dimanche 24 janvier 2010

Sélibaby : Arrestation d’un présumé membre d’Al-Qaïda




Selon le correspondant de l’ANI à Sélibbay, la police de la capitale du Guidimakha a arrêté, dimanche, à Gouray, localité fluviale situé en facede Bakel(Sénégal), un certain Moctar Ould Boukhari soupçonné de relation avec les opérations menées par l’organisation Al-Qaïda contre des unités de l’armée au nord du pays.


Le correspondant de l’ANI qui cite des sources sécuritaires, a pércsié que l’homme en question, est camionneur habitué du circuit Sélibaby –Kaye(Mali), serait lié à des opération menée par la nébuleuse Al-Qaïda contre des unités de l’armée au nord de la Mauritanie en 2009. Il est également soupçonné de trafic illégal en collaboration un sahraoui installé au Mali
Le prévenu avait sur lui, au moment de son arrestation, quelques appareils électroniques, en plus d’un téléphone « Thouraya ».
Ila a été transféré à Nouakchott où il est mis à la disposition de la direction de la sûreté d’Etat.
Des enquêteurs étaient, auparavant dépêchés de Nouakchott à Gouray pour écouter le suspect, dont le domicile est encore sous haute surveillance policière.

Un mauritanien de France déplumé



Revenu de France pour passer ses vacances dans son village natal de Diaguily (Guidimakha), le jeune homme qui voulait traverser par Rosso en possession d’un montant de plus d’un million d’ouguiyas, s’est fait choppé par la douane de cette ville. C’était le vendredi 22 janvier dernier.

Nos douaniers, ont préféré lui appliquer leur règlement interne pour se faire un peu d’argent plutôt que de lui appliquer les dispositions du code douanier en matière d’infraction du genre. Résultat, ils lui subtiliseront 455 000 ouguiyas du montant et lui restituent le reste.

A la clé, il est tenu de se taire et de ne pas en parler. Ou alors, s’il lui arrive de parler ce sera à ses risques et périls, car eux sont assermentés et tout ce qu’il dira ne sera pas pris au sérieux.

Pendant ce temps, le trésor de l’Etat qui fait des efforts pour améliorer la situation de ses fonctionnaires, perd 6 millions d’ouguiyas dans cette affaire. Il n’empêche qu’à la fin du mois, ces douaniers se retrouveront avec leurs salaires, après avoir grugé le trésor public.



www.cridem.org


Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

samedi 23 janvier 2010

Nouadhibou : Un ressortissant italien cambriolé par des inconnus.



Selon le correspondant de l’ANI à Nouadhibou, un ressortissant italien a fait l’objet d’un vol à main armée, vendredi matin, à Nouadhibou au moment où il devrait voyager dans le cadre de son travail.

L’employé de la mission de la coopération italienne, Elma Yorini, 28 ans, a arrêté un taxi , très tôt vendredi matin, à bord duquel, il y avait deux inconnus, pour aller à l’aéroport d’où il devrait s’envoler pour Zouératt.

Les deux inconnus qui occupait la voiture hélée par l’italien, l’on dépouillé d’une somme de 350 euros et de 300 mille ouguiyas, après l’avoir menacé de mort à l’aides d’armes blanches.

La police qui a ouvert une enquête dans cette affaire, s’est rendue compte que la voiture utilisé par les deux criminels était volée.


Info source :
ANI ( Mauritanie)

Rosso: Les agriculteurs adressent au président de la République, une lettre longue d’un kilomètre !




On peut penser qu’il s’agit d’une plaisanterie, mais c’est une réalité, littérale, qui se profile, lentement, à l’horizon. En effet, les agriculteurs du Trarza, organisés dans l’association pour la promotion et la diversification de l’agriculture, en sont aux dernières retouches d’une telle incroyable lettre, en forme de banderole étalée sur une longueur de 1000 m de tissu.

Ils entendent, ainsi, entrer dans les records des londoniens du «Guinness». A cette heure, plus de 20 pièces de tissu blanc, de 38 m chacune, soit 900 m, sont assemblées.

La fameuse lettre est placée sous le signe de l’«équité», demandant, au président de la République, d’intervenir au profit des petits agriculteurs lésés qui estiment avoir été sacrifiés pour garantir une solution «adéquate» à l’endettement des hommes d’affaires opérant dans le secteur agricole et dont l’influence a entraîné un redressement spécifique de leurs dettes, concentrées à hauteur de 95%, laissant les ¾ des pauvres agriculteurs à la merci d’un acharnement juridique inique.

Les plus importantes dettes de ces derniers se situent, en effet, dans la période 2007/2008, exclue de la décision de rééchelonnement, et l’Etat exige le remboursement, immédiat, de celles-ci. D’où la lettre-record de l’association des agriculteurs dont le président, Yahya Ould Beibe, a déclaré:

«l’objet de cette missive hors-normes est de briser les nœuds du complot ‘’Etat et Argent’’ contre les pauvres agriculteurs et faire entendre, au président de la République, leur voix étouffée, après quoi ils n’auront plus besoin ni de l’association ni de quiconque, pour défendre leur cause, car le président prendra, lui-même, les choses en main…»

Ould Beibe ajoute que la lettre vise, également, à éclairer la «bureaucratie» nouakchottoise et la classe politique, sur les questions agricoles et les manques à gagner dus aux mauvaises orientations des précédents gouvernements. Mais, aussi et surtout, à stopper une certaine politique.

A cet égard, la «lettre extraordinaire» fait des propositions, afin que le pays atteigne l’autosuffisance alimentaire, dans 3 ou 5 ans. Utilisant le langage des chiffres, cette missive fait une comparaison entre les agricultures sénégalaise et mauritanienne, en matière de subventions, mettant à nu notre criant retard.

Les auteurs de cette initiative originale, qui aura coûté la bagatelle d’un million d’ouguiyas – somme collectée au sein des membres de l’association, sur cotisations individuelles – indiquent que certains détails, surprenants, ne seront révélés qu’au cours d’une très prochaine conférence de presse dans un hôtel de Nouakchott.

Signalons, enfin, que la rédaction de cette lettre a commencé, il y a plus d’un mois, au siège de l’association à Rosso.

JIDDOU HAMOUD
hjiddou@yahoo.fr

www.cridem.org


Info source :
Jiddou Hamoud

Programme de protection des sites agricoles :Clôture de 32 barrages au Tagant



Le programme clôture en barbelé des zones de culture, initié par le ministère du développement rural, est en cours d’exécution au Tagant où, plus de 3540 exploitants sont mis en contribution pour sa réalisation. 32 barrages couvrant une superficie totale de 2150 ha sont retenus pour bénéficier de cette opération qui, une fois achevée, devrait permettre de sécuriser les cultures contre la divagation animale.
D’importants moyens sont mobilisés pour l’exécution dudit programme : Actuellement une entreprise nationale procède à l’acheminement d’importantes quantités de matériaux de construction (ciment, barbelé, piquets, cornières, pèles, gants…) qui seront réceptionnés par les bénéficiaires.
Aussi, pour la première fois, les populations locales seront étroitement associées à l’exécution de ce programme dont les travaux seront effectués exclusivement par une main d’œuvre locale (maçons, aide-maçon, manœuvre…). Cette approche vise, selon le superviseur régional chargé du Tagant, à impliquer les bénéficiaires afin de leur permettre de bénéficier des retombées immédiates (rémunération de la main d’œuvre locale) mais également pour qu’ils puissent, en tant qu’acteurs et non en tant que bénéficiaires passifs, apprécier, à sa juste valeur, l’importance du programme.
D’ailleurs, le Wali du Tagant à la tête d’une délégation composée du Directeur de la SONADER et des membres de la commission régionale de supervision du Programme de clôture des sites agricoles, a visité les barrages de Sed El Khaîr, Wourana Leghleyt, Hvret Timoughlist et Sed Ekhedma, pour expliquer aux exploitants la nouvelle politique de l’Etat visant l’implication des citoyens dans la prise en charge de leur destin : « Dorénavant vous ne devez plus compter que sur vous-mêmes. La nouvelle politique de l’Etat orientée directement vers les bénéficiaires est une aubaine que vous devez mettre à profit pour mettre un terme à la précarité ambiante à laquelle vous êtes confrontés. L’Etat mettra des moyens à votre disposition mais il vous revient de les fructifier, pour, à terme, garantir votre propre autosuffisance» devait-il dire à l’adresse des agriculteurs.
Il convient de souligner que la fin du programme est prévue dans vingt jours mais que, d’ici-là, des visites de contrôle seront effectuées par les éléments des inspections départementales du MDR pour s’assurer du bon déroulement des travaux.
Khalil sow
Khalil1965@yahoo.fr

vendredi 22 janvier 2010

Urgent : Accident de circulation



Jeudi soir, 70 km de Nouakchott sur l’axe Nouakchott-Rosso, deux mauritaniens qui changeaient la roue crevée d’une Pick up au milieu du goudron se sont fait écraser par un camion frigo conduit par un sénégalais. Ce dernier réalisant la gravité de son acte quoique involontaire a pris la poudre d’escampette pour Nouakchott.

