelle raison ? Je ne le saurais probablement jamais. La question de désignation du guide réglée, nous devons, obscurité oblige, rester deux heures supplémentaires sur place, en attendant la levée de la lune.
Reprendre la route.
00 Heure. La lune s’élève dans le ciel, éclaire le paysage… Les lignes caractéristiques du terrain apparaissent progressivement: je les vois dans la nature… et les lis sur la carte en l’éclairant d’une petite lampe électrique en ma possession. Mettant en pratique mes connaissances en topographie, et aidé par l’ancien Supplétif qui connait passablement la zone, je fais un tour d’horizon, définis mon point de station et conclus que Chinguitty est à plus de 100 km derrière, et que la piste que nous suivons depuis la passe d’Amogjar est l’une de ces bretelles, nombreuses dans la région, qui s’éloigneraient infiniment de notre destination, ne menant nulle part. « Il faut rebrousser chemin… et rouler à 30 km/h », dis- je avec un peu de fierté, en m’adressant au conducteur, avant de reprendre la route. Même à cette faible allure, je ne tiens pas le coup à cause du froid qui me glace le visage et les membres supérieurs, alors que la chaleur dégagée par le moteur de la Land-rover me surchauffe au niveau de la partie inferieure du corps en contact avec la surface métallique du capot: les jambes, les cuisses... « Quel paradoxe climatique ! », songeai- je un petit instant, avant de demander de l’aide. Un passager me prête une couverture dont je n’arrive pas à m’en servir. On s’arrête. Le Garde, efficace qu’il est comme toujours, vient à mon secours : il m’enveloppe avec la couverture en l’attachant avec de la ficelle autour de mon corps. Il a pris soin de me laisser les mains libres moyennant quoi je pourrais m’accrocher, tant bien que mal, au capot et éviter ainsi la chute qui me menace à chaque fois que le véhicule amorce l’un de ces virages acrobatiques auxquels se livre fréquemment l’audacieux conducteur, pour nous montrer combien il est viril et courageux. Pour confirmer l’identification d’un point géographique sur notre itinéraire, il me faut demander un arrêt que j’obtiens, souvent non sans difficulté. Le Garde, qui voyage en tenue militaire, intervient parfois pour le faire exécuter par notre chauffeur indocile. Nous effectuons plus de cinq arrêts. L’arrivée à Chinguitty … et la question d’hébergement. 03 heures. La ville célèbre est plus que mythique à cette heure de la nuit. Aucun mouvement, aucun bruit sauf celui du vent… Pas de signes de vie apparents… Je me rends au poste de la Gendarmerie. Le gendarme de faction me confirme les renseignements que j’ai au sujet de l’hôtel, me conseille de passer chez le responsable, qui en a la charge pour obtenir une chambre, et suggère de garder mes effets en attendant mon retour. Le domicile du « responsable » n’est qu’à 200 mètres, et il n’y a pas de sentinelle. Dès que je franchis le seuil de la porte de la clôture, la musique, la causerie et d’autres bruits me proviennent d’une salle faiblement éclairée. « Heureusement ! Heureusement qu’ils ne dorment pas encore », me dis-je avec soulagement, en me répétant. Il s’agit de gens respectables que je découvre dans le salon : le « responsable », un autre haut responsable, 3 ou 4 messieurs appartenant apparemment en majorité à la Fonction Publique. Manifestement, ils organisent une veillée amicale en alternant des choses agréables devenues coutumières pour eux : boire le lait de chamelles, jouer à la belotte, raconter des souvenirs, se taquiner amicalement, parler service… Après un petit quart d’heure, juste le temps nécessaire pour que le groupe s’intéresse à moi à l’issue d’une partie rapide de belotte, et après les salutations d’usage, j’expose l’objet de ma visite nocturne tardive, tout en m’excusant. Bien qu’apparemment compréhensif, le « responsable » me répond sur un ton catégorique qu’il n’y a pas question de me donner une chambre à l’hôtel ; « car, il n’a toujours pas de statut », dit-il. Il ajoute que je peux, si je n’ai pas d’autre endroit, dormir chez lui, avant de me demander quelle était ma tribu. Je me dérobe à sa question, le remercie pour son offre d’hébergement, « bien qu’elle soit assortie de condition », remarquai-je dans mon fort intérieur, sans le lui dire, et prend congé de lui et son groupe d’amis et de leur ambiance festive.
