jeudi 3 juin 2010

Sacrée Assaba!





Oui, mon Assaba chérie, nombril de ma Mauritanie chérie. Ne dois-tu pas être le centre de ce monde qui est le nôtre. Or, te voici reléguée très loin, encore plus que le second plan. Livrée à toi-même, comme si tu ne méritais pas toute notre attention.

Oui, sacrée Assaba,Pourquoi tant d'injustice? Pourquoi ce retour aux pratiques féodales moyenâgeuses... Toujours dans la localité de Blajmil, où il y a quelques mois, le barbelé destiné à clôturer des barrages pour les besoins de développement sert tout simplement de clôtures de troupeaux de tiers.

Voilà encore que le chef du village de Seyal, inflige aux villageois les plus démunis l'achat de feuillages de palmiers sauvages à raison de plus d'un démi million d'ouguiyas par an. Alors que le chef du village en question paie seulement une quittance de 50.000 UM par an à l'Etat sur la somme de 600.000 UM qu'il impose aux pauvres villageois depuis une vingtaine d'années.

Prenant conscience de l'irrégularité de l'opération, les villageois ont adressé cette année un courrier au ministère de l'environnement pour réparation. Le ministère a répondu par un avis favorable. Seulement, les autorités locales, notamment le Hakem bloque encore le dossier.

Pour rappel, le Hakem de Kankoussa a servi au même poste du temps où l'ami du chef du village était son patron, en l'occurrence ministre de l'intérieur à l'époque.

Sacrée Assaba, les autorités locales qui t'administrent ne savent-elles pas qu'une Mauritanie nouvelle est née? Que l'Etat existe et que les vieilles pratiques féodales et moyenâgeuses ne sont plus permises...


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Info source :
nasserdine

Cette fois, c’est parti pour de bon, El Bountiya change de visage !





Dans le cadre de la campagne d’assainissement de la Wilaya de Dakhlet NDB, la DSPCM a pris en charge l’enlèvement des ordures dans les zones suivantes : Zone EPBR, zone ZAC longeant l’aéroport du coté Sud/Ouest et la zone de El Bountiya, célèbre par ses mauvaises odeurs.

El Bountiya était occupée illégalement par des étrangers qui s’adonnaient au traitement traditionnel de poissons et représentait aussi, un vivier pour la migration clandestine, entre autres.

A l’issue du déménagement de ses occupants, la DSPCM a mobilisé d’importants moyens matériels et humains pour l’enlèvement de 11000 tonnes d’ (ordures, huiles, déchets…) dont 40 % à El Bountiya.

L’opération a duré 22 jours avant de prendre fin le 27 Mai 2010 et permettre a ces zones de reprendre leur visage propre comme il y’a 15 ans (voir photo).

Les populations de Nouadhibou auront l’occasion de découvrir dans les semaines qui suivent, UN ESPACE VERT dans cette zone, compatible avec leurs ambitions citadines.

EV1 Ahmed Ould Moulaye Chef C.O/LCMI



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Info source :
DSPCM (Mauritanie)

Gourel Thierno/Maghama : Meurtre à coups de hache et de fusil




Vendredi 28 mai, à Gourel Thierno, aux environs de Maghama (Gorgol), un homme âgé de 40 ans a été retrouvé morts à coté d’un périmètre irrigué. Il a été tué à coup de hache et de fusil.

Principal suspect : le frère cadet de la victime âgé, lui, de 30 ans. Le suspect aurait pris la fuite et serait de l’autre coté du fleuve, au Sénégal. Il est recherché par la police.

A la veille du meurtre, il y avait eu une violente dispute entre les deux frères.

Khalilou Diagana



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Info source :
Khalilou Diagana pour Cridem

Boghé : Plainte d’un citoyen contre la SNDE auprès du tribunal d’Aleg, la CAPEC se dérobe !

Un commerçant du nom de Mohamed Abdallahi O Mohamed vient de déposer une plainte auprès du parquet contre l’Agence locale de la SNDE basée à Boghé et monsieur Taki, ex-chef d’agence de la CAPEC de Boghé. Le plaignant affirme que l’un des mis en cause, Taki notamment, l’a traité de fou au téléphone.

L’origine du différend entre les deux parties porte sur une facture impayée à la société d’eau d’un montant de 159.111 Ouguiyas et datant du 11/04/2010. Une facture portant l’adresse du Chef d'agence Capec Nioly. Une maison conventionnée par l’Etat. Elle était habitée par monsieur Taki qui dirigeait jusqu’au début de cette année 2010, le bureau de la CAPEC de Boghé avant son affectation au siège centrale.

La facture fait un cumul de plus de 150. 000 UM de plusieurs factures impayées a déclaré le chef d’agence de la SNDE. La Direction générale de la CAPEC, citée par le commerçant en question refuse de payer le montant due à la SNDE prétexant qu’elle ne prend pas en charge l’eau et l’électricité de ses cadres bien que cette facture porte l’adresse de leur Institution.

Le chef d’agence de la SNDE que nous avons contacté s’étonne que Mohamed Abdallahi qui a déjà saisi la justice se mette encore à médiatiser l’affaire. Pour lui, cette facture sera payée soit par le propriétaire de la maison ou par Taki en parsonne. Or, ce dernier a déjà passé service et quitté la ville. Mohamed Abdallahi a rencontré le Hakem et madame le Wali sans obtenir satisfaction auprès de ces derniers nous a-t-il déclaré.

Mohamed Abdallahi, dans sa plainte, déplore l’attitude du Hakem de Boghé à son égard et qui dit-il l’a insulté et méprisé dans son bureau, le qualifiant de « Moujrim.» En tous cas, cette affaire est claire, la facture doit être payée par la direction générale de la CAPEC parceque l’abonnement est fait à son nom.

Pour l’instant, la SNDE refuse de rétablir l’approvisionnement en eau de la maison de son client, Mohamed Abdallahi tant que la facture n’a pas été payée. Comment l’Etat par le biais de la direction générale de la Caisse Poulaire d’Epargne et de Crédit qui avait conventionné cette maison et pris en charge à son nom l’eau et l’électricité peut-il aujourd’hui refuser de régulariser cette facture en voulant faire endosser à un citoyen une responsabilité qui n’est pas la sienne ?

Il faut signaler qu’avant d’être occupée par Taki, la maison avait des arriérées de 9419 Ouguiyas selon le propriétaire. La SNDE depuis que le domicile a été occupé par Taki n’a jamais établit de facture. C’est seulement après l’affectation de ce dernier au mois de d’Avril dernier qu’elle a établit une facture cumulant 159.111 UM. (Affaire à suivre).

Thièrno Souleymane Cp Brakna

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Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

Ould Abdel Aziz à Rosso




Selon des sources dignes de foi, le Président Ould Abdel Aziz doit se rendre, la semaine prochaine, à Rosso pour donner le lancement de la campagne agricole 2010-2011. La présente campagne d’un budget de 4 milliards d’UM se fixe un objectif de production de 80 000 tonnes de riz.

Toutefois, certains opérateurs du secteur signalent les premières difficultés, à l’instar de Boubacar Ould Ali, responsable d’une organisation agro-pastorale du Trarza qui a considéré que « certains agriculteurs n’ont pas été associés dans l’élaboration et la préparation de cette campagne et que les semences choisies par l’Etat ne sont pas celles voulues par les agriculteurs ».

Selon les autorités, les semences sont toutes locales, car celles importées de l’étranger ne donnent pas toujours les garanties de qualité et de salubrité. Pour d’autres agriculteurs, l’enveloppe consentie cette année à la campagne agricole est beaucoup moindre que celle octroyée par le passé ce qui suscitera d’énormes difficultés, car les vrais problèmes n’apparaissent qu’au cours de la campagne.


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Info source :
Canal Rim (Mauritanie)

Tostan : 78 Communautés disent non à l’excision et aux mariages précoces à M’Bagne.




Pour l’évènement, le comité local d’organisation de Tostan à M’Bagne a tout mis en œuvre pour la réussite de ce grand rendez-vous dédié à la promotion des droits de la femme. La cérémonie solennelle de cette déclaration publique s’est déroulée en face de la Moughata’a sous le haut patronage du Secrétaire général du Ministère Affaires Sociales, de l’Enfance et de la Famille (MASEF), M. Mohamed Eli O Telmidi. Il y’avait également à ses côtés le Représentant adjoint de l’UNICEF, M. Saîd Nemri ; la Directrice de la Promotion du genre au MASEF, madame, Maîmouna Mint Taki, madame le Wali du Brakna, Zeînebou Mint Ahmed Nah, le Hakem de la Moughata’a de M’Bagne Mohamed Mahmoud O mohamed Lemine et le maire de la commune.