Alerté, le commandant de compagnie de gendarmerie de Rosso lance immédiatement les patrouilles de recherche. Mais le pauvre sénégalais s’est peut-être rendu compte que son permis de conduire est entre les mains des gendarmes et avec le camion, il est possible de remonter jusqu’à lui, alors il s’est rendu le lendemain à la brigade mixte de Nouakchott.

Ainsi, il a été remis aux gendarmes de Rosso aujourd’hui même. Ce malheureux accident dont deux de nos compatriotes y ont perdu la vie, montre combien nous sommes imprudents, sinon comment dépanner une voiture en pleine nuit au milieu d’une route très fréquentée.

Nous apprenons que les victimes de ce triste accidents sont le chauffeur Taher Ould Mkhaitratt et son apprenti.

"Inna lillahi We inna Ileyhi Rajioune"
Que la terre leur soit légère, Amine!
Allahoum erhamhoum waghvir lehoum, AMINE!


www.cridem.org


Info source :
hjiddou

jeudi 21 janvier 2010

Mort de quatre pêcheurs au large de Nouadhibou





Selon le correspondant de l’ANI à Dakhlet Nouadhibou, quatre pêcheurs traditionnels, dont un sénégalais et trois mauritaniens sont morts, mercrédi, au large de Nouadhibou.


Il s’agit d’un équipage qui se trouvait à bord d’une pirogue, opérant dans une zone de pêche traditionnelle.
Le correspondant de l’ANI a précisé que les corps des pêcheurs Sabou Diey et Abdoulay Diallo ont été retrouvés sur la plage, prés de la localité de Guerra.
Cet incident est arrivé suite aux mauvaises conditions de la marée et au sur chargement, ont affirmé des sources locales.

mardi 19 janvier 2010

Lettre ouverte des pêcheurs artisans de Nouadhibou...

à son Excellence Monsieur Le Président de la République.

Excellence,

Nous avons l’insigne honneur de porter à votre auguste attention que nous, pêcheurs artisans de Nouadhibou, vous apportons notre soutien indéfectible dans vos actions et vous signalons que nous n’épargnerons aucun effort pour que vos ambitions soient une réalité.

Cependant, nous vous rappelons, Monsieur le Président que le secteur de la pêche en général, et particulièrement la pêche artisanale, traverse une crise sans précédant, conséquences de plusieurs facteurs parmi lesquels la mévente des produits et la conjoncture d’exploitation.

La pêche artisanale, quant à elle, contribue de façon importante à la réduction de la pauvreté car elle est susceptible d’offrir à de nombreux citoyens un emploi et un revenu important.

Elle constitue, également, le socle de l’économie maritime dans le pays et est le deuxième employeur après l’Etat. Cette pêche est le maillon faible de la chaîne et mérite des efforts particuliers de la part des autorités publiques pour appuyer son développement à long terme et garantir sa pérennité. Aussi, elle est confrontée à de nombreuses contraintes dont essentiellement le manque de mécanisme de financement, y compris pour la petite pêche.

C’est pourquoi et vu l’importance du problème, nous vous informons, Monsieur Le Président, que par décision N° 004/GR/2007 en date du 14 Décembre 2007, le Gouverneur de la BCM a mis fin aux mandats des organes de gestion et du gérant de la mutuelle d’épargne et de crédit pour la pêche artisanale nord (MECPAN) et a nommé un administrateur provisoire.

En date du 15 juin 2008 et sous la supervision de l’administrateur provisoire, notre mutuelle (MECPAN) a organisé des élections pour élire ces organes de gestion, à savoir le Conseil d’administration, le Conseil de surveillance et le Comité de crédit. Les organes ont été élu démocratiquement le 18 juin 2008, en présence de Monsieur Dimé Diagana, conseiller du Ministre des pêches, du Directeur Régional de la BCM à Nouadhibou, Monsieur Sidi Med O/ Kharchi ainsi que du représentant du Hakem de la Wilaya de Dakhlet Nouadhibou.

Malheureusement à ce jour, nous souffrons d’une injustice avérée puisque les organes de notre mutuelle n’ont pas pu exercer les fonctions qui leur sont dévolues et les résultats des élections sont restés sans suite en violation de toute réglementation.


Nous attirons votre attention sur le fait que le mandat de l’administrateur provisoire devrait prendre fin depuis le 14 Décembre 2008, suivant l’article 65 de l’ordonnance N°005/2007 du 12 janvier 2007 relative aux institutions de micro-finance qui stipule que : la période de l’administration provisoire ne doit pas dépasser un an.

Cette situation est préjudiciable au bon fonctionnement de notre mutuelle et nous n’avons pas manqué à l’occasion de nos multiples correspondances et réunions avec l’actuel Ministre des pêches, ainsi qu’avec son prédécesseur, de leurs demander d’entreprendre les mesures salutaires pour investir les organes élus des fonctions qui leur sont dévolues et mettre fin à l’administration provisoire.

Aussi, nous vous signalons que cette institution, actuellement, va à la dérive et mérite une attention toute particulière pour lui permette de venir au secours des pêcheurs artisans qui traversent une crise sans précédant. Pour ce faire, nous attendons impatiemment à ce que le Ministre des pêches et de l’économie maritime procède à la proposition d’un Gérant pour la mutuelle et la nomination d’un Président pour son Conseil de surveillance.

Indignés et profondément préoccupé par l’état actuel de notre mutuelle qui traverse une crise sans précédent, nous vous demandons, Monsieur Le Président, d’instaurer la justice et faire ériger la transparence :

- En ordonnant un contrôle de la mutuelle.

- En intervenant pour rendre justice aux organes élus démocratiquement depuis le 18 juin 2008 et les investir des fonctions qui leurs sont dévolues conformément aux textes en vigueur(les instructions de la BCM N° 07 à 10/GR/07 et l’ordonnance 2007-005).

- En accordant une ligne de crédit pour le financement de la mutuelle pour lui permettre d’octroyer des crédits aux pêcheurs artisans.

Il est à rappeler que notre mutuelle doit jouer un rôle prépondérant pour l’épanouissement et le développement du secteur vital de la pêche artisanale qui est le poumon de notre économie nationale. Elle s’est assignée comme objectifs de :

• Collecter l’épargne de ses membres et de leur consentir du crédit.

• Promouvoir le développement et l’émancipation de la pêche artisanale.

• Favoriser la solidarité et la coopération entre les membres.

• Promouvoir la formation, l’éducation économique, sociale et coopérative de ses membres.

Par conséquent, nous vous demandons, Monsieur Le Président, d’accorder une attention toute particulière à cette mutuelle afin que des solutions urgentes soient prises pour lui permettre d’atteindre ses objectifs.

Daigner agréer, Monsieur Le Président, l’expression de notre haute considération.



www.cridem.org


Info source :
mohelmamiouldsidi

lundi 18 janvier 2010

Mairie de Nouadhibou : 9 mois d’arriérés de salaires non payés !