Mes bagages mis en salle d’arrêt !
Je retourne voir le gendarme à qui j’ai confié mes effets. Il me propose de passer la nuit dans le domicile du commandant de Brigade qui est à dix pas de marche. N’ayant pas d’autre choix, j’accepte avec plaisir et lui confie de nouveau mes bagages qu’il a gardés dans la salle d’arrêts, salle qui n’a pas été utilisée depuis plusieurs mois, selon ce qu’on me dira plus tard. L’explication en est simple : ils sont très peu nombreux, les actes délictueux à Chinguitty. Le contraste est frappant avec Nouakchott et les cellules de ses commissariats de police qui pullulent de délinquants. Le Gendarme me conduit dans le salon, propose de m’apporter à manger et du thé, mais je décline tout, pensant au dérangement que ça pourrait occasionner pour lui à cette heure trop tardive de la nuit. Attitude que je regretterai quelque peu, plus tard dans la nuit ! Il me quitte en me souhaitant bon sommeil. Seulement, la faim, le froid et les soucis qui me cassent le crâne empêchent son souhait de s’exhausser.
La cité mythique ensevelie.
07 heures. Tôt dans la matinée, j’entame mon périple à travers la Septième Ville de l’Islam et ses ruines. Je commence par la visite de sa mosquée dont le célèbre minaret représente dans nos manuels scolaires et dans le subconscient collectif de nos élites ce que vaut la Tour Eiffel dans les brochures de publicité parisienne et pour les Français. Par la même occasion, je fixe un rendez-vous avec l’imam pour 14 heures. Puis, je continue ma promenade dans les palmeraies mourantes, au nord et à l’est de la ville. Je m’arrête un petit moment pour observer quelques paysans et échanger avec eux, alors qu’un vent de sable souffle, devenant de plus en plus violent au fil des heures. Ils essaient vainement d’y résister en construisant ou en plantant des haies ou des ceintures de protection contre l’ensablement qui envahit leurs oasis. Devant ce spectacle désolant, de désertification rampante, la voix inaudible de cette tempête alarmante, qui résonne toujours en moi, m’interpelle douloureusement. Elle me plonge dans une méditation philosophique personnelle insupportable, avec des idées noires qui m’assaillent de toute part. J’en tire une conclusion factuelle assez pessimiste : l’inefficacité des « projets de fixation des dunes », l’absurdité de ce combat mené par des hommes démunis contre une nature austère, parfois féroce, et toujours indomptable... Mon attention y est concentrée totalement, tellement le constat est amer : en l’état actuel des choses, ils me semblent trop optimistes ceux qui pensent que la palmeraie de Chinguitty résistera encore plus de 10 ans, à cette avancée inéluctable du désert. Non ! Si rien n’est fait, elle sera ensevelie. Telle est mon impression. Elle est largement partagée par les paysans que j’ai rencontrés. Pour eux, comme pour moi, Chinguitty, ville agricole, est appelée à disparaître. Malgré cet avenir sombre de leur cité mythique, ces habitants sont déterminés à y rester quelles que soient les tempêtes. Est-ce par fatalisme ? Par attachement au terroir ? Ou pour d’autres motifs ? Dans tous les cas de figure, je leur donne raison : Chinguitty, c’est leur orgueil. Mais au-delà de sa dimension régionale et locale, la cité mythique est la fierté de tout un pays, un symbole historique- mais vivant- d’une nation, de son rayonnement culturel et civilisationnel. Un capital énorme à préserver, quel que soit le prix à payer.