Une ambiance folle régnait au milieu du rassemblement monstre organisé pour marquer la lecture cette déclaration publique de 78 communautés du Brakna qui ont renoncé à l’excision et aux mariages précoces des filles. Gomou Pinal (la troupe artistique de M’Bagne) encadré par Kaya Diop tenait en haleine des heures durant le public à travers les démonstrations chorégraphiques des danseurs de la troupe accompagnées par la voix merveilleuse de, Diami Gaye. Les garçons et filles de la troupe étaient déguisés en tenues aux couleurs de la république (jaune et vert). Au même moment, plusieurs groupes folkloriques venues de Dawalel, Wending, Dabbano, de M’Bagne ville défilaient devant les différentes délégations rendant ainsi le décor encore plus beau à voir. Ainsi, plusieurs facettes du riche patrimoine culturel des peuples « de l’eau » et du Fouta ont été étalées pendant cette grandiose manifestation à la place de l’indépendance de M’Bagne. Les pasteurs ont gratifié le public d’une parade d’ovins et de caprins appelé « Diaro » (en langue pulaar) ponctuée de temps à autre de coups de fusil de traite tirés en l’air. Cette parade fait partie des grandes manifestations culturelles de la communauté Peulh. Les scouts encadrés par Binta Gadio, Maîmouna Touro, Ramata Cissé, Sileymani Diop, et Hawo Sy étaient là pour nous replonger dans les années de gloire d’un mouvement qui a joué sa partition dans l’éducation des jeunes Mauritaniens avant son « déclin ». A l’arrivée de la délégation officielle vers 11 heures, l’animation avait baissé de rythme suite au retrait par le Hakem des fusils de traite et un ordre intimé aux pasteurs d’arrêter la parade. Les officiels, à leur arrivé ont salué le public, toutes les délégations ainsi que l’ensemble des groupes folkloriques présents sur place.
C’est le discours de bienvenue du maire qui a donné le coup d’envoi officiel de la cérémonie riche en couleurs et marquant ce qu’on appelle ici désormais « Déclaration Publique de M’Bagne ». Après avoir souhaité la bienvenue à l’assistance, le premier Magistrat de la ville n’a pas caché sa satisfaction devant « le choix la ville de feu Mamadou Samba Diop dit Mourtodo (paix à son âme) » pour abriter dit-il abriter « une manifestation d’une telle envergure ». Monsieur Sy Abdoulaye a également mis en garde les participantes contre tout recul dans ce combat. Il a aussi salué les efforts déployés par Tostan contre les pratiques néfastes que sont l’excision et les mariages précoces et le rôle qu’elle joue dans le raffermissement de l’unité et de la cohésion sociale du peuple Mauritanien. Le maire a plaidé en faveur de la poursuite et de l’extension du programme de Tostan et s’est engagé à le défendre auprès des l’Union des Maires du Brakna. A sa suite, le coordinateur national de Tostan, Mamadou Baba Aw a dressé le bilan de son organisme en trois années d’exercice sur le terrain. Dans le cadre de l’exécution de ce projet, intitulé : « Education aux Droits Humains de 30 Communautés du Brakna et Promotion des Pratiques Néfastes telle que l’Excision » par Tostan en partenariat avec l’UNICEF et le MASEF , « 48 communautés ont été sensibilisées sur cette pratique néfaste à travers le modèle de diffusion organisé dira t-il avant d’affirmer que ce programme a touché 32.072 personnes qui sont favorables à rompre catégoriquement avec ce fléau qui a occasionné tant de mal dans les familles ». Monsieur Aw a remercié le gouvernement Mauritanien, l’UNICEF et la Communauté de Madrid qui ont appuyé ce programme. Le Saîd Némri dans son intervention a s’est félicité de la déclaration publique d’abandon des mutilations génitales féminines de 78 communautés du Brakna. Le diplomate Onusien a dit que « cette pratique des MGF viole les droits humains et met en danger la santé de 3 Millions de filles et de femmes en Afrique et au Moyen Orient, est aussi ancrée dans les traditions Mauritaniennes, à une prévalence moyenne de 72% ». Avec un taux de prévalence de 88% dans la région du Brakna, le renoncement de plusieurs milliers de femmes et d’hommes et d’exciseuses ne peut susciter des espoirs de voir un jour ces pratiques contraires au respect des droits de l’enfant disparaître». Enfin, madame Marième Hamadi Diop, enseignante de formation a lu la ″Déclaration ″ tant attendue au nom des 78 communautés Pulaar et Maures de Brakna et par laquelle, ces femmes s’engagent à abandonner les pratiques néfastes comme l’excision et les mariages précoces des filles. « Nous, les représentants de 78 communautés Pulaar et Hassaniya des départements de Boghé, Bababé, M’Bagne, Aleg et Maghta Lahjar réunis ce Mardi 25 Mai 2010 à M’Bagne prenons l’engagement solennel en toute connaissance de causse d’abandonner la pratique de l’excision et des mariages précoces des filles au sein de nos communautés ». C’est à sa suite que le SG du MASEF a prononcé le mot de la fin dans lequel, il a loué l’action de Tostan contre les pratiques néfastes et le rôle qu’elle a joué dans le changement de comportements des femmes dans la Wilaya du Brakna. Il a également indiqué que le MASEF a élaboré une stratégie nationale de lutte contre ces pratiques néfastes (excision et mariages précoces) et qui sera mise en œuvre dans les Wilaya du Brakna, du Guidimakha, des deux Hodhs et du Tagant. Il faut noter que plusieurs organisations nationales et internationales ont pris part à cette manifestation. Des délégations de Tostan venues de la Gambie, de Guinée Bissau et du Mali ont pris part à cette rencontre.
Il n’est pas facile d’évaluer de façon exhaustive le résultat de l’action accomplie en trois années par l’ONG Tostan sur le terrain mais, eu égard à la forte mobilisation des femmes leaders d’opinion, des Imams de mosquée, des notables, des chefs coutumiers, des jeunes, des élus locaux issus de toutes les couches de la société, il nous est permis d’affirmer qu’un grand pas a été franchie. Rien que la mobilisation en elle-même a eu un effet psychologique sur les esprits de tous ceux qui ont participé à la rencontre de M’Bagne.

Les festivités de la veille
Dans l’après-midi du 24 Mai 2010, la ville de M’Bagne s’est vidé de ses occupants. Tous les habitants de la ville ont convergé vers la berge du fleuve pour assister à une parade de pirogues sur les eaux du fleuve Sénégal et baptisé « Bombéré » par les Hapulaaren. Cette prestation des « Soubalbés » ou (pêcheurs) entourée de pratiques mystiques dont le savoir reste exclusivement et jalousement détenue par les petits fils de Peinda Sarr ou les cousins de feu, Guélaye Ali Fall constituait une occasion d’exposer devant une gigantesque foule en liesse, toute la panoplie de leur tradition, sous fond de Pekaan, un genre artistique où seule la voix est utilisée. Ce genre artistique, le Pékan assurait l’animation tout au long de cette démonstration. Plusieurs pirogues motorisées étaient mobilisées par les organisateurs pour faire cet évènement un éclatant succès. Deux d’entre elles, étaient magnifiquement décorées aux couleurs nationales (jaune et vert) et ornées du drapeau national dont une partie flottait également sur les eaux. Les piroguiers à bord habillés en tenus traditionnels, pantalon noir et chemise blanche avec des écharpes jaunes et vertes en bandoulière et rames aux mains frappés du sceau du drapeau de la république. A mesure que les pirogues de Wending et de M’Bagne s’approchaient de la berge, les pêcheuses émerveillées par la scène, une à une ensuite en groupes isolés plongent dans l’eau pour aller saluer et applaudir leurs cousins et cousines. Ainsi, des femmes chiquement parés et portant des boubous brillants compactés par l’effet de la gomme n’hésitaient pas dans la foulée à mouiller leurs vêtements pour la circonstance. Les détonations nourries, de temps à autre, qu’on entendait par là n’ont pas pu ébranler la quiétude des pêcheurs, grands et petits embarqués à bord des pirogues. Le Hakem, visiblement séduit par la démonstration félicite les pêcheurs ainsi les organisateurs avec qui il pris une photo en présence du « Boumoye » de Horé Fondé (Sénégal), Demba Lawo N’Diaye, vêtu de sa tenue traditionnelle pour coller à l’évènement. Juste sur les berges du fleuve, nous avons visité une exposition de l’ONG Environnement et Développement Communautaire dont le siège est à M’Bagne. Dans la nuit, une soirée artistique a été organisée mais malheureusement elle a été arrêtée vers 00 heure sur ordre des autorités sans qu’on sache les vrais rasons.