C’est dur pour les travailleurs de la mairie de Nouadhibou. Depuis 9 mois ils n’ont pas perçu un seul sou des trésoreries d’une municipalité qui dispose du plus grand budget communal après la communauté urbaine de Nouakchott.

Le mandat de l’actuel maire n’est pas du tout repos lui qui a hérité d’un bilan catastrophique de son prédécesseur et manoeuvrant comme un beau diable dans un terrain difficile n’est pas arrivé à bout de ses peines.

Les années sont passées, les fins des mois sont toujours difficiles pour des employés qui ont épuisé toutes les cartouches de la débrouillardise pour survivre. Malgré un plan de départs volontaires et des licenciements au sein d’une administration pléthorique, la mairie n’arrive pas honorer ses engagements.

Et pour cause ! Ses fonds sont toujours bloqués dans les circuits financiers de la direction du budget depuis plusieurs mois. Mohamed Vadel Aboubekrine le maire, élit domicile dans les locaux du ministère des finances, mais à chaque fois il rentre bredouille chez lui au grand désespoir des travailleurs permanents et contractuels.

Cette situation est devenue incompréhensible pour des travailleurs qui entendent dire que les caisses de l’Etat sont pleines à craquer. Pourquoi ne pas trouver des solutions urgentes en vue de mettre fin au calvaire de ces pères de familles qui ne comptent que sur leurs salaires pour subsister.

Les recettes municipales ne sont-elles pas en mesure de couvrir la masse salariale d’une mairie au cœur de la capitale économique ? C’est tout le plan de la gestion municipale qu’il faudrait revoir sur toute la ligne.

L’Etat doit initier une politique décentralisée pour permettre aux mairies de disposer de fonds substantiels en mesure de leur assurer progressivement une autonomie financière. En attendant d’en arriver là, les travailleurs scrutent chaque jour que Dieu fait l’horizon dans l’espoir de percevoir en partie ou en totalité leurs arriérés de salaires.

Amadou Diaara



www.cridem.org


Info source :
Le Rénovateur Quotidien (Mauritanie)

Reportage : Sur la route Kaédi- M’Bout- Sélibaby.



Profitant d’un bref séjour au Gorgol, nous avons mis à profit cette opportunité pour rencontrer quelques travailleurs de l’entreprise Taméga ainsi que certains dirigeants de cette société et de la mission de contrôle afin de s’enquérir des conditions de travail des ouvriers sur le terrain, d’une part, et évaluez l’état d’avancement des travaux de la route, d’autre part.

C’est dans cette optique que nous avons, dans la matinée du dimanche, 10 janvier 2009, tapé en premier, à la porte de George Edourdo, Directeur général de l’Entreprise DO Tamega chargée de l’exécution des travaux du tronçon, Kaédi M’Bout et Sélibaby- Gouraye. Malgré son emploi de temps chargé, il a accepté de nous accorder un peu de temps, très peu cependant !

Le jeune directeur nous a indiqué avec beaucoup de courtoisie, il faut le souligner, qu’il n’est pas habilité par sa société à nous fournir des informations relatives aux travaux d’exécution du projet routier que mène l’Entreprise sur le terrain.

« Je ne peux pas vous répondre sur cette question, ma direction ne m’a pas habilité à fournir des informations à la presse sur les travaux de la route » nous a répondu M. Edourdo avant de poursuivre : « seule la Direction de l’Entreprise basée au Portugal peut vous donner des informations ». Néanmoins, il nous a orienté vers la Mission de contrôle dont les bureaux se trouvent un peu plus loin.

« La mission de contrôle peut vous fournir des informations » conclu le Portugais qui manie passablement la langue de Descartes. Dans le bureau de monsieur, Marc Fouquet, responsable de la Mission de contrôle, constituée de deux bureaux (Louis Berger et SCET RIM), nous sommes bien accueillis. Là également, quelques bribes d’informations seulement, sur l’exécution des travaux de la route sont sortis de la bouche M. Fouquet qui précise à notre endroit :

« je ne peux pas, moi non plus, vous donner des informations sur l’état réel d’avancement des travaux de la route ». « Ce que je peux vous fournir comme information est publique » a dit le contrôleur en chef des travaux. Ainsi, le montant du marché des deux lots qui se chiffre pour le premier à 38.620.784 Euros et le second à 23.289.938 Euros, soit un total de 61. 907. 722 Euros est avancé par M. Fouquet.

Information plus importante portée à notre connaissance, le dépassement des délais de 30 mois qui étaient fixés à Taméga pour achever les travaux. Depuis le 30 Septembre 2009, la route devait être prête mais tel n’a pas été le cas fait-il savoir. « Je suis là pour aider le Ministère Mauritanien des Transports pour qu’une route de très bonne qualité soit construite par les entreprises qui exécutent les travaux, je fais mon travail, le reste ne peut pas être dévoilé » a ajouté Marc.

Pourquoi ce silence?

Pourquoi alors un tel silence des responsables du projet sur l’évolution et la qualité des travaux? Pourquoi Tamega et le bureau de contrôle font-ils black out sur les travaux de la route ? Les délais fixés dans l’offre du marché sont dépassés par l’entreprise, indiscutablement bien sur.

L’actuel ministre en charge des Transports a quand même affirmé récemment devant les députés à l’Assemblée Nationale que les travaux de la route avance, certaines parties sont mêmes carrossables. On a en mémoire sa polémique avec le député Kadiata Malick Diallo qui avait soulevé le problème. D’ailleurs, le Ministre avait même lancé : « vous êtes dépassée !» à l’endroit de madame le député répondant à une interpellation de cette dernière à ce sujet.

Les ouvriers accusent !

Après les hauts responsables de la société et la mission de contrôle, nous avons interrogés certains ouvriers qui ont accepté de nous parler de leurs conditions de travail qu’ils jugent déplorables. Certains ouvriers qui ont accepté de se confier à nous l’ont fait dans la peur d’éventuelles représailles, des licenciements surtout. Mohamed Vall O Karbé (chauffeur) est un employé de Tamega mais payé par la société MPSS qui sous traite avec Tamega dans le domaine du recrutement des ouvriers.

Il a affirmé que les travailleurs de l’entreprise Tamega, n’ont pas d’ambulance à leur disposition pour évacuer les malades ou les accidentés de la société vers les centres médicaux. O karbé soutient également qu’ils n’ont pas accès aux soins en cas de maladie ou d’accident encore moins aux médicaments ou de prise en charge médical. Même pas de consultation médical.

« Une fois je suis tombé malade mais je n’ai pas été soigné au poste médical de l’entreprise d’où on m’a renvoyé malheureusement ailleurs en me laissant entendre, nous n’avons pas de temps !» a déclaré le chauffeur. Et Mohamed de poursuivre, « si vous êtes consulté ailleurs, le poste médical de l’entreprise ne prend pas en compte votre bulletin de consultation ».

Il raconte : « une fois j’ai acheté une ordonnance à 18. 000 ouguiyas mais je l’ai présenté au responsable du poste médical qui a refusé de me rembourser ». « Si par malheur un accident se produit sur la route, les Portugais de Tamega ne s’arrêtent jamais pour vous porter secours ; ils nous disent toujours, ce n’est pas notre affaire, ça concerne MPSS » dit Mohamed.

Et, le directeur de MPSS, Mohamed O N’dari n’est joignable qu’au téléphone a affirmé la même source. Combien êtes-vous payé mensuellement ? 70.000 ouguiyas répond le chauffeur en ajoutant qu’en cas de déplacement, il perçoit 30.000 UM de frais de plus sur son revenu. Avant l’arrivé des sous traitants, un ouvrier percevait un salaire mensuel de 90.000 ouguiyas selon Mohamed qui ajoute que décrocher une paire de chaussures de sécurité pour le travail relève du parcours du combattant. Pas de gants, ni de masques, les ouvriers sont exposés à tous les risques selon lui.