Des sensations de dépaysement.
12 heures. Retour chez mes hôtes. On me sert la boisson (du zrig), le thé et le repas. Un gendarme m’apporte mes bagages sans que je le lui demande ; « Au cas où vous auriez besoin d’y prendre quelque objet », me dit-il poliment. Il ignore que je n’ai pas envie de les défaire de crainte que l’on découvre mes provisions. Je les trouve en ce moment mal adaptées au contexte. Ces rations individuelles composées de boites de conserve, de café, de lait manufacturé… de sachets de champignon, d’asperge… sont certainement bonnes à détenir sur la Côte d’Azur ou sur un autre continent. Par contre, ici à Chinguitty, je réalise qu’elles sont totalement malvenues. Vouloir m’en servir serait interprété comme de l’ingratitude ou comme un manque de respect à l’égard de mes généreux hôtes. Rien qu’à y penser me tourmente, me donne un sentiment d’auto culpabilité, « d’aliéné », une sensation de dépaysement que je m’efforce de surmonter, de cacher.
Faire le muezzin… et visiter la bibliothèque…
14 heures. Je me rends à la mosquée, escalade doucement les marches de ses escaliers vieux de quelques siècles, et m’improvise en muezzin, le temps d’une prêche pour la prière de Dhoher. La prière terminée, l’imam me conduit dans la célèbre bibliothèque d’Ehel Habott. Cette honorable famille a pu rassembler, au cours de plusieurs siècles, plus d’un millier de livres achetés au prix fort, transportés ou livrés à dos de chameaux. D’après mon interlocuteur, Mohamed Lemine Ould Ghoulam, l’imam, il y avait plus de 1500 livres, à l’arrivée des colons. Il n’en reste plus aujourd’hui que 900 dont une trentaine écrite à la machine, tout le reste à la main, par des copistes. Certains de ces manuscrits ont disparu des bibliothèques arabes. Seuls sont conservés les exemplaires détenus par Ehel Habott. Cette bibliothèque traite de tous les aspects de la connaissance et du savoir arabes de l’époque précoloniale : linguistique, sciences islamiques, poésie, … mais aussi des sciences et techniques : alchimie, médecine, logique, mathématique… Devant ce trésor inestimable, je reste réellement ébahi. Le gérant de la bibliothèque de l’EMIA que je suis, s’étonne que des citoyens d’antan, avec des moyens aussi dérisoires, aient pu réunir un capital culturel aussi précieux. La comparaison avec la bibliothèque dont j’ai la responsabilité est peu flatteuse pour moi. Sur mes rayons, le fonds n’est pas aussi riche et varié. Il se limite à quelques centaines d’ouvrages constitués pour l’essentiel de romans policiers du style : Maurice Le Blanc, Aghata Christie, Exbray… et j’en passe.
Le retour à Atar… et la question sans réponse
18 heures. Je suis chez mes hôtes quand une Land-rover de la Gendarmerie ramena le commandant de Brigade. Il rentre d’une permission… et semble un peu surpris par ma présence. Je lui explique l’objet et les conditions de ma visite. Rapidement, il se montre compréhensif. Et pour preuve : il me demande de prolonger mon séjour parmi eux et y insiste. Je décline poliment sa requête en bavardant autour d’un thé que j’ai pris rapidement avec lui. Puis, je le remercie pour l’hospitalité, pour le soutien chaleureux et actif de ses collaborateurs et le quitte à bord du véhicule de la Gendarmerie qui me ramena à Atar après une heure et demie de route. Un délai sensiblement dix fois plus court que celui que j’ai mis à l’aller ! La grande différence entre les deux temps mis s’expliquerait peut-être par l’absence, au côté du chauffeur, de femme capricieuse dans le dernier voyage, ou plutôt encore, par le sens de responsabilité chez les conducteurs militaires et leur esprit de rigueur. La dernière hypothèse me semble plus plausible bien qu’elle n’explique pas tout. Encore, faudra-t-il vous avouer que ce n’était pas là la problématique intellectuelle majeure qui a retenu mon attention durant cette petite aventure, malgré tout agréable. La question que je me suis toujours posée, et que je me pose encore est comment éviter le traditionnel et célèbre test d’identité : « quelle est votre tribu ? ».