Organisateurs mécontents du Hakem

La parade organisée au fleuve par les Soubalbés ou pêcheurs de M’Bagne a failli être annulée au dernier moment. Because alors, les organisateurs conduits par Kaya Diop, représentant de Tostan dans la ville et qui occupe le poste de 5ème adjoint au maire de la commune du même nom cumulativement avec ses fonctions de directeur artistique de la troupe Gomou Pinal n’ont pas introduit une demande d’autorisation auprès de l’autorité administrative. Raison pour laquelle, la police avait ordonnée momentanément la suspension de l’animation au fleuve. Heureusement, le Hakem s’est ressaisi à la dernière minute en acceptant après avoir rencontré le maire de signer leur autorisation. « Pour la grande considération que les populations de M’Bagne ont pour moi, j’accepte de leur accorder l’autorisation » a déclaré le Hakem, cité par notre source. A cet instant, l’animation au fleuve était à son comble. Premier couac entre le Hakem et les organisateurs. Ensuite, durant la soirée, la police est venue arrêter la soirée artistique vers minuit. Certains laissent entendre que c’est le commissaire de police qui a donné des instructions à ses agents pour arrêter la soirée. Et d’autres par contre désignent le Hakem. Pour l’un des organisateurs, ce sont ces derniers qui refusent de débourser le service payé de la police. Un droit tout de même. Pour un jeune artiste de Gomou Pinal, la puissance du volume de la sono a été frein car dit-il, le lieu choisi était trop proche de la résidence privée du Hakem pour que la première dame accepte laisser faire. Dans tous les cas, l’autorité est souveraine dans ce domaine là. Deuxième couac avec le comité local de Tostan. En pleine animation des groupes folkloriques Maures et Pulaars, le Hakem en personne saisit publiquement les fusils de traite entre les mains de certains individus et qu’il remet à la police pour les garder. Peu après, toujours lui le Hakem, ordonne d’arrêter la parade. La cause à en croire notre source, les bêtes créent du désordre. Suffit pour provoquer l’ire des organisateurs qui estiment que l’autorité veut gâcher la fête. Troisième couac. Heureusement le tout s’est déroulé jusqu’à la fin et l’évènement a été un succès éclatant. Et en aucun cas, l’autorité est indissociable de ce succès, le Hakem en tête. Et, il faut souligner que c’est grâce à lui que la presse a été installée dans une maison après des heures d’errance dans la ville à la recherche des organisateurs qu’il a lui-même téléphoné pour s’enquérir de leur situation.

Thièrno Souleymane CP Brakna

Rapport du Maire de Aéré M’Bar adressée au Président de l’UPR Réplique de Niang Harouna Mamadou (ancien membre du CMSN 1980-1984)




Après le congrès fédéral houleux de l’UPR au début du mois de Mai à Aleg, le Maire de la commune de Aéré M’Bar et le président de la sous section UPR dans cette commune ont cosigné une lettre de protestation s’insurgeant contre ce qu’ils ont appelé « une désignation injuste du représentant de la commune d’Aéré M’Bar dans le bureau fédéral d’Aleg ». L’ex officier, élu récemment dans le bureau fédéral de l’UPR au Brakna a réagit à cette lettre.

Implication politique de l’IGE

« Diombar est un citoyen Mauritanien jouissant de tous ses droits et de toutes ses facultés qui a été investi d’une mission d’Inspecteur Général d’Etat. Il jouit de la confiance du chef de l’Etat. Sur le plan politique, il a été investit d’une autre mission, il est membre du directoire national de l’UPR. Tout citoyen a le droit d’exercer cumulativement ces fonctions là sans qu’il y’ait une réserve par quelconque. Il a milité et soutenu le président Mohamed O Abdel Aziz lors des élections présidentielles du 18 juillet, ce dernier a crée un parti, il en fait parti. Dans ce cadre, il a joué la carte de l’unité, la carte de la transparence et il a donné confiance pleine et entière à tous les cadres et citoyens qu’il a trouvé sur place, à monsieur le maire en particulier et à son équipe composée de trois personnes (lui le maire, Samba Salayel dit Komé Moussa, l’Adjoint au maire N’Diaye Oumar). N’Diaye Abou est le seul cadre qui les soutient » a précisé l’ancien capitaine.
Sur les causes de la rupture entre l’IGE et le Maire, l’ancien commandant de la 7ème région militaire a indiqué : « cette confiance là a été malheureusement mal exploitée par monsieur le maire et son équipe lors de la création des unités de base. Celles-ci devaient être de 80 membres par unité sauf en cas de force majeure. On retrouve des localités qui devaient avoir une unité de base et qui se retrouvent avec une 5, 6 voire 7 unités de base de 30 ou de 20 adhérents . C’est fait intentionnellement. Ça c’est le premier élément. L’important n’est pas le nombre d’unités de base mais le poids de ces unités de base ! Et la désignation des présidents à la tête de ces unités de base a été faite exclusivement par cette équipe ».
Niang ajoute « que c’est sur la foi de la confiance parfaite, totale et mutuelle qu’il y’avait de part et d’autre entre Diombar et le maire que ce travail a été mené. Et Diombar jusqu’à présent est au dessus de la mêlée. Il ne s’estime pas investi d’une mission autre que celle d’appui et d’orientation.»
Concernant les adhésions massives, il a laissé entendre que ce n’est pas le fruit d’une campagne de monsieur le maire ni de son équipe. Mais de l’adhésion volontaire des populations, de leur désir de changement. » Pour lui « le maire n’a pas fait de campagne sauf cette magouille.» Deuxièmement, affirme-t-il « si vous avez 4683 inscrits, le nombre devait être de 5680 à peu près à raison de 80 par unité de base. Il y’a une différence de 1000 adhérents et qui justifient la constitution des structures sur la base de 30 à 40 personnes. »
« Diombar détient 9 unités de base ! », monsieur Niang dément en ces termes : « il ne détient aucune unité de base, il n’a pas d’unité de base ». Diombar poursuit-il, a un rôle au niveau national. Il intervient au niveau départemental pour nous soutenuir, nous qui sommes sur le terrain. La désignation des président des unités de base s’est faite de façon désintéressée, nous n’avons pas cherché à comprendre qui était désigné ou qui était de nous. C’est comme ça que ça s’est passé. Pendant que les autres avaient d’autres choses en tête. On s’en est rendu compte que tardivement. Quand vous observez le déplacement d’une carte d’identité, vous constaterez que c’est le propriétaire de cette carte qui dévient le président de cette unité de base. » Sur l’appartenace de monsieur Komé à l’opposition, Niang affirme : « Oui, il est de l’opposition, moi j’étais de l’opposition et toute l’équipe qui a fait adhéré massivement la population de la commune de Aéré M’Bar à l’UPR était composée d’opposants radicaux au régime de Maouiya. Ce sont eux qui sont venus apporter le changement dont on a besoin et moi je suis le porte parole de cette mouvance d’opposition.
Au sujet de votes pour départager les candidats à la présidence de la sous section, Niang repond : « Là j’apporte un démenti formel. Je donne comme preuve, il n y’a pas eu de vote car s’il y’a vote, il doit être fait par le corps lélectoral composé des présidents des unités de base. Aucun président d’unité de base n’a voté pour le bureau. Il y’a eu une commission de désignation qui s’est rétirée pour statuer sur trois candidatures : Komé Moussa Abdoulaye, Dia Abou Samba et celle de Komé Aboubacri. En établissant leurs critères de choix, Komé moussa a été éliminé pour son passé militant au PRDS dont il présidait la sous section dans la commune de Aéré M’Bar. La commission a conclu qu’il ne pouvait pas apporter le changement dont le parti avait besoin. Et le maire fasait partie de cette commission qui l’a éliminé. Donc, sont restés en liste, le poète de Maouiya, monsieur Dia Abou et Komé Aboubacri, ancien militant de l’AJD/MR. Face à ces deux candidats, la commission n’a pas pu les départager et monsieur le maire a dit, on va passer au vote et les deux membres de la commission de proposition qui ont fait basculer ce vote ont été propsés par N’Diaye Oumar (adjoint au maire). Ils ont voté et la candidature de Dia est passé. A l’annonce du résultat de cette commission de proposition, les présidents des unités de base ont dit non. Vous n’avez pas qualité de voter à notre place, nous sommes là pour ça depuis 8 heures jusqu’à 4 h du matin. Les militans de Sèno Boussobé ont été les premiers à faire cette déclaration. On a calmé la situation pour éviter des déchirements au sein du parti en estimant que quelque soit celui qui est élu, il travaille pour tout le parti. Et quand il fallait valider, sur les 83 électeurs nous en avons trouvé 31. Ce ce qui figure sur le PV. C’est grâce à la sagesse de Diombar que nous avons pu colmater les brèches et faire entériner le bureau pour éviter l’échec du congrès communal de l’UPR. »
« Il affirme avoir rétiré son candidat à la section départementale pour chercher un consensus, ce n’est pas vrai, il était minoritaire. Il comptait sur les délégués de la commune d’El Vra pour faire passer son candidat, ceux-ci ont refusé de le suivre systématiquement. Depuis 18 ans vous militer ici et vous n’avez jamais fait appel à nous lui ont-ils dit, si vous le faites aujourd’hui, ça veut dire qu’il y’a anguille sous roche ! Nous partons avec les gens de Bababé et de Aéré m’Bar et en cas de vote nous voterons avec ces gens là. Après le refus catégorique des délégués d’El Vra de nouer alliance avec lui, il a demandé successivement et obtenu deux poses. Enfin, il se résigne en disant comme vous ne voulez pas voter pour nous, on vous cède la présidence. Voilà, pourquoi, il a rétiré son candidat. Malgré tout, Diombar tenu à ce qu’il soit mis dans le bureau de la section départementale et qu’il ait même des délégués au congrès national et au congrès fédéral. »
Pour le bureau fédéral : « sur consensus tous les cadres du département se sont réunis pour décider ensemble. A partir de ce moment là, Diombar a téléphoné au maire Dieng Mamadou abdoulaye pour lui dire que le déparement de Bababé a obtenu trois postes dans le bureau fédéral et qu’il fallait réunir la sous section et consulter tous les cadres afin qu’on puisse proposer ensemble . ça n’a pas été fait malgré les multiples coups de fil de Diombar. A la veille du bureau fédéral, monsieur Komé Moussa téléphone à Diombar vers 23 heures 30 pour l’informer qu’il a été retenu pour représenter la sous section de la commune de Aéré M’Bar dans le bureau fédéral. Suite à quoi lui demande Diombar, il répond que c’est le maire qui lui a dit ça. Il y’a une procédure et si votre proposition ne passe pas par la structure habilitée sous section notamment). Il n y’a aucune structure régllementaire qui a siègé et délibé pour proposer tel ou tel comme candidat. C’est monsieur le maire, l’adjoint au maire N’Diaye oumar et le poète de MAouiya qui ont désignés Komé. Ce dernier est donc candidat de la commune par la volonté du maire. Le candidat officiel du parti c’était Dieng Abou Demba cadre de la commune de Aéré M’Bar ; le maire a fait des blocages. C’est en l’absence de consensus que le coordinateur régional a demandé le retrait des deux candidature contre une candidature consensuelle. C’est à cet instant que ma candidature a été proposée. Ce qui est surprenat, c’est qu’il dit (lui le maire) que ma désignation leur a été confirmée à partir de nouakchott avant la tenue des assises alors que c’est ensemble que les deux (Diombar et le maire) ont été convoqués pour se prononcer sur une solution de compromis. Et c’est en ce moment qu’il a donné mon nom.
Il dit que ça nous ramène aux pratiques de l’ancien système, cet ancien système, il fait en mouvement des Indépendants qui l’a porté à la tête de la municipalité durant le mandat en cours. Il signe ici, maire UPR. Il ne l’est pas, il loin de l’être car son élection est belle et bien antérieure à la création de ce parti. L’UPR n’a aucun maire !
Ce rapport a été fait en notre nom, militants upr de la la sous section de aéré m’bar. Or, aucun militant n’a été associé à la rédaction de ce document. Dire que ces unités de base ont été crées sur des bases éthniques, c’est lui qui le sait. Je dis que ni moi, ni Thima Diombar, ni un autre militant n’ont été associés de prés ou de loin au pilotage des opérations d’implantaion. Notre rôle s’est limité à mobiliser les populations pour adhérer massivement à l’UPR mais l’enrolement des militants sur les régistres, la désignation des présidents des unités de base n’était pas notre souci. Mais ce qui est intègre et d’envergure nationale s’est rabaîssé au point de développer un discours très sectaire et séparatiste. Non, c’est très petit. C’est un discours qui divise. Et quand on échoue, quand on obtient pas ce qu’on veut, on cherche à ridiculiser, à faire mal, à nuire. Donc là, la volonté de nuire et de diviser de monsieur le maire et son équipe est flagrant et c’est regrettable pour un parti qui veut s’implanter, pour des cadres qui veulent rester unis, qui ont fait une descente en demandant aux populations d’adhérer massivement à l’UPR dans l’unité et la cohésion en se serrant les mains et en oubliant qui était hier avec le PRDS, avec l’opposition et qu’on reparte sur des bases nouvelles et
Solides.
Synthèse de Thièrno Souleymane