Quant à N’diaye Hamadi Kalidou (conducteur de chargeur), il affirme travailler depuis trois années et 1 mois avec Tamega dont 9 mois sous la responsabilité des Portugais. J’avais un salaire fixe de 105.000 ouguiyas avec Tamega. Mais avec MPSS, je percevais tantôt, 170. 000 Um et parfois 160.000 Um(au bout de trois mois). Il nous affirme qu’il a quitté de son propre gré, Tamega pour signer un contrat avec MPSS car cette société sous traitante de main d’œuvre pour AFA et Tamega payait plus.

Il reproche cependant à son employeur d’avoir diminué de moitié le montant de 1000 Um payé initialement par Tamega pour 1 heure de travail supplémentaire. Autre reproche, la division des travailleurs auparavant affiliés à une seule organisation syndicale. Les dirigeants de MPSS auraient obligé leurs employés à se faire syndiquer auprès d’une organisation syndical dirigée par un certain Hadj fera t-il savoir.

Un moyen pour MPSS dit N’diaye de mieux contrôler les agissements de ses employés. Si vous revendiquer quelques chose, monsieur Hadj se saisit aussi tôt de votre problème et il se met à vous traîner des jours voire des semaines jusqu’à ce que vous soyez découragés avant de vous dire que vous n’avez pas droit à ce que vous avez revendiqué rapporte notre interlocuteur.

Il a, à ce sujet rappelé le cas d’un délégué syndical du nom de El Boukhari renvoyé, il y’a trois mois à cause de son activisme syndical. Il a cité son propre cas en parlant des risques encourus en indiquant avoir une fois reçu une demande d’explication seulement pour avoir brisé une lame de véhicule.

« On ne boit même pas une bonne eau sur le champ de travail ». Il a abondé presque dans le même sens que son prédécesseur et collègue pour ce qui est des conditions de travail qu’il qualifiera de précaires. Un retard d’une minute d’un ouvrier peut-être fatal pour ce dernier déclare N’ghaya. Mohamed Ali, un autre ouvrier affecté au lavage des véhicules accable plutôt son employeur, la société MPSS.

L’homme au visage ridé, drapé dans une tenue, a dénoncé sans ménagement, la sous traitance ainsi que les « conditions de vie inhumaines et dégradantes des ouvriers de l’entreprise !» selon ses propres termes. Il cite l’absence de tenues de travail, de primes de poussières pour les ouvriers à côté de la violation continue des droits des travailleurs par MPSS.

Le manœuvre indique dans le même sens que la société MPSS s’était engagée au début à augmenter les salaires chaque année avec des contrats à durée déterminée assortis de revenus fixes mais ces engagements ont été foulés au pied regrette Mohamed.

A une question relative aux revenus versés initialement aux travailleurs par Tamega, Mohamed Ali affirme : 3000 UM/j pour un chauffeur, 1500 UM/j pour un manœuvre. Avec les sous traitants, le revenu d’un manœuvre qui touchait par mois, entre 50.000 et 60.000 UM a baissé jusqu’à 38.000 UM alors que le revenu de l’ouvrier lui a été ramené à la somme de 70.000 ouguiyas.

Soit une baisse de 30.000 Um. Ils mettent tous en cause le tâcheron qu’ils pointent du doigt pour avoir revu à la baisse ces privilèges accordés avant par les Portugais aux employés. Nous avons également rencontré d’autres employés recrutés directement par Tamega.

Il s’agit de N’diémé Demba Sabaly, ménagère et Ifra Sow, un gardien recrutés tous les deux en 2007avec d’autres et affectés au bureau du contrôle. Si la première revendique une augmentation de son revenu (21.000) qui ne dépasse pas le SMIC, le gardien lui qui a un traitement (60.000) dépassant le salaire d’un instituteur débutant, revendique à son employeur des impayés de plus de 12 mois réclamés sans suite depuis des mois auprès de Tamega.

Les délégués et le cabinet médical se démarquent.

Abdoulaye Sow, délégué syndical affirme à propos des aveux des ouvriers sur les conditions de travail que ces derniers sont divisés et incompréhensibles. Il affirme de son côté, que les ouvriers pour la plupart ne savent pas ce qu’ils veulent, ni même leurs intérêts. Et puis, en cas de problème, les ouvriers ne saisissent jamais à temps leurs délégués syndicaux a martelé M. Sow.

Il n’est pas rare de voir un employé en conflit avec l’entreprise attendre l’aboutissement de la procédure de son licenciement pour se pourvoir auprès des délégués syndicaux. Monsieur Sow ne manque pas de reproches à l’endroit de l’entreprise qui ne porte jamais les licenciements à la connaissance des délégués du personnel et qui en plus ne développe aucune collaboration avec ses ouvriers.

Même s’il ne tari pas d’éloges à l’endroit de Mohamed O N’dari, directeur de la société MPSS qu’il qualifie de personnalité excellente, il déplore le manque de défense des travailleurs de la société par son premier responsable. Le MPSS conclu t-il, s’acquitte de tous les droits de ses ouvriers dont la plupart révèle M. Sow possède des voitures personnels.

Pour le gérant du cabinet médical Es Salam (chargé du suivi médical des ouvriers en vertu d’un contrat qui le lie avec MPSS), M. Mohamed O Tidjani, un pharmacien établit à Kaédi, les ouvriers sont ne disent pas la vérité pour la grande majorité d’entre eux. « Tout ouvrier parmi eux qui se présente au cabinet, je le conduis moi-même chez un spécialiste de l’hôpital pour le consulter » a asséné Tijani.

Il nous montre des paquets de factures soigneusement rangées dans des enveloppes et qui représentent les dépenses engagées par MPSS pour soigner ses employés. Sur les factures, figurent la signature de l’ouvrier et celui du gérant de la pharmacie. Certains ouvriers prétendant souvent être malades sans l’être, présentent des factures d’ordonnances achetées dans d’autres pharmacies et exigeant par la même occasion d’être remboursés par son cabinet, ce qu’il refuse.

Le dernier que nous avons joint au téléphone, c’est le directeur de MPSS, Ould N’dari en personne. Il a dit que ses ouvriers font partie des travailleurs Mauritaniens les mieux payés. « Je ne verse pas moins de 70.000 Um à un de mes ouvriers ou moins que le montant fixé par le SMIC à un planton » a dit N’dari avant de conclure : nos ouvriers ont accès à tous les droits que leurs confère la loi !

Thièrno Souleymane de retour d’un voyage au Gorgol


www.cridem.org


Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

Boghé : Pairs Educateurs à l’école de la Citoyenneté !

Suite au lancement le 7 janvier dernier des activités du Projet de « Promotion des Droits et Devoirs du Citoyen », la Maison des Associations de la ville de Boghé a abrité Jeudi, 14 Janvier 2010, le coup d’envoi officiel de la première session de formation des pairs éducateurs à la citoyenneté.

C’est le Hakem de la Moughata’a de Boghé entouré du maire adjoint de la commune M. N’diaye Djibril et du Commissaire de police qui a procédé au lancement de cet atelier de formation qui durera 3 jours.

Dans son allocution d’ouverture, Mohamed O M’khaîtir, préfet du département n’a pas caché sa satisfaction de voir des ONG nationales comme APDEC placer la citoyenneté au cœur de leurs priorités. Il dira que la citoyenneté, constitue une préoccupation majeure des pouvoirs publics.

A cette occasion, le Hakem insistera devant l’assistance sur le rôle capital que joue la conscientisation de nos citoyens sur leurs droits et devoirs civiques dans la prévention des conflits sociaux et la consolidation de l’unité nationale.

Auparavant, c’est le coordinateur du projet « Promotion des Droits et Devoirs du Citoyen », monsieur Ibrahima Moctar Bâ qui a pris la parole pour remercier les autorités présentes avant de fournir d’amples détails sur les objectifs et le plan d’action du projet. A cet effet, il exhortera les participants à accorder de l’importance à la session de formation qui dure 72 heures.