Atar, 30 décembre 1985 Lieutenant El Boukhary Ould Ahmedou O. Mohamed Mouemel Instructeur et Gérant de bibliothèque à l’EMIA Adresse actuelle : elbukhary_mm@yahoo.fr

Lettre ouverte à son excellence le président de la république : Kaédi, une ville en état de siège

Excellence
La ville de Kaédi est laissée à elle-même, abandonnée, délaissée, cette attitude de mépris a plongé sa jeunesse dans un désespoir profond sans précédant engendrant des conséquences dramatiques. La capitale du Gorgol connait une situation difficile depuis plus de deux décennies dans toutes les sphères de la vie politique, sociale et économique. Ce mal pèse lourdement sur sa jeunesse réputée pour son excellence et son attachement à la patrie Les autorités administratives en service sont souvent zélées et se permettent des abus de pouvoir que rien ne justifie. Nous tenterons à travers cette analyse de dresser un portait tout à fait exact de cette ville martyre qui a été jadis une cité phare qui a toujours contribué au développement du pays
1.1 -Administration :
L’administration est représentée par les beïdanes qui de surcroit s’expriment seulement en hassanya, c’est ce qui traduit une barrière linguistique et communicationnelle entre gouvernants et gouvernés au point que les populations conscientes de l’indifférence et de la négligence dont elles font l’objet, désertent l’administration qui symbolise la terreur et l’intimidation sans cesse voire une exclusion galopante à l’image d’une administration d’occupation qui sème la terreur et l’inquiétude. Le wali, le hakem, le hakem adjoint, le président du tribunal ,le procureur de la république ,le juge d’instruction, le cadi ,le directeur de la sureté ,le commissaire de police ; le commandant de la compagnie de gendarmerie le commandant de brigade de la gendarmerie ,le DRASS, le DREN ;le commandant de la garde, le commandant de région militaire ,les walis adjoints ,le directeur de la SOMELEC , le délégué représentant le ministère de la culture, le trésorier régional sont tous issus d’une seule ethnie celle arabo –berbère : c’est pourquoi les populations n’ont plus confiance à cette administration dont le souci primordial est d’instaurer une psychose et un traumatisme permanent chez elles . Pour rapprocher des populations, les autorités se doivent comprendre la langue de leur administré pour pouvoir avec une idée sur leurs valeurs culturelles et sociales en vue de les comprendre et connaitre leurs problèmes et leurs priorité, mais les représentants de l’administration ne comprenant pas le fonctionnement sociologique ’d’un milieu qui leur est étranger considèrent les autochtones comme étrangers : c’est ce qui explique souvent les divergences entre administrateurs et administrés à Kaédi. Cette administration contribue à l’officialisation de l’expropriation des terres des pauvres citoyens et distribuées à des commerçants maures venus d’ailleurs : ainsi toute la partie sise derrière l’aéroport qui était une propriété des kaédiens autochtones leur a été spoliée purement et simplement. Dans le même ordre d’idée un commerçant et affairiste se nommant Cheikhatou représentant l’UFP s’est accaparé de plus de 70 hectares appartenant aux populations de Kaédi. Les pauvres paysans sont soumis à des redevances surélevées et exorbitantes s’ils refusent de s’exécuter ils perdent leurs terres, alors que l’Etat ne prend pas les dispositions nécessaires pour que la campagne agricole démarre à temps. Les autorités administratives encouragent et favorisent la spoliation des terres des populations noires comme le hakem par exemple qui a nié catégoriquement que les rapatriés de Ganki Doumbodji puissent posséder des terres au niveau du PPG1, menaçant de les enfermer s’ils continuaient à revendiquer leurs terres pour le hakem toutes les terres appartiennent à l’Etat. Ce hakem montre une fermeté à travers des cas de spoliation. Il avait aussi refusé de trancher un autre cas de spoliation des terres de cultures appartenant à Moctar Ali Ndjim rapatrié installé dans le site de Patoukone. Cette administration manque de respect à ses administrés qu’elle est censée pourtant représentée, car toute administration sérieuse se doit de se mettre au service des administrés. Dans la zone se situant à l’ENFVA, sur l’axe Lexeiba, les walis qui se sont succédé ont spolié des terres appartenant aux populations de Kaédi, des lots de 1000 Mètre carré qu’ils revendent par la suite à des maures prétextant que ces terres relèvent du domaine de l’Etat.