mercredi 2 juin 2010

Tagant L’ADC de Dendane au cœur d’un conflit



L’association de développement communautaire mis en place à Dendane par le PDRC est traversée depuis deux ans par un sérieux conflit sur fond d’accusation de détournement formulée à l’égard du président de l’ADC et son trésorier par certains membres de l’association.
En effet, Teyib Ould Taqhi président de l’ADC et Ahmed Salem Ould Boude son trésorier sont accusés par Aly Ould Sidi vice président de l’ADC, Mohamed Ould Mouhamd Salem Ould Mohamed El Moctar et El Moctar Ould Lebatt Ould Mohamed Vall, d’avoir détourné l’équivalent en nature (grillages, ciment, charrette, pèles, brouettes…) de 6.014.000 UM.
Le coordinateur régional du PRDC monsieur Moustapha Ould Naha est accusé lui-aussi par les mêmes individus d’être en connivence avec le Président de l’ADC et de lui permettre de s’approprier frauduleusement et à titre personnel, des biens qui devaient revenir à toute une collectivité.
Mohamed Ould Mouhamd Salem Ould Mohamed El Moctar et El Moctar Ould Lebatt Ould Mohamed Vall sont fermes : « le coordinateur régional du PRDC est de mèche avec le président de l’ADC et son trésorier, il n’hésite pas à les défendre en usant des mêmes arguments fallacieux que ces derniers. Nous avons tenté plusieurs fois de lui présenter notre version des faits, il n’a pas accepté de nous écouter » soutiennent-ils.
Il convient de souligner que le problème qui secoue l’ADC de Dendane est vieux de plus de deux ans et depuis lors les plaignants continuent à faire le pied de grue à Tidjikja pour faire entendre leur cause.
« Nous sommes venus voir Lemine Mint Moma ancienne Wali du Tagant, elle nous a envoyé voir l’ancien Hakem de Tidjikja Abdallahi Ould Moctar mais l’affaire est restée sans suite. Nous sommes revenus à la charge avec le nouveau Wali du Tagant, le Hakem de Tidjikja et le chef d’arrondissement de Rachid mais jusqu’à présent le problème est resté entier » disent en chœur les plaignants Aly Ould Sidi, Mohamed Ould Mouhamd Salem Ould Mohamed El Moctar et El Moctar Ould Lebatt Ould Mohamed Vall.
Notons que le problème qui se pose au niveau de l’ADC de Dendane est sensiblement le même que celui qui s’est posé il y a cinq mois au niveau de l’ADC de Vraa Etalh localité qui dépend de la commune de Boubacar Ben Amer. Là-également, le responsable régional du PRDC est accusé de détournement et de favoriser un groupe au détriment d’un autre.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