Ce projet est conçu par l’Association de la Promotion de la Démocratie et de l’Education Civique (APDEC) en partenariat avec une fondation non gouvernementale dénommée OSIWA ( Open Society Initiative For West Africa) dont la représentation régionale se trouve à Dakar.

Après cette première session de formation qui vise à outiller une trentaine de Pairs Educateurs sélectionnés dans les communes de Boghé et de Bababé, une autre session de formation est programmée au mois de Février dans la ville de Bababé en faveur des Eco citoyens a indiqué le coordinateur du projet. A l’issue de ces deux ateliers de formation, une vaste campagne de sensibilisation sera engagée dans les milieux scolaires, paysans et d’autres également dans le but de vulgariser le plus largement possible au sein des masses, les droits et devoirs du citoyen a poursuivi M. Bâ.

Sur le choix des participants à cette formation, le coordinateur nous a affirmé que le critère genre a prévalu. D’où l’importante présence des jeunes filles et des femmes observée dans la salle de l’atelier. Les rapatriés, les conseillers municipaux et les membres de la société civile (ONG, coopératives féminines, association de jeunes) participent à cette session de formation.

Au cours de l’atelier, les participants échangeront avec les animateurs sur plusieurs thèmes portant sur la citoyenneté. Définition, Origine et Caractéristiques des droits humains, Déclaration Universelle des Droits Humains, Citoyenneté et Culture de la Paix, Eco citoyenneté, Rôle en tant qu’éducateur et militant des DH, le Plaidoyer, Calendrier des droits humains, Cartographie des droits humains, Principes des droits humains entre autres seront abordés durant toute la session de formation.

Avec ces compétences, les organisateurs de l’atelier espèrent outiller les futurs Pairs Educateurs en formation afin qu’ils soient capables d’assurer une large restitution des acquis en matière d’éducation citoyenne a conclu Ibrahima Moctar Bâ.

Il est utile de rappeler que l’APDEC est une ONG porté sur les fonds baptismaux au courant de l’année 2007. Ses membres se composent d’une équipe pluridisciplinaire (sociologues, juristes, environnementalistes, communicateurs etc.)

Thièrno Souleymane
CP Brakna


www.cridem.org


Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

dimanche 17 janvier 2010

Habitants de Saldé, Fanaye, Niakwar, Gawdal… : Nous sommes locataires de nos propres terres



Saldé, Fanaye, Niakwar, Gawdal, Gourel Moussa… Des habitants de ces localités du Trarza avaient été expulsés de la Mauritanien en 1989. Des habitants d’une dizaine de localités de la commune de Tékane regroupés en coopérative peinent à retrouver les terres qu’ils cultivaient avant leur déportation.

Dans les différentes lettres adressées aux autorités, les représentants de ces 10 localités font état de 262 hectares qui avaient été aménagés à leur profit par la SONADER.

Jusqu’en 1989 ces 262 hectares étaient exploités par 870 personnes. « Ces terres sont actuellement entre les mains d’autres personnes venues les occuper après notre expulsion » expliquent-ils. Exemple : « des 25 hectares aménagés pour la coopérative de Gourel Thiangaye, seuls 15 ont été restitués à la collectivité.».

A Saldé, le préfet de Rkiz avait attribué le périmètre à d’autres communautés qui les occupent toujours. Chaque périmètre, selon les représentants des coopératives, «dispose d’un plan d’aménagement qui le délimite et fait ressortir toutes les coordonnées liées à ces aménagements. »

Ils indiquent aussi que certains des nouveaux occupants « résident au Sénégal » et « les populations revenues dans les années 1992/1994 dans le cadre du programme PSIR ou le retour organisé sous égide du HCR en 2008/2009, sont, pour leur survie, tenues de louer ces mêmes terres en raison de 1500 FCFA au mettre carré, le paiement ne se faisant pas en ouguiya bien que ces terres soient en Mauritanie. »

Autres plaintes des réfugiés de retour du Sénégal : « Des aménagement anarchiques effectués ces dernières années ont obstrués toutes les voies d’accès qui existaient, pour arriver aux villages, il faut de grands détours.» « Ces terres sont notre unique source de vie. Nous voulons que l’Etat nous ide à les récupérer » dit Alassane Dieng, ressortissant de Medina Fanaye.

Khalilou Diagana




www.cridem.org


Info source :
Le Quotidien de Nouakchott

4 gendarmes blessés dans un nouvel accident à Ouad Naga : y a-t-il des djinns sur cette partie du bitume ?




On se souvient très bien de la mort tragique de 4 gendarmes à la mi-décembre dernier, quand leur voiture 4x4 avait fait plusieurs tonneaux sur le bitume de Ouad Naga. Le drame était survenu lorsque le gendarme au volant de la voiture tout terrain, avait tenté de doubler plusieurs autres véhicules de transport.

Le malheureux gendarme n’avait peut-être pas trop fait attention aux règles du code routier, qui s’appliquent d’ailleurs aussi bien aux civils qu’aux hommes en uniforme. Dommage qu’en Mauritanie, ce n’est pas souvent cette règle qui est tenue en respect.

En effet, quand on a l’uniforme, on a tendance à tout se permettre et de trop verser dans les abus. Le drame de Garack qui a couté récemment la vie a un militaire vient bien renforcer cette argumentation.

Selon des témoignages recueillis sur les lieux de la tragédie, ce sont les insultes adressées au tueur et son humiliation en public qui l’avaient conduit à cet acte ignoble. Inadmissible certes, mais la dignité est parfois tellement chère aux frustrés qu’ils sont prêts à tout sacrifier pour préserver cet unique capital dont ils disposent.

Ainsi pour dire, le drame qui s'est soldé par 4 gendarmes grièvement blessé est survenu de nouveau ce week-end, à quelques encablures de l’accident de décembre dernier, lorsque le conducteur a voulu éviter une Mercedes 190 en stationnement sur le cordon dunaire.

La collision était inévitable et violente, se soldant pas la mort des dits gendarmes. Même si on n’est plus à l’âge des superstitions et de lehjab, des mauritaniens traditionnels ne manqueront pas de dire que cette zone du bitume de Oual Naga, où les accidents sont fréquents est habitée par les djinns « Ehl likhla » ou « el ma Ismeina ».

Un endroit où les automobiles et les voyageurs doivent toujours lire les sourates El Ikhlass et El Mouawithatt dans ces lieux meurtriers. Pour les habitants de Ouad Naga, l’existence d’un abattoir dans les environs (le sang étant un espace apprécié par les djins) est une raison de plus pour faire lehjab ( à ne pas confondre avec le foulard ou le voile dit hijab).

Md O. Md Lemine

www.cridem.org


Info source :
Md O. Md Lemine

Tagant : Un feu de brousse vite maitrisé




Un feu de brousse s’est déclaré jeudi dernier à Hovret Timougloft un barrage excentré situé à 54 km à l’ouest de Tidjikja. Heureusement qu'il ne s’est pas attaqué aux cultures et ses conséquences auraient été plus grave n’eut été l’humidité du sol.

La superficie brulée qui n’est constituée que du pâturage (végétation ligneuse et herbacée), est de 6,25 Ha. Le feu a été vite maitrisé du fait de l’intervention prompte des populations locales.

Le Hakem de Tidjikja, le chef de service régional de l’Environnement et le chef de la brigade de gendarmerie se sont aussitôt déportés sur les lieux pour constater les dégâts et prendre les mesures qui s’imposent.

L’origine exacte du drame est encore inconnue mais on soupçonne les paysans des alentours d’en être les auteurs. D’ailleurs la gendarmerie de Tidjikja a appréhendé deux individus présumés coupables. Ces derniers sont encore entre leurs mains pour les besoins d’enquêtes. Un procès verbal sera établi et transmis au chef de service régional pour conduite à prendre.

Khalil Sow

Brakna Commune de Boghé : L’ADM organise des journées de consultations médicales gratuites.