2-La police :
C’est une police de répression qui se caractérise par l’excès de zèle à l’endroit des noirs qu’elle humilie quotidiennement. Les malheureux citoyens qui y séjournent subissent des répressions, des violences verbales et physiques. Elle recourt à la torture, les jeunes noirs durant leur séjour au commissariat de police sont menottés torturés même pour une accusation à la suite d’une banale affaire ne sont pas épargnés par le supplice infligé par les brigades spécialisées dans la répression constituées d’individus arrogants, indisciplinés sans aucune formation ni éthique. Une cellule de la police rédige des procès verbaux ou les aveux extorqués aux accusés y sont mentionnés. Banalement, le dossier transmis au parquet dans des conditions pareilles dramatiques débarque auprès du juge d’instruction aussi zélé et raciste que les éléments de la police qui ont rédigé le procès verbal ; confirme les charges contenant sur les fallacieux PV. L’accusé présenté devant le procureur qui ne parle que le hassanya comme le juge d’instruction des centaines d’accusés sont condamnés à des peines lourdes avec un motif très banal.
3-La jeunesse
Abandonnée et placée dans de mauvaises conditions, elle s’adonne au banditisme, à la délinquance et à la drogue, ainsi la majorité des jeunes s’adonnent à la drogue et au vol. Cette situation engendre la mise en place d’un réseau mafieux au niveau du corps de la police, souvent accusés gratuitement par des policiers qui font partie de ces réseaux qui demandent des sommes faramineuses pour libérer les jeunes accusés ,sinon sur la base de simples accusations ils sont placés en détention préventive à la prison civile de Kaédi attendant leur procès dont la sentence est connue d’avance. Il faut savoir que le réseau constitué des policiers, des membres du parquet et les gardes pénitenciers travaillent ensemble pour réduire le noir au néant.
4-La justice
Un vaste réseau mafieux est présent au parquet constitué de policiers, des membres du parquet et des affairistes connus dans le milieu des renseignements. Les prévenus et détenus de la maison d’arrêt doivent sortir des montants exorbitants pour obtenir la liberté provisoire qu’ils achètent en fait. La maison d’arrêt est remplie de jeunes tous noirs issus de la communauté noire (Peulhs, Soninké et harratin) qui développent la délinquance dans le milieu carcéral. Les lourdes peines ne sont réservées qu’aux noirs. Ces jeunes sont –ils tous mauvais ? Pourquoi tous les détenus sont noirs ? Le secteur de la justice est connu par une corruption à grande échelle, plusieurs plaintes introduites au parquet sur la personne de Dr Mohamed Cheikhna, gynécologue en activité à l’époque au centre hospitalier de Kaédi, par insouciance il a occasionné plusieurs décès des femmes dont les noms suivent : 1-Kadia Amadou, hospitalisée le 09-02-2010 et décédée le 11-02-2010 2-Djeynaba Timéra, hospitalisée le 07-02-2010 et décédée le 08 -02-2010 3-Aissata kébé, hospitalisée le 14-02-2010 et décédée le 16-02-2010 4-Hapsa Ba, hospitalisée le 15 -02-2010 décédée le 16-02-2010 5-Minetou Mint Salem, hospitalisée le 23-03-2010 et décédée le même jour 6-Aminata Gueye, hospitalisée le 04-04-2010 et décédée le 14 -04-2010 7-Naguiba Mint Messaoud, hospitalisée le 08-05-2010 et décédée le 09-05-2010 8-Batouly Kane, hospitalisée le 26-04-2010et décédée le 02-05-2010 09-Benina Mint Alioune, hospitalisée le 08 -05-2010 décédée le même jour 10-Mariata Sow, hospitalisée le 10-05-2010 et décédée le même jour La liste n’est pas exhaustive. Après une