Brakna : Le village de M’Botto a soif



Situé dans le département de M’Bagne, le village de M’Botto, peuplé de plus de trois mille âmes souffre d’une soif devenue endémique depuis quelques années. Les 4 puits que les populations ont fait forer de leurs propres moyens tarissent à chaque période des grandes chaleurs. Il ya deux jours, le chef de village, Mangane Amadou Aliou a appelé la rédaction du Calame pour relayer le plaidoyer des populations du village. « Je vous apprends qu’aujourd’hui, les quatre puits ont tous tari et les pauvres femmes chargées de la corvée quotidienne d’eau ne savent plus où se donner de la tête ; nous en appelons à l’Etat et aux autres bonnes volontés pour nous aider à trouver une solution urgente à ce problème endémique » Selon notre une autre source, après avoir sollicité l’Etat, le village avait été retenu dans la programmation annuelle 2008/2009 ; mais avec la rectification, le programme en question, s’il n’a pas été purement et simplement annulé, a accusé un gros retard préjudiciable aux populations. Toujours selon la même source, faute de trouver une oreille attentive, les populations du village ont décidé trouver une solution, comme d’habitude (écoles, oiseaux granivores, Sésamia…) à ce problème récurrent. C’est ainsi qu’une commission de 6 membres a été constituée à Nouakchott pour piloter l’opération de mobilisation des fonds auprès de tous les ressortissants du village au pays et dans la diaspora. Tablant sur un montant de 22 millions, la commission va procéder à la répartition de ce montant entre les ressortissants du village, suivant les capacités financières de chacun. Elle s’est donné un délai de 10 mois pour mobiliser ce montant. Cette entreprise intervient après la mobilisation des jeunes du village qui ont mobilisé et consigné dans un compte à la BMCI, un montant de près de 3 millions d’Ouguiya. Ces jeunes réunis dans une coopérative ont aussi commandité, en mars 2007, une étude hydrogéologique et géophysique de l’implantation du forage, comme ils ont démarché certaines ambassades implantées à Nouakchott.
Il est à rappeler que les puits qui alimentent ce village présentent une certaine salinité, ce qui expliquerait les dents « rouillées » de presque tous les enfants qui naissent depuis quelques années. Le Quotidien de Nouakchott a publié, dans l’une de ses éditions du mois de mai, un reportage poignant de son correspondant au Brakna. Dans ce reportage, les femmes, tout âge confondu, racontent leur calvaire quotidien. Peu avant, le site Saharamédias avait lui aussi relayé la plainte des populations, mais jusque là, l’Etat à travers ses structures déconcentrées demeure sourd et ceux qui sont censés défendre la cause des femmes et enfants dont certains ont implantées au Brakna restent insensibles au drame qui se joue dans ce village. Pourtant dizaines de puits et de forages ont été réalisés dans les départements de Boghé, de Maal, de Maghtaa Lahjar et de Bababé.
Un général du défunt HCE, à qui le problème a été posé, a demandé si ce village ne dispose pas de cadres ou élus pour plaider sa cause. Une façon de dire « vous n’avez qu’à vous prendre à vous-même ». Son interlocuteur lui a répondu que si, mais le village n’en a pas encore profité. Parlant d’élus justement, les populations de M’Botto n’en voient que pendant les élections, les campagnes d’implantation ou des « visitations.» Les maires, les députés et les sénateurs, qui n’assistent pas aux réunions des comités régionaux de développement chargés de la répartition des investissements de l’Etat entre les différentes communes de la Wilaya du Brakna, ne peuvent en aucun cas être un recours efficace pour remonter les doléances des populations des circonscriptions électorales. Pour ceux qui désirent se rendre utiles pour le village, veuillez appeler au 6611602 ou contacter le Calame.
DL

Brakna: Vive polémiques à Aéré M’Bar




Une quinzaine de jours après les opérations d’implantation des structures de l’Union Pour la République (UPR), locomotive de la majorité présidentielle et parlementaire, on note, encore, des vagues et une vive polémique entre acteurs politiques, dans la commune d’Aéré M’Bar, la plus peuplée de la moughataa de Bababé. Cette contrée correspond à la partie de la province traditionnelle du Lao, côté mauritanien, c'est-à-dire sur la rive droite du fleuve Sénégal.
Après le choix des hommes chargés d’animer les instances – sous-section, au niveau communal; section, au niveau départemental et fédération régionale – rien ne va plus entre la tendance du maire de la commune, Dieng Mamadou Abdoul, et les partisans de Thiam Diombar, inspecteur général d’Etat, chaque pôle exprimant sa colère contre l’autre. Dans un discours, on le comprend aisément, diamétralement opposé. La polémique enfle.
Ainsi, l’édile de la commune dénonce «l’influence» du grand financier, actuel préposé à la traque des hauts fonctionnaires véreux, adeptes de la gabegie. Celui-ci aurait profité de sa posture actuelle, au sein de l’Etat qui, en temps normal, devrait lui interdire de s’impliquer, directement, en politique pour placer ses hommes dans les structures locales de la formation soutenant l’action du président Mohamed Ould Abdel Aziz.
Mode opératoire: pression constante sur Ali Ould Alada, chargé de l’organisation des opérations d’implantation de l’UPR au Brakna. De la sorte, l’IGE aurait «imposé» ses pions, partout où cela était possible. Pour le reste, «usage d’une stratégie complémentaire, particulièrement vicieuse», soutient M. Dieng, «qui s’est résumée, tout simplement, à «torpiller» notre camp, au profit des candidats des autres communes, là où le coup n’était pas jouable pour Thiam Diombar». Une démarche aux antipodes du consensus, qui démontre qu’au-delà de la rhétorique, la Mauritanie nouvelle ressemble étrangement à l’ancienne.
« Faux!», rétorquent les partisans de l’inspecteur général d’Etat, qui relèvent la vieille tactique du mauvais perdant et l’éternelle rengaine des «faux démocrates», s’abritant derrière l’écran de fumée de «la manipulation et de la fraude», pour éviter de reconnaître une défaite dont l’évidence, sur le terrain, «crève, pourtant, les yeux».
Une contestation derrière laquelle les amis de Thiam perçoivent l’ombre et l’action d’un vieux baron, un cagoulard qui avance bien masqué et dont ils se réservent le droit de décliner, plus tard, l’identité.

Bataille de chiffres

Pour la petite histoire dont le fil rouge est une véritable bataille de chiffres, le camp du maire avance avoir été «trahi», après un consensus initial. Voyons un peu les comptes. Le département de Bababé est fort d’un total de 37 délégués. Thiam Diombar et ses amis – Ba Mamadou, le maire de la commune de Bababé, Sall Boubou, ancien député, Ba Mamadou Racine, ancien ministre, soit une forte alliance que, logiquement, tous donnaient favorite dans les manœuvres locales – se sont assurés le contrôle de 25 délégués, sur un total de 37, au niveau de la section de Bababé.
C’est donc à travers une alliance avec les communes de Bababé et d’El Vor, au sein desquelles se dégageait un consensus, que Thiam Diombar a mis en échec le plan initial du maire. La raison: impossibilité de trouver un consensus, à cause de la configuration interne d’Aéré Mbar. Tous les développements politiques ultérieurs, dans les opérations d’implantation de l’UPR au niveau de la commune, du département et de la région, prennent leur source dans cette mésentente originelle. A qui la faute? Chacun rejette la responsabilité sur l’autre, jurant, la main droite sur le cœur, avoir tout fait pour s’entendre avec l’autre tendance.
Suite parfaitement prévisible : l’onde de choc et ses effets, conséquences directes et dégâts collatéraux de ce coup initial, seront irréversibles, jusqu’à l’élection de la fédération du Brakna. Une structure décentralisée du parti, où la moughtaa de Bababé dispose de trois délégués, au même titre que celle de M’Bagne. Alors qu’Aleg en compte quatre, Boghé et Maghta-Lahjar se taillant la part des lions, avec cinq délégués chacun.
En dépit de cette réalité, qui renvoie à un jeu d’alliances, faute de consensus, la suite étant, naturellement, le vote où chacun mesure sa représentativité, le maire persiste et signe: «j’ai le contrôle du terrain et il est loisible, à chacun, d’en faire la vérification sur place. Un avantage plus important que les manœuvres de couloir à Nouakchott». Panier de crabes, si loin de la côte? On voit de tout, en néo-Mauritanie ancienne…
Sneiba

mardi 1 juin 2010

Santé / Distribution du Plumpy’doz aux malnutris du Tagant


Santé

Chefs de poste, agents de santé et relais communautaires des Moughatttas de Tidjikja et de Tichitt participent du 1 au 2 juin 2010 à un atelier de formation organisé par la Drass du Tagant. Les communications qui seront faites au cours de cet atelier portent sur la présentation du Plumpy’doz (aliment de supplément pour la prévention de la malnutrition) et sur le mode d’emploi des fiches techniques du programme de distribution pour un meilleur suivi des enfants dépistés.

Tous les enfants de la tranche d’âge de 6 mois à 3ans, quelque soit leur état nutritionnel, recevront du Plumpy’doz le 13 de chaque mois pendant trois mois successifs (juin, juillet, aout). Et les malnutris sévères recevront, en plus du Plumpy’doz, un autre supplément dénommé Plumpy’nut ; supplément qui sera également administré dans des structures de santé aux enfants malnutris sévère de plus de 3ans à 5ans.

Le 3 et 4 juin prochain un atelier similaire sera organisé à Moudjéria pour la formation des agents relais de cette Moughattta pour leur permettre d’assurer le suivi régulier des différentes phases de l’opération (dépistage, distribution et suivi). La même formation sera, également, dispensée le 11 et 12 juin aux agents relais de Soudoud considérée comme commune test où les malnutris bénéficient d’un suivi particulier (évaluation de l’impact, mesure de poids) de la part des responsables du programme dans le but de comparer les résultats de cette commune à ceux du reste de la région.

Pour rappel, le programme de distribution du Plumpy’doz qui vient d’être lancé en Mauritanie à partir du Tagant a été déjà appliqué au Niger, en Somalie et au Malawi avec des résultats satisfaisants.