L’Association pour le développement de la Mauritanie (communément appelée Fedde Halaybe), en partenariat avec l’Association pour la promotion de la santé communautaire, a organisé les 15 et 16 janvier des journées de consultations médicales simultanées et gratuites dans les villages de Thidé,

Thialgou, Bakaw et Sarandogou (commune de Boghé) à l’intention des couches les plus démunies. Durant deux jours, des équipes médicales quasi-complètes ont été à pied d’œuvre pour examiner des centaines de personnes venues de tous les coins de la contrée pour saisir cette occasion rarissime dans le système sanitaire local.

Des ophtalmologues de renom, des généralistes, des chirurgiens dentistes, un dermatologue, un pédiatre, un cardiologue, un anesthésiste réanimateur, une sage-femme, des TSS et des infirmiers ont offert gracieusement leurs services à des centaines de malades, âgés pour la plupart. Certains ont même pu bénéficier de médicaments à titre gratuit.

Selon des données fournies par M. Mbodj Mamadou Abou, coordinateur de la mission ainsi que les médecins traitants eux-mêmes, les principales causes de consultations en médecine générale demeurent de loin les allergies respiratoires, la bilharziose et le paludisme. Des cas d’hypertension artérielle, de lombalgies, de tendinites, de parasitoses et d’arthrose sont également signalés surtout chez les personnes âgées.

Quant aux consultations gynécologiques, elles ont révélé plusieurs cas d’IST et de lombalgies. Les ophtalmologues n’ont pas aussi chômé car en fait « de nombreuses personnes souffrent de conjonctivites allergiques, de cataractes et de vices de réfraction » (dixit TSS Ngaïdé Mamadou Lamine). Les douleurs dentaires ferment le peloton malgré l’existence d’un service d’odontologie dirigé par une chirurgienne dentiste au CM de Boghé.

Pours les dirigeants de l’ADM dépêchés sur place en l’occurrence MM. Ngaïdé Abderrahmane, Ngaïdé Samba et Diba Adama, « cette initiative, la 1ère du genre qu’ils organisent dans le terroir, a pu se réaliser grâce au concours financier et matériel de la World Vision/Boghé (qui a fourni 200 litres de carburant), de l’OMS (qui a offert un lot de médicaments), du ministère de la santé, de la diaspora installée au USA, de la commune de Sebkha et des nombreux ressortissants de Boghé vivant à Nouakchott ».

Née en avril 2008 sous le récépissé N° 0648, cette association qui regroupe 18 villages de la commune de Boghé, a pour objectif de participer aux efforts de développement communautaire local par le biais d’actions concrètes dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’agriculture entre autres.

C’est ainsi que l’ADM a construit le dispensaire de Sayé et le forage de Touldé, contribué à la construction de mosquées, mis en place un dépôt pharmaceutique à Boghé et des banques de céréales à Sarandogou et à Touldé et distribué des médicaments et des livres. Elle a également apporté ses secours d’urgence aux sinistrés des inondations de 1999.

Membre de l’Inter-Associations qui regroupe aussi les ressortissants de Zouérate et de Nouadhibou, elle travaille en étroite collaboration avec la diaspora boghéenne établie aux USA, en Belgique et en France notamment. Quant à la présente action, elle est le fruit d’un partenariat fructueux avec l’Association pour la promotion de la santé communautaire (APSC) créée par le récépissé N° 000107 du 28 mars 2007 et qui regroupe des professionnels de la santé de diverses spécialités.

Celle-ci en est d’ailleurs à sa 2e expérience du genre après les consultations médicales gratuites qu’elle avait organisées les 24 et 25 avril 2009. Des initiatives du genre méritent d’être encouragés dans cette partie du pays où les services sanitaires de base manquent cruellement en dépit d’un besoin de plus en plus pressant.

Dia Abdoulaye

www.cridem.org


Info source :
Dia Abdoulaye

samedi 16 janvier 2010

Boghé, ville exsangue, malade de ses fils.




Peuplée de 23.000 hts, érigée en commune en 1998, la ville de Boghé couvre une superficie de 400 Km2 et s'étire sur plusieurs Km, seul centre urbain d'une certaine valeur dans la wilaya de Brakna, Boghé centralise, coordonne des activités de presque 70.000 habitants.

Sa population est essentiellement Halpoularen : 40 villages sur 7 Haratines et 2 Beydanes. Mais ce qui frappe un regard porté sur l'intelligentsia de la ville c'est l'absence de bases d'une cohésion forte définissant généralement une ethnie : "une conscience collective", des bases d'affinités", propension à des réflexes de solidarité.

Comment se demande-t-on, des individus vivant dans le même espace, ayant une origine "alimentée par l'affectif et par l'intériorisation de valeurs communes" peuvent être si loin du contrôle communautaire?

Aucune autorité issue de la ville n'a procédée par exemple à un recrutement massif, à une promotion significative des fils, des compétences de la ville. Pourtant leurs homologues d'Atar, de Néma, de Kiffa étaient coutumiers de ces faits possibles à l'ère Maaouya. Manque de volonté ou mauvaise volonté?

En tout cas Boghé dispose, à l'évidence, d'une surabondance de ressources humaine sous-employées voire mal employées. Mais pourquoi cette absence de communautarisme dans un espace où cet imaginaire est une valeur? Le Bogheen serait-il déjà un "sujet de droit" disposant d' "une possibilité de choix et d'une capacité de critique"?

Le refus de se diluer dans la masse est-il expression d'une autonomie que confère une citoyenneté? Au-delà de cette remarque, il y a un autre problème plus important parce que lié à l'économie de la ville. En effet, l'espace du walo a été aménagé, en 1983, en périmètre irrigué de riziculture. Sur 4000 hectare exploitables, 1200 hectares sont emblavés et 800 hectares mis en valeur dont 545 pour la riziculture, 250 pour la polyculture.

Mais le rendement est tellement faible, 5 tonnes par hectares, qu'on parle d'agriculture de "subsistance" et non de commercialisation. Pourtant l'aménagement hydro agricole de la ville s'inscrit dans le cadre politique de développement économique de la mauritanie. Ce plan à pour objectif de réduire les importations de denrées alimentaires, d'équilibrer les activités régionales en mettant en place des interactions visant à faire de Boghé l'un des grenier le plus importants de la sous région.

Mais ce qui étonne c'est que le protocole d'accord entre l'Etat et les paysans prévoyait un volet santé. Celui-ci est délibérément mis en veilleuse. Aucune structure de soins ni de cadre de santé n'a accompagné la réalisation du projet. Celui-ci a suscité pourtant l'émergence de plusieurs maladies hydriques : Diarrhées, paludisme, dysenterie, bilharziose urinaire. Selon le CNH 39% des cas de malades de bilharziose Urinaire viennent de Boghé.

Ainsi les ressources les plus précieuses, les hommes, sur lesquels repose le développement économique se détériorent sous le regard passif de l'Etat et pour couronner tout ça, c'est a Aleg qu'on invite à se traiter alors que toutes les conditions, toutes les exigences pour l'établissement d'un centre hospitalier à Boghé sont réunies. Que devront nous penser dans cette perspective des fils de Boghé, pourtant toujours dans la cours des grands? Ne peuvent-il pas par exemple influencer les décision de l'Etat en faveur de Boghé?

Le dépérissement de la ville de Boghé se manifeste en outre au niveau de l'élevage, activité en pleine progression comme l'atteste l'ouverture d'un centre de collecte de lait. L'effectif du cheptel est en effet significatif : 21658 bovins, 62398 ovins et plus de 700 équins. Il n'existe pour cette population que deux parcs de vaccination mis en place par l'association des producteurs laitiers transhumants.

Le centre de "Sérum – immunologique", patrimoine Bogheen depuis 1936, érigé récemment en sous secteur d'élevage est transféré à Aleg où il traite et diagnostique des maladies animales, procède au vaccination préventives. Boghé perd sont importance sous le regard passif de ses Yontaabé. Ainsi la Maoughataa la plus importante du Brakna se plasmolyse, parce qu'au lieu de parler d'une seule voix ses fils se tchadisent : Achek Ibin Oumar ne s'entend pas avec Houssein Habré ce dernier s'oppose à G. Weddaye, Celui-ci a Abdel Kader Kamougué….

Sy Alassane Adama
Philosophe


www.cridem.org


Info source :
SyAlassane

Boghé : 17e édition de la Ziara annuelle de Thierno Abdoulaye Dia.



Des centaines de fidèles affiliés à la confrérie Tidjane de Cheikh Ibrahima Niass se sont donnés rendez-vous ce vendredi 15 janvier 2010 à Boghé pour assister à la 17e Ziara annuelle de Thierno Abdallahi Dia, un des érudits et mouqaddems de cette secte.

Durant près de 24 heures, la ville de Boghé a été le point de mire des adeptes de la fayda ibrahimienne venus de tous les coins du pays mais aussi du Sénégal voisin. L’évènement a été rehaussé cette fois par la présence de Cheikh Mansour Niass, fils de Cheikh Ibrahima, accompagné d’une forte délégation.

Les cérémonies ont débuté dès la fin de la prière d’El Asr par la lecture de poèmes et la récitation en cœur de litanies vantant les gloires du prophète Mohamed (PSL) et du guide de la tidjania, Cheikh Tidjane ainsi que son héritier spirituel, Cheikh Ibrahima Niass surnommé “Cheikh Al Islam” ou “Baye” pour les intimes.

Ensuite, les fidèles ont pratiqué la traditionnelle « Asr Al Jumu’a » qui se tient tous les vendredi à la Zawiya de Thierno Abdallahi Sakho à Boghé Escale. Ce rituel crucial a bouclé la première phase de la ziara qui devrait se poursuivre après le repas du soir.

Vers 22 heures, les fidèles se sont à nouveau rassemblés au domicile de Thierno Abdallahi Dia pour l’ouverture officielle des activités. Là encore, des dizaines de jeunes talibés se sont inscrits pour entonner des poèmes et des récitals en l’honneur de leurs guides spirituels, notamment le Cheikh de Kaolack.

L’imam de la Fayda (submersion) a eu droit à un cortège d’éloges sur fonds de crises d’hystéries habituelles de nombreux talibés en extase qui déchiraient par intermittence le silence des lieux. Des jeunes filles et garçons tous vêtus de blanc assuraient l’ordre et la sécurité en bons “serviteurs de la fayda” comme ils aiment à se faire appeler.

Même les fidèles établis à l’étranger se sont fait inviter à la partie par liaisons téléphoniques relayées en mains-libres sur haut-parleur. Un écran géant était aussi suspendu sur un toit pour permettre à ceux qui n’ont pas eu la chance d’accéder dans la cour du domicile de Thierno, de suivre l’évènement en temps réel.

L’entrée de Cheikh Mansour Niass à 1heure 30 a été un des moments forts de la cérémonie car tous les fidèles se sont levés pour lui témoigner leur respect et leur indéfectible considération. C’est dans cette hystérie collective que Oustaz Ahmed Bâ, devenu depuis ces dernières années une des icônes de la cérémonie, a pris la parole pour évoquer cette fois les multiples expéditions menées par Cheikh Baye pour porter plus haut l’étendard de l’Islam.

Dans un style qui allie la clarté et la pertinence, Oustaz a rappelé les multiples voyages effectués par Cheikh Al Islam à travers le monde du Nigéria en Angleterre où il trouva la mort. « Partout où il est passé, explique-t-il, il a allumé la lumière divine sans faire usage de la force ».

A ceux qui prétendent que l’Islam est une religion de violence, Oustaz Bâ a rétorqué en rappelant que toutes les guerres que le prophète Mohamed (PSL) avait livrées contre les infidèles s’inscrivaient dans le cadre de la légitime défense. « Le mot salam (paix) est cité 36 fois dans le Coran contre seulement 6 pour le mot guerre », lance-t-il sous les cris hystériques de centaines de talibets visiblement séduits par son maniement du verbe.

Poursuivant sa dissertation à coup de poèmes du guide, Ahmed Bâ s’est longuement appesanti sur les voyages de Baye notamment dans l’Etat de Kano au nord Nigeria où il a réussi à convaincre des millions de personnes à adhérer à la religion de la vérité par sa maîtrise de la rhétorique mohamedienne.

L’orateur n’a pas manqué aussi de rendre hommage à Thierno Al Hassane Barro (membre du Haut Conseil Islamique et un des guides de la tariqa) décédé à Boghé dans la nuit du 26 au 27 décembre 2009 ainsi qu’à l’océan du savoir, Thierno Abdallahi Dia.

Après des scènes hystériques de dhikr (répétition de formules ou litanies) par des fidèles en extase, Thierno Abdallahi Dia, perché sur un fauteuil entre Cheikh Mansour à sa droite et Thierno Boubou à sa gauche, prit la parole à 2 heures 30 au milieu d’une foule en ébullition.

Dans sa verve habituelle, Thierno a longuement disserté sur la signification de la pensée soufie et son rôle dans l’approfondissement de l’Islam ainsi que sur les liens entre le fidèle et son Créateur. Il a ensuite évoqué l’immense œuvre de Cheikh Baye avant d’appeler les fidèles « à resserrer leurs rangs conformément aux préceptes de notre sainte religion ».

La lecture du Coran après la prière d’El Fajr a bouclé samedi la 17e édition de cette Ziara annuelle qui a été pour beaucoup dans la large diffusion de la Tidjania Ibrahimienne à Boghé et environs notamment chez les jeunes. En effet, l’ascension fulgurante de cette confrérie qui ne comptait que quelques dizaines d’adeptes au début des années 80 a surpris plus d’un.

Dia Abdoulaye

www.cridem.org


Info source :
Dia Abdoulaye

jeudi 14 janvier 2010

Un membre du réseau de la drogue a été interpellé à Nouadhibou. La Brigade antidrogue stoppe un réseau de drogue.



Les 6 personnes impliquées ont été interpellées en trois vagues. Un gros coup. Un très gros coup même. L'affaire que la Brigade antidopage vienne de résoudre restera dans les annales.

Ils ont mis un terme aux agissements d'un réseau de trafiquants de drogue, parfaitement structuré, qui sévissait dans le Nord mais aussi sur d'autres régions, notamment Dakhlet Nouadhibou ainsi qu’à Nouakchott.

C'est le jeudi matin, à 2 heures, qu'une vingtaine de La Brigade antidrogue a tapée leurs dernières cibles. Un membre de ce réseau a été interpellé, à Nouadhibou son ami est toujours en cavale au Canada.

Au même moment, la Brigade antidrogue réalisait le même type d'opération sur sept cibles, «logées» autour de Nouakchott. Selon le chef de la Brigade antidrogue "6 personnes, dont certaines sont déjà connues pour des faits identiques, qui ont été interpellés ».Ces interpellations se sont déroulées en trois vagues fin décembre 2009 à Nouakchott, Rosso et Nouadhibou.

Une vingtaine de personnes impliquées ont déjà été mises en examen, pour trafic de drogue, par le juge d'instruction, 6 ont été placées en détention provisoire et neuf sous contrôle judiciaire. La Brigade antidrogue a déployée la panoplie classique pour démontrer l'existence de ce réseau qui répondra de ces agissements devant la justice.

www.cridem.org


Info source :
graaniy

URGENT ! Rosso : Assassinat d’un militaire à Garack.




La coupe d’Afrique vient de faire une victime en Mauritanie. Hier soir, c’était le match Zambie/Tunisie. Les mordus du ballon rond ne ratent pas un match devant le petit écran et les supporters de l’une et de l’autre équipe se lassent souvent dans des disputes au sujet des performances des footballeurs.

Mais ce mercredi 13 janvier 10, la discussion entre Jemal Ould Ebiyaye qui était militaire en service au Bataillon d’Infanterie Motorisée 62 (BIM 62) de Rosso et un jeune peulh dénommé Souleye Mamadou connu sous le nom de Souleye Hamady Ba a mal tourné.

En effet, selon des temoins et la version de souleye lui-même, la dispute tournait autour de la Tunisie quand Souleye a dit que l’équipe tunisienne était nulle, Jemal lui dit : « tais-toi, Yekhzik » (le mot yekhzik est du hassaniya qui veut dire salop ou imbécile).

Ainsi, traité Souleye attendit la fin du match pour surprendre Jemal en lui assénant un coup à bout portant de coupe-coupe entre l’épaule et le cou au point que le cœur a été touché. Bien évidemment Jemal est mort sur le coup. Il était aux environs de 20 heures. Souleye prend la fuite.


Alertée, la gendarmerie sous la houlette du commandant Mohamedou Ould Eide, connu pour ses qualités irréprochables, saisit le procureur de la république et se rend immédiatement sur les lieux pour trouver Jemal gisant dans son sang.

Aussitôt des patrouilles sont lancées sur la berge du fleuve afin d’empêcher le présumé auteur de franchir la frontière. Parallèlement à cela, Ould Eide a touché ses collègues sénégalais afin de rendre la frontière étanche. Selon des témoins oculaires, les voitures de la gendarmerie ont sillonné toute la nuit la zone située entre Rosso et Rkiz.

C’est ainsi que tôt ce matin à 10heures, que Souleye a été surpris par les gendarmes au moment où il montait dans une pirogue pour fuir au Sénégal. Alors, il jette l’arme du crime au fond du fleuve. Il faut dire aussi que le père et l’oncle de Souleye ont aidé les gendarmes dans les recherches. Ould Eide et ses gendarmes n’ont mis que 14h pour neutraliser le suspect.

Le défunt Jemal n’a pas été laissé à la merci de la nature, bien au contraire ses chefs, ses collègues ainsi que les officiers des autres corps l’ont accompagné à partir du lieu du crime en passant par la morgue jusqu’à l’ambulance (il était 3h du matin) qui l’a acheminé à Nktt pour y être inhumer selon la volonté de sa famille.

Son commandant a fait accompagné son corps par deux sous-officiers c’est dire combien la dépouille de Jemal a été traité avec dignité et respect. D’ailleurs, plusieurs personnes ont salué l’action du commandant du BIM 62 qui n’a ménagé aucun effort pour faciliter l’enquête d’une part et de rendre un dernier hommage au défunt.

Il faut enfin noter que devant ce drame, la gendarmerie a montré qu’elle est capable d’arriver à bout des hors-la-loi qui pensent que le fleuve est un refuge idéal.



www.cridem.org


Info source :
Jiddou Hamoud

Paludisme au Brakna: La gratuité des soins n’est pas encore au rendez-vous !




Quelques mois après sa prise de fonction, l’actuel gouvernement, par la voie des autorités sanitaires qui le représentent, annoncent que les citoyens Mauritaniens atteints du paludisme, ne payeront plus de leurs poches, la facture des médicaments délivrés sur ordonnance par nos médecins dans les structures sanitaires publiques.

C’est un grand ouf de soulagement qui s’en est suivi au sein de la population particulièrement chez les habitants de la vallée du fleuve où l’anophèle fait des ravages au sein de cette population. L’annonce de cette bonne nouvelle en Septembre 2009 avait suscité beaucoup d’espoirs au sein de la population quant à la volonté des autorités de prendre à bras le corps un problème qui freine en partie le développement du pays.

Si la nouvelle avait été bien accueillie par les citoyens d’une manière générale, elle ne l’avait pas été chez bon nombre du personnel soignant dans les structures hospitalières dont une grande majorité tirait profit de la vente des médicaments.

Vérification faite auprès des centres de santé de la région du Brakna (Aleg, Maghta Lahjar, Boghé, Bababé et M’Bagne) nous nous sommes rendus compte que les malades du paludisme paient cache pour se soigner en dépit de l consigne du ministère.

La facture de la maladie reste de mise.

Le paludisme qui fait son apparition dans notre pays avec les grands aménagements hydro agricoles réalisés dans notre pays, reste la première pathologie du profil épidémiologique au niveau de la Wilaya avec des milliers de cas enregistrés chaque année dans les centres sanitaires. Nos investigations auprès de plusieurs centres de santé nous ont permis de constater des entorses graves à la gratuité des soins décidée par le ministère de la santé.

En effet, seuls les médicaments ci-après répertoriés, demeurent gratuits dans les structures sanitaires. Il s’agit du Fansidar, de l’ACT (pour les enfants âgés de 7 à 13 ans) et du Quinine. Or, pour un traitement efficace du paludisme aujourd’hui, ces médicaments, à eux seuls, ne suffisent plus. Nos médecins font recours depuis maintenant quelques années à l’association de plusieurs médicaments antipaludéens pour guérir les malades atteints de cette pathologie.

Elle est appelée couramment CTA (Combinaison Thérapeutique Antipaludéenne) dans le jargon des hommes en blouse blanche. Cette combinaison thérapeutique comprend plusieurs médicaments : le glucosé 5%, Perfalgan 1g, et l’Ampicilline 1g. Sans compter les accessoires indispensables pour déclencher la perfusion. Parmi ces accessoires, il faut citer les gants qui protègent l’agent de santé contre la contraction d’éventuelles maladies, le sparadrap (scotch) pour fixer l’Intranul sur la main ou à un autre endroit et le seringue.

Accessoires auxquels il faut ajouter la quittance hospitalière et la quittance de consultation. Une évaluation du coût global de la dépense effectuée par Abdarrahmane, le père du jeune Samba Sow âgé de 15 ans (notre photo) pour soigner son fils atteint de paludisme se chiffre à 2100 ouguiyas. Monsieur Sow, nous a affirmé lors d’une rencontre dans un centre médical de la région, avoir acheté : le glucosé 5%, le Perfalgan, la Quinine, l’Intra nul, le sparadrap, la seringue, les gants en plus de la quittance de consultation et des frais d’hospitalisation qui s’élèvent à 400 Um.

Et le père de Samba lui, travaille heureusement dans une société de collecte de lait. Pour certains malades, la facture peut s’avérer beaucoup plus salée. Le minimum qu’un malade atteint d’un paludisme aigu peut dépenser peut avoisiner la somme de 2590 Um. Car, plus la dose de G5 (glucosé 5%) augmente, la facture grimpe. Imaginez le casse tête des ménages qui résident dans les zones pandémiques où le palu fait des ravages pour faire soigner leurs enfants !

Il n’est pas rare en cette période de recrudescence du paludisme de voir trois à quatre membres d’une même famille piquer simultanément la maladie et se retrouver sur le lit d’hôpital sans moyens de se faire soigner. Dès lors le coût des soins augmente pour cette famille. Et dans ce cas, une mère et père de famille sans ressources et qui peinent à nourrir leurs rejetons de 5 ou de 10 personnes, peuvent-ils payer les soins de leurs enfants ?

Et cette période nous dit un infirmier d’Etat est un moment favorable à la recrudescence de la pathologie qu’est la Malaria. « A cause du froid, les personnes préfèrent rester à l’intérieur des chambre où se trouve la chaleur » a affirmé la même source. La plupart des personnes dit-il, utilisent tardivement les moustiquaires pendant la nuit en cette période de fraîcheur.

D’où les ravages que cette maladie occasionne en ce moment au sein de la population. L’annonce de la gratuité des soins par le département de la santé a semé une confusion et posé des problèmes au personnel de la santé. Bon nombre de nos concitoyens atteints de paludisme et se présentant dans les structures sanitaires d’accueil exigent d’être soignés sans débourser un Khoums de leurs poches.

Ce qui engendre fréquemment des polémiques et disputes interminables entre le personnel soignant et les malades, ou quelques fois leurs accompagnants. Une situation qui perturbe également le travail des infirmiers et partant le fonctionnement régulier des centres. Ces malades démunis attendent un signal fort du ministre de la santé, M. Cheikh O Horma afin que les soins soient effectivement gratuits dans ces structures de santé.

Thièrno Souleymane
Cp Brakna

www.cridem.org


Info source :
Le Quotidien de Nouakchott