telle forfaiture les sieurs Abdrahmane Samba Dia né en 1956 à Sayéne Gababé et Sall Mouhamadou Hamady ont introduit des plaintes les 17 et 18 Mai 2010 jusque là le parquet est resté muet par rapport à leur plainte classée sans suite après avoir été menacés par le procureur. Les populations attendent toujours que justice leur soit rendue. C’est pourquoi les populations ont perdu confiance à cette justice. Entre 2010 et 2012 le procureur de la république avait saisi quatre armes appartenant à des beïdanes, nous avons appris que les armes étaient sans autorisation et avaient été remises à leurs propriétaires alors que des noirs sont désarmés prétextant qu’ils ne possèdent pas une autorisation de port d’arme. Le 15 Avril 2013, Amadou Mamadou Sow, retraité de la SNIM ayant abattu un chameau qui avait détruit ses cultures sera placé en détention préventive une semaine durant et son arme lui sera retirée par le même procureur qui avait remis des armes à leurs propriétaires qui n’avaient aucune autorisation : ce qui signifie la volonté d’armer une communauté pour désarmer une autre .
5-L’état civil
Considérés comme étrangers les noirs candidats à l’enrôlement sont soumis à des conditions difficiles, ils sont humiliés avant d’être rejetés. En connivence avec le tribunal, les candidats à l’enrôlement dont les parents sont décédés peuvent passer plus d’un mois pour chercher à établir un certificat de décès mais le plus souvent le président du tribunal les soumet à de rudes épreuves les demandant de fournir des témoins. Plusieurs enfants dont les parents vivent à l’étranger ne pourront pas s’enrôler au registre d’état civil et des titres sécurisés ce qui va engendrer des conséquences dramatiques ; plusieurs mauritaniens deviendront apatrides dans leur propre pays.
6-L’Education
La conséquence de l’échec de la reforme en cours se traduit par la baisse des niveaux des élèves et le taux d’abandon élevé. L’école n’offre plus aux jeunes un enseignement de qualité capable de les garantir un avenir meilleur pouvant faciliter leur intégration futur dans la vie sociale. Le comble du mal est que les autorités ne proposent aucune alternative pouvant redonner espoir aux populations. Les principales causes ayant engendré cette situation sont : - Absence d’une de vision pour une politique éducative sérieuse - Absentéisme des enseignants - pléthorique des classes - Manque de formation des enseignants - Démission des APE - Inadaptation du contenu de l’enseignement par rapport aux besoins du marché. Cette situation inquiétante se traduit par des taux d’abandon élevés ; les nouveaux potentiels candidats dans le milieu du banditisme sont tous issus de l’école.
Absence de programme de développement :
La proportion de la population active qui vit le chômage est passée de 13 pour cent en 2000 à 31 pour cent en 2008 soit une progression de 241 pour cent .Actuellement le taux de chômage atteint plus de 50 pour cent. La prise en charge du développement régional sur le plan institutionnel ,reste l’apanage de l’administration territoriale, notamment par le biais du conseil régional de développement qui reste en réalité peu opérationnel et peu connu des acteurs régionaux du développement dans la mesure ou il n’est pas arrivé à promouvoir le développement. Cette situation catastrophique est le portrait réel de cette cité oubliée, négligée, bannie et marginalisée. Il est urgent d’entamer une réflexion dans le sens d’adopter des stratégies pour sortir Kaédi de l’enfer dont les autorités racistes et zélées le maintiennent.