Selon Mohamed Lemine Diakité du service nutrition du Ministère de la santé, le programme distribution Plumpy’doz pourrait être étendu aux autres régions du pays si ses résultats au Tagant s’avèrent probants.

Enfin, il est à noter que le programme de distribution du Plumpy’doz est exécuté par le Ministère de la santé et des affaires sociales avec la collaboration de l’UNICEF représenté au Tagant par Marine Pytkowski consultante à la section nutrition.

khalil sow

khalil1965@yahoo.fr




Le Hakem de M’Bagne interdit l’ouverture du forage de Niabina.




Décidément, les populations de Niabina et de M’Bahé ne comprennent pas le comportement du premier responsable administratif du département à leur égard.

En effet, après avoir ordonné l’arrêt des travaux du forage que partage les deux villages faute d’autorisation (en Août 2009), le Hakem revient à la charge en interdisant cette fois-ci les branchements sociaux pour les populations en cette période de canicule dans la zone qui d’ailleurs a fait des décès.

A souligner que ledit forage est l’œuvre d’une bonne volonté du département expatrié en Hollande, qui d’ailleurs a fait d’autres actions volontaires dans la zone, et mériterait les récompenses des autorités au sommet de l’Etat au lieu de saper ses entreprises.

Le forage en question est situé entre les deux villages susmentionnés, il constitue une extension pour les habitants de Niabina qui en avaient un mais n’alimentait pas tout le village.

Une tuyauterie d’un kilomètre a été entamée aboutissant à des raccordements sociaux pour les populations, c’est ainsi que le gérant du premier forage (un commerçant et homme d’affaires de Niabina) a porté plainte auprès du Hakem pour signifier que les gérants de la nouvelle extension vont empiéter sur ses tuyaux de canalisation voire les casser ou y provoquer des dégâts.

Alors que les autres affirment que les tuyaux étaient le fruit de leur cotisation, les habitants des quartiers avaient pris en charge l’achat de la tuyauterie pour les raccordements. Elles ajoutent qu’elles ne comprennent pas cette décision hasardeuse et impopulaire du Hakem de la Moughata’a qui au lieu d’encourager les bons donateurs cherche à contrecarrer leurs entreprises.

Ces populations sont stupéfaites devant cette décision surtout en cette période de bouffées de chaleur accablante qui d’ailleurs a fait ses premières victimes chez des personnes âgées dans le département pendant laquelle les populations ont cruellement besoin du liquide précieux.

Sy Djibo

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Info source :
La Tribune n°503 via Barrada.unblog

lundi 31 mai 2010

Communiqué : Collectif des Habitants de Satara-Rosso…

Le Collectif des habitants de Satara (quartier inondable en saison hivernale) après avoir constaté et noté avec satisfaction l’avancement rapide de l’assainissement du nouveau site du Pk 7 au Pk 9;

tout en profitant de l’occasion pour remercier le président de la république, Mohamed O. Abdel Aziz, ainsi que son premier ministre, et le ministre l’habitat, des efforts, qu’ils ont consacrés sans relâche, dans des circonstances difficiles, et un temps relativement court; d’assainissement et de préparation du site allant du Pk 7 au Pk 9, devant être la nouvelle ville de Rosso.

Cette nouvelle manière de joindre l’acte à la parole, allant du début effectif de la préparation du site prévu pour accueillir, ceux des habitants de Satara, qui se trouvent dans des zones inondables. Ainsi que les visites répétées du premier ministre et celle récente du ministre de l’habitat, prouve le sérieux des autorités concernant les sinistrés de Satara.

A cet effet et au vue de l’étape actuelle pour une transparente totale et une bonne gestion et un suivi continuel des dossiers épineux d’identification, de recensement des habitants, en vue de l’installation de ceux qui se trouvaient dans des zones à risque, communique :

1- La mise sur pieds d’une commission composée et représentée uniquement par des habitants de Satara inondable.

2- Le lancement de l’initiative «Satara, nouvelle ville pour tous ».

3- La collaboration et la facilitation du travail des autorités en charge du dossier de Satara (centraux et locaux).

4- Aucune autorité civile, militaire ou politique n’est assermentée à parler au nom de ces populations, à plus forte raison, prendre des initiatives ou décisions à leur place.

5- Toute décision devant être prise, doit être consensuelle et concertée entre les autorités et la commission chargée du suivi des travaux et autres activités liées à l’installation.

6- La disponibilité de cette commission à aider et assister toutes les autorités dans toute action entreprise en vue de trouver une solution rapide et définitive de Satara.

Le Président de la Commission du Collectif Sid’ahmed O. Ahmed Meiloud.

Le Bureau Provisoire du Collectif :

Président : Sid’ahmed O. Ahmed Meiloud

V. Président : Elymbitaleb O. Elbar

V. Président : Dah O. Thiki

Secrétaire Général : Sidi Yaraf O. Sidi

Membres :

Chiekh O. Hamden
Habiboullah O. Kharachi
Youmane m/ Yalli

Ibrahima Sy Houriye
M’Bareck O. Dembe
Aichetou m/ N’dangue

Yacoub O. Outhmane
Mohamed Abdallahi O. Bah


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Info source :
dahamok

Le ministère de l'hydraulique confirme la potabilité des eaux de puits de Letfetar




Le ministère de l'hydraulique a rendu public un communiqué, dont copie nous est parvenue dans lequel il a confirmé la potabilité des eaux de puits de Letfetar. Une information relayée par certains médias avait, auparavant, fait état de la pollution de ces peaux eu égard à la proximité d’un dépôt d’insecticides dans cette localité depuis plus 30 ans.



Voici le texte de ce communiqué :

"Suite aux informations relayées ces dernières semaines dans la presse nationale et dans le Net au sujet d'une pollution des eaux de la localité de Letfetar au Tagant, le Ministère de l'Hydraulique et de l'Assainissement a dépêché des missions pour s'enquérir de la situation sur le terrain.
Il s'agit en réalité de l'effet d'un dépôt de pesticides qui remonte aux années 70 effectué par une organisation sous régionale en l'occurrence OCLALAV pour la lutte contre le criquet pèlerin et la lutte anti-aviaire.
Nos équipes ont procédé à l'échantillonnage des eaux des deux puits et du forage existants et ce dans le respect des normes requises.
Les analyses physico-chimiques usuelles ont été faites aux laboratoires de l'INRSP et de la SNDE tandis que les analyses des pesticides ont été faites au Maroc, précisément au laboratoire LOBOMAG.
Les résultats des éléments chimiques majeurs sont satisfaisants à part une présence de nitrites dans le puits le plus proche du dépôt des pesticides.
Concernant la contamination par les pesticides, les résultats communiqués par le laboratoire marocain ne montrent pas de présence de substances nocives dans le forage ni dans le puits environnant.
L'eau du puits, le plus proche du dépôt, contient des substances résiduelles : chloropyriphos éthyle et la Malathion, dont les concentrations restent inférieures au seuil limite, ce qui permet de confirmer, dans tous les cas, la potabilité de ces eaux. Nous signalons par ailleurs que des analyses ont été effectuées en 2007 par un laboratoire belge appelé Walloon Agricultural Research et ont donné des résultats similaires, ce qui prouve que la situation est stable.
Le Département continuera d'assurer un suivi régulier de la qualité de ces eaux."

Festival Walo Musik : 1ere Edition




Du 03 au 06 Juin 2010 les habitants de la Willaya du Trarza seront à l’honneur avec le démarrage du Festival Walo musik. Initié par Biri Elimane Diallo, le festival vise à valoriser les richesses artistiques et culturelles de la ville frontalière de Rosso, à travers la mise en œuvre de manifestations culturelles.

En sus des prestations des artistes locaux : Ewlad Leblad, La Voix du Peuple, Waraba Tahara, NAS, Jobal Art, Walfadjri, Sbéigniyatt et internationaux comme Fedde Yela (Senegal), Natty (Sénégal), Babacar Seck et ses Danseuses (Sénégal), il y aura au programme : des projections de films, des ateliers, des conférences, des expositions…

Rendez-vous est donné au public à partir du 03 juin 2010 à Rosso, date de l’ouverture du festival.

Dialtabé, Chargé de Communication festival Walo Musik


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Info source :
Khalilou Diagana pour Cridem

Lettre des réfugiés rapatriés de PK3 Rosso



A Son Excellence Monsieur Mohamed O/ Abdoul Aziz Président de la République

Objet : lettre de réclamation de notre terrain (jardin maraîcher)

Revenus dans notre pays dans le cadre du rapatriement organisé sous l´égide du HCR (haut commissariat pour les réfugies) dans le 2ème convoi du 13 Mars 2008 nous avons été réinstallés dans notre village d’origine ou seuls les murs de certaines maisons et la mosquée détruite à moitié restaient comme traces ainsi que des bouses des animaux qui matérialisaient les parcs d’élevage .

Le jardin maraîcher dont nous nous réclamons qui fait une superficie de 02ha (deux) où deux puits ciments forés depuis 1973 par nous même. Ces puits permettaient aux femmes du village d’arroser les plantes de légumes.

Ce jardin nous avait été attribué par :

- Monsieur Gaye Gandéga : Wali du Trarza du temps

- Monsieur Abdoul Haye O/ Mohamed Saloum : Hakem de Rosso

Les 20 ans passés au Sénégal en déportation , ont fait que ce terrain est devenu une forêt.
Compte tenu que ce patrimoine et le bétail dont on disposait étaient nos moyens de subsistance , la population de PK3 a engagé une personne qu’elle a payé à 100.000UM (cent mille ouguiya) pour le déboussaillage et le déssouchage de ce terrain pour reprendre les activités agricoles notamment la culture maraîchère.

A peine les travaux d’entretien fini, un groupe de personne est venu réclamer le droit de propriété de ce terrain. Nous avons tout de suite informé le Hakem de Rosso Monsieur Zidbi , qui a demandé aux deux parties de sursoir à toute activité en attendant la résolution du problème.

Le lendemain , la femme de Abdellahi O/ Cheick Sidiya, ancien Ministre, est venu déposer des briques en Ciment et a commencé à faire des creusées pour le fondement d’une construction.

Il faut noter aussi la présence de quatre poteaux en ciment mis en place par Monsieur Sow Mohamed Deina ex Maire de Rosso qui délimitent une partie du terrain en question pour en faire sa propriété ; ce qui n’avait jamais existait au paravent.

Le mercredi 12 Mai 2010, deux policiers sont venus vers 14 heures nous dire que le Hakem de Rosso Monsieur Izidbi leur a demandé de nous dire de laisser ces personnes continuer leur travaux.

Le Hakem de Rosso a demandé ces propos en disant que l’ordre vient du Wali Monsieur Yahya O/ Mohamed Vall qui a lui-même envoyé les policiers .

A ce jour, ces personnes continuent de travailler sur le terrain et ces fait ont poussé les jeunes du village à se révolter et ont voulu déguerpir de force les occupants de leurs moyens de subsistance .

Il a fallu l’intervention des personnes âgées du village (chef de site, imam et notables) pour les dissuader et de suivre la voie de l´administration.

Le Lundi 24 Mai 2010 , moi Monsieur Amadou Diallo chef de site du rapatriés de PK3 (il faut préciser que le village n’est composé que de rapatriés revenus dans le cadre du programme de retour organisé en 2008 ) j’ai rencontre le Wali du Trarza qui ne m’a même pas laissé le temps de m’exprimer .
Juste après m’être présenté, il m’a tenu les propos suivants :
« j’ai vu votre lettre, si c’est pour me parler de terres, c’est inutile, tu peux partir parce qu’il n’est pas question pour moi de parler avec toi de terres si tu n’a pas de propositions » j’ai voulu lui faire comprendre que le terrain avait été toujours cultivé par cette communauté et que les deux puits dataient de 1973 et leur forage était autorisé par le service de l’hydraulique et que lors de notre déportation tout a été laissé sur place ; bien matériel, argent, bétail et même pagnes) .

Le Wali a tout de suite répliqué sans aucune considération à ma personne ni à mon âge en me disant ce – ci « tais toi et sors de mon bureau, tu n’a droit à rien ici ( Maw Andak Vial Akhe , Maw Andak Hakh a la chi).

Monsieur le Président de la République ! ces comportements et propos des autorité administratives n’aident pas à la prévention et à la résolution des conflits qui sont d’actualité à nos jours dans notre pays.

Son Excellence Monsieur le Président de la République, nous population du village de PK 3 de Rosso, nous nous adressons à vous par cette présente pour vous soumettre ce problème qui nous tient à coeur et réclamons auprès de vous et auprès de vos institutions compétentes la restitution de ce terrain que nous avons toujours mis en valeur par le biais de notre jeunesse, femmes et hommes.

La communauté du village de PK3 a accepté de revenir au pays après 20 ans passés en déportation au Sénégal pour participer au développement socio- économique du pays et à la cohésion du tissu social.

Espérant qu’une suite favorable sera donnée à notre requête, nous vous prions son Excellence de croire à nos sentiments dévoués pour une Mauritanie éprise de Justice et de Paix.

Rosso, le 26 Mai 2010

Pour la Communauté Le Chef du Site Amadou Diallo

Ampliation :

- Ministère de l’Intérieur

- Commissariat aux droits de l’Hommes en relation avec le Société Civile.

- HCR/ Nouakchott
- Commission National des droits de l’Homme .

Route Akjoujt - Nouakchott : MCM interprète à sa manière la convention.




Le 15 Mai dernier, Mohamed Abdallahi Ould Oudaa, ministre de l'industrie et des mines en compagnie de son collègue ministre de l'équipement et des transports a supervisé le démarrage des travaux de réfection de 60 kilomètres de la route reliant Akjoujt à Nouakchott.

Lors de la cérémonie organisée au PK 150, lieu d’où doivent commencer les travaux, le directeur des infrastructures de transport a fait un exposé surréaliste pour expliquer les différents volets du projet, son exécution et les procédures suivies pour achever les travaux dans les meilleures conditions.

Se drapant comme à son habitude dans les habits d’avocat infatigable des sociétés minières, le ministre de l'industrie et des mines a précisé dans le mot qu’il a prononcé pour la circonstance, que la réalisation de cette route par la société "Mines de Cuivre de Mauritanie" (MCM), va créer 140 emplois.

Il faut souligner que la réhabilitation de la route Nouakchott - Akjoujt est une disposition de la convention d'établissement signée le 22 février 2009 entre la Mauritanie et MCM. Alors que dans la première convention il y avait une contrepartie financière qui était versée à l’ATTM. Seulement lors de sa visite à Akjoujt Mohamed ould Abdel Aziz s’était montré particulièrement scandalisé par les réfections faites par ATTM.

Il avait donc demandé au Ministre des Mines de remplacer la contrepartie financière par une réhabilitation au fur et à mesure. Ainsi donc la MCM s’était engagé à réhabiliter 30 kilomètres par an. Mais dans le jargon des BTP, les termes, réhabilitation et réfection ne veulent pas dire la même chose.

Et lorsque la MCM avait proposé sa solution technique l’année dernière, le Ministère de l’Equipement avait refusé en disant qu’il fallait complètement réhabiliter la route. Or aujourd’hui ce même ministère semble être revenu à de meilleurs sentiments à l’égard de MCM en acceptant ce qu’il avait refusé à savoir : Boucher les nids de poule et les fissures et ajouter un revêtement.

Ni la couche de fonds et encore moins la couche de base ne seront touchés. Or ce sont ces dernières qui sont l’ossature d’une route, ce sont ces couches qui supportent le poids et on ne peut parler de réhabilitation d’une route si on ne les touche pas. Et ce n’est certainement pas les 50 Cm ajoutés des deux cotés qui vont y changer quoi que ça soit.

Donc la MCM avec la complicité des départements concernés est entrain d’adopter la solution même qui avait provoqué l’ire de Ould Abdel Aziz. Par ailleurs ce programme étalé sur sept mois comprend la réfection de 60 kilomètres de route, contrepartie de 2009 et 2010 et au rythme actuel il faudrait 9 ans pour réfectionner toute la route. C'est-à-dire qu’en 2020 la portion allant du PK 150 au PK 210 aura un age de Dix ans.

Sera-t-elle encore là ? Si on ajoute à cela que l’actuelle convention arrive à expiration en 2015, n’est ce pas là encore, un marché de dupe ? Le ministre Ould Oudaa a conclue son discours en disant que la convention d'établissement de la société a permis à l'Etat de disposer de plus de 36 millions de dollars américains pour les années 2010 et 2011 mais peut –ils nous dire combien a gagné la société rien que pour ces deux années pour pouvoir faire une comparaison.

Enfin, M. Merlin Thomas, directeur général de MCM a relevé que la société rend également de nombreux services essentiels aux populations d'Akjoujt dont des opportunités d'emplois et diverses prestations sociales. Il faut souligner que les grands bénéficiaires de l’emploi surtout en ce quoi concerne la route ce sont les tacherons qui’ en connivence avec la société pratiquent une sorte d’esclavage moderne.

BC

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Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

Dakhlet Nouadhibou : Boulenwar fait de l’agriculture à la place des mines




Dans la zone, considérée jusqu’à une date récente, l’une des zones les plus dangereuses pour les habitants de Boulenwar du fait des champs de mines résultant de la guerre entre l’armée mauritanienne et les combattants du front polisario durant les années soixante dix, les populations de Boulenwar vont pouvoir cultiver des légumes et arbres fruitiers là même ou les mines leur ravissaient les vies assez souvent.

En fait l’organisation de la paix, du désarmement et de la liberté des iles Canaries a financé et supervisé la viabilisation de deux hectares de terre qui constituaient un champ de mines particulièrement dangereux grâce à des efforts internationaux et avec le concours de l’armée nationale.

L’organisation a pu, avec la collaboration des autorités municipales de Boulenwar, poser la première pierre d’un projet agricole sous des hangars couverts de plastique et équipé de moyens d’irrigation modernes


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Info source :
Sahara Medias (Mauritanie)

Guidimagha : Isselmou ould Abderahmane ould Meinouh en visite de contact et de Sensibilisation dans la Moughataa de Ould Yengé.

Accompagné de quelques chefs services déconcentrés de l’Etat et du Hakem de la Moughataa, Isselmou ould Abdrahmane ould Meinouh,Wali du Guidimagha a effectué quatre jours durant, une visite de contact, d’information et sensibilisation dans les sept chefs lieux de communes de la Moughataa de ould Yengé.

La localité de Bouanze est le premier point d’accueil de la délégation : le 23 du mois courant, Isselmou ould Abderahmane ould Meinouh, ouvre la brèche par cette étape de Bouanze au cours de laquelle, le Wali a présidé une réunion dont les points saillants sont axés sur la nouvelle politique instaurée par le Gouvernement sur instruction du président de la république et qui vise à rapprocher l’administration des administrés.

Ould Meinouh a ensuite rappelé la croisade engagée par le Président de la République pour enrayer la gabegie et la dilapidation des deniers publics qui constituent l’un des facteurs des nombreux problèmes que vit le Guidimagha.

Le wali a sensibilisé les populations de Bouanze sur la protection de l’environnement, L’instauration de meilleures relations entre agriculteurs et éleveurs et un suivi de la scolarisation de leurs enfants.

En effet, dans les différentes rencontres avec les populations de toutes les communes de la Moughataa de Ould Yengé, le Wali a abordé plusieurs questions touchant la vie du citoyen : il s’est appesanti sur les méfaits de la sédentarisation anarchique, la destruction de l’environnement, les conflits entre agriculteurs et éleveurs entre autres.

Dans son analyse, Isselmou ould Abdrahmane ould Meinouh a souligné que ces comportements constituent un frein au développement, une cause de pauvreté et une source de dispersion et de dévalorisation des énormes efforts de l’Etat.

En fait, c’est l’occasion pour le Wali de rappeler les grands efforts déployés par les pouvoirs publics pour améliorer les conditions de vie des «Guidimankhankés ». Ould Meinouh a appelé les populations rencontrées à un véritable changement de mentalité afin d’appuyer et de soutenir la réalisation d’un développement harmonieux de cette wilaya qui regorge pourtant d’énormes potentialités.

Mbaye Demba Yero

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Info source :
Mbaye Demba Yero

dimanche 30 mai 2010

Tiris Zemmour : Odontostomatologie : sourire retrouvé



Après plusieurs décennies de déficit cruel de médecins spécialistes à l’hôpital régional de Zouératt, les directives qui étaient données par le Président Mohamed Ould Abdelaziz pour relever le plateau médical et doter la structure de spécialistes semblent donner leurs effets. En effet, l’hôpital a depuis plus de 12 mois un chirurgien en la personne du Médecin Chefs, un pédiatre, un gynécologue et un chirurgien dentiste.

En effet, la présence de ces spécialistes soulage les douleurs des populations en particulier les soins de santé bucco-dentaires. A ce sujet, le Quotidien de Nouakchott a rencontré le Dr KANE Cheikh Mohamed Fadel chirurgien dentiste de l’hôpital régional de Zoueratt.
Sortant de la faculté de Médecine et de Pharmacie de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar, Dr KANE a soutenu sa thèse de Doctorat en Juillet 2007 sous le sujet « Etudes de la qualité des pâtes dentifrices commercialisées en Mauritanie : normes de présentation et teneur en fluorures ». D’après cette étude, dans notre pays, les affections bucco-dentaires demeurent importantes, constituant en cela le sixième motif de consultation dans les structures sanitaires. En effet, ces affections sont reconnues partout comme un véritable fléau, un problème de santé publique à tel point qu’elles occupent une bonne place dans le système de santé du pays. Des efforts sont en train d’être consentis dans ce secteur car il y a environ une décennie des régions manquaient de Chirurgiens dentistes, seuls des techniciens supérieurs en odontologie y officiaient. C’était le cas du Tiris Zemmour, qui jusqu’à moins de 20 mois ne disposait pas de spécialiste en Chirurgie dentaire. Dr KANE a indiqué qu’à son arrivée le matériel était fonctionnel, mais il y avait un manque de consommables médicaux en soins dentaires, il s’est déplacé à Nouakchott pour exiger à son Ministère de tutelle de mettre du matériel à la disposition du service de stomatologie. Avec l’appui de l’ex Wali OUld Salikou, il a ramené le matériel qu’il fallait.

L’hygiène bucco-dentaire rentre dans les moeurs
Le chirurgien a souligné avoir mené une campagne de sensibilisation auprès de ses patients et de leur entourage sur la nécessité de prendre soin de la cavité buccale car c’est le premier segment de l’appareil digestif. Il a concentré ses efforts sur la prévention puisque Des dents mal entretenues (mauvais mâchage des aliments) peuvent avoir des répercussions sur l’estomac et créer ainsi des ulcères gastriques. Ici, les populations n’accordent pas tellement d’importance à l’hygiène et aux soins bucco-dentaires, précise Dr KANE Cheikh, mais, avec les actes que nous pratiquons, nous observons des changements sensibles, poursuit-il. Sur la carte sanitaire, il a noté que les patients viennent de tous les coins de la région, des fonctionnaires de l’Etat ainsi que des agents Snim, malgré les deux vacations hebdomadaires qu’il effectue à la clinique de l’entreprise. Pour les prestations, le service de chirurgie dentaire reçoit 24 patients par jour (12 consultations et 12 rendez-vous), sans compter les imprévus qui tombent.

Les principales pathologies diagnostiquées
A noter que le chirurgien dentiste a affirmé que les principales affections diagnostiquées sont des caries avec inflammations, il a évoqué l’ampleur de cette infection qui touche même des enfants de 07 à 08 ans, soulignant que 03 patients sur 05 ont la carie qui évolutive vers une catégorie de dent morte. La carie dentaire « est une maladie bactérienne multifactorielle au cours de laquelle des actions diéto-bactériennes contribuent au développement de différents types de lésions carieuses par déminéralisation des tissus par les acides ». Dr KANE a aussi indiqué qu’il a fait beaucoup d’extractions dentaires (même chez des enfants de 7 à 8 ans ce qui n’est pas normal), du détartrage, a traité des cas de traumatismes dentaires plus fréquents ici que dans le reste du pays à cause de la présence de la société minière où des accidents de travail sont récurrents, il a, en outre, soigné des fractures dentaires.
Les répercussions de la maladie carieuse sur les plans sanitaire et économique suffisent largement pour justifier une réorientation de la pratique odontologique vers la promotion de la santé dentaire pour tous et une concentration des efforts sur la prévention.
le chirurgien a fait sienne cette idée en organisant une journée de consultation gratuite à F’Deirik (sur ses propres comptes) en collaboration avec le major du centre de santé qui a pris en partie les charges et surtout l’organisation. Au cours de cette journée de blouse blanche, il a traité 50 patients dont la majorité souffraient de caries dentaires. Les patients étaient satisfaits car tous ceux qui avaient des rendez vous les ont respectés. Il a noté qu’il comte élargir ce genre de consultations et de sensibilisation sur l’hygiène et les soins bucco-dentaires dans les centres de santé de Bir Moghrein, Touwajil et même dans les écoles. A cet effet, il souhaiterait obtenir le soutien des autorités sanitaires régionales pour les prochaines journées de consultation gratuite.
Le médecin dentiste a fait remarquer que L’inégalité dans la couverture territoriale en chirurgiens dentistes crée beaucoup de désagréments car un seul praticien dentiste pour toute une région est complètement débordé. Il a enfin rappelé le danger des pâtes dentifrices trafiquées soulignant que 83% de ces pâtes commercialisées en Mauritanie sont contrefaites ou falsifiées, seulement 17% répondent aux normes de santé bucco-dentaire.

Compte rendu Djibril SY CP Tiris Zemmour.