Dia Mamadou Aly Infirmier à la retraite Résident à Kaédi 44 61 90 77
Source : Dia Mamadou Aly

Aleg : La coordination de l’espoir de Dechra : Une nouvelle dynamique

Vendredi 31 mai 2013 aux environs de dix huit heures, la grande enceinte contiguë à l’auberge de l’espoir a abrité une imposante réunion politique qui a regroupé autour des responsables régionaux de l’Union Pour la République, secrétaire fédéral et secrétaires de sections et de sous sections plusieurs centaines de militants de l’UPR. A l’origine de la réunion, un groupe des cadres de la ville d’Aleg ayant en commun d’appartenir effectivement à de vieux quartiers de la ville comme la liberté ou El Jedida entre autres. Parmi ces autochtones, initiateurs de cette nouvelle dynamique appelant à plus d’unité et de concorde au sein de l’Union Pour la République, il ya le maire adjoint de la ville Oumar Ndiaye et plusieurs autres cadres comme le directeur du contrôle et de l’audit interne au ministère des finances, Abass Sow... ... Sidi Mohamed Ould Abdel Kader, Mohamedou Ould Barka, Mahi Ould Oumar Ould Sidi Mohamed Abdallahi Ndiaye, Baba Fall, Abeidi Ould Breihalla, Alhousseinou Ngaidé , Mohamed Yahya Ould M’reizig, Samba Ould Bilal. Résolument engagé dans le soutien au programme du Président Mohamed Ould Abdel Aziz, ces cadres ont voulu à travers la Coordination Emel (espoir) Dechra exprimé au parti leur démarcation de tous les acteurs politiques en terme de subordination et leur entière disponibilité cependant avec tous au sein d’un partenariat gagnant qui dépasse les clivages stériles et les querelles de minarets afin de bâtir un parti fort capable à la fois de porter les ambitions du Président Mohamed Ould Abdel Aziz et de créer les conditions favorables qui garantissent une éclatante victoire lors des prochaines élections municipales et législatives . Au cours de son intervention, le maire adjoint de la ville d’Aleg, Oumar Ndiaye a rappelé que ce groupe est le premier qui a eu l’audace de prendre l’initiative de soutenir le mouvement de restructuration du 6 août 2008 à Aleg, ce qui constitue un signal fort et indéfectible du soutien à l’action du Président Mohamed Ould Abdel Aziz. Selon le maire adjoint : « Nous continuons à soutenir encore davantage le programme du Président. Mais sans être à la solde de quiconque. Nous sommes un groupe représentant les habitants de la ville d’Aleg qui veulent être considérés comme tel. Les divergences au sein de notre parti l’UPR doivent cesser. Notre seul adversaire à tous c’est l’opposition ». Lui succédant, Samba Ould Bilal a exprimé dans un discours lu au nom de l’initiative renouvelé le soutien au programme électoral du Président de la république dont les réalisations concrètes en termes de construction, de développement et d’unité nationale sont légion à travers toutes les wilayas du pays. Aussi Samba Ould Bilal a exhorté les militants de l’UPR à dépasser les divergences afin d’élargir la base du parti à travers une éclatante victoire au cours des futures échéances électorales. De son côté, le fédéral de l’UPR au Brakna a remercié au nom du Président de son parti, Mohamed Mahmoud Ould Mohamed Lemine les responsables de cette initiative et les centaines de militants qui ont bravé les conditions climatiques particulièrement difficiles pour venir assister à cette importante manifestation politique. Le fédéral a aussi exhorté les militants à se diriger massivement vers les centres d’enrôlement afin de procéder au retrait de leur carte nationale d’identité.
Source : Sneiba El